Conseils de méditation
Publié : 04 avril 2012, 14:47
"Pourquoi l’esprit est-il sujet à la confusion, à l’inattention, au laxisme, à la faiblesse et à la léthargie ? Avant tout parce que, d’une manière générale, nous sommes accoutumés à des états d’esprit malsains depuis des temps sans commencement. Mais le fait de vous installer dans ce sur quoi vous méditez peut aussi mener au relâchement et à la léthargie. Deuxièmement, le moment ou la saison où vous méditez peut induire la paresse et la léthargie. Troisièmement, si vous méditez avec des compagnons qui ont laissé leurs voeux tantriques se détériorer, cela peut faire obstacle à votre propre pratique et susciter laxisme et léthargie. Quatrièmement, votre régime alimentaire peut aussi donner naissance à ces problèmes. Cinquièmement, si votre posture est mauvaise durant les sessions de méditation et même entre les sessions, cela peut aussi induire relâchement et léthargie. Enfin, si vous méditez de manière incorrecte, la pratique elle-même peut induire le relâchement et la léthargie. Vous disposez donc de beaucoup d’excuses en ce qui concerne le relâchement et la léthargie.
Concernant l’environnement, pour éviter le relâchement et la léthargie, il est important de ne pas méditer dans un endroit trop encaissé, dans une vallée profonde ou dans tout autre lieu en contrebas ou enclavé. Il faudrait plutôt méditer dans un lieu ouvert et spacieux. Vous éviterez également les endroits qui ont été pollués de diverses manières, par exemple par des occupants qui auraient brisé leurs engagements tantriques. Si vous trouvez que votre environnement semble faire obstacle à votre pratique, purifiez-le. Vous pouvez y parvenir en y brûlant de l’encens rituel ou en appliquant n’importe quelle autre méthode de purification. Soyez vous-même attentif à ne pas le contaminer. Concernant l’époque, pour méditer, la période estivale peut s’avérer plutôt léthargique, à cause de la chaleur, et le printemps peut susciter un sentiment de paresse qui mène au relâchement et à la léthargie. Ces deux saisons ne sont donc pas les meilleures pour méditer. Au Tibet, on préférait généralement méditer à l’automne et en hiver.
Au quotidien, le meilleur moment pour méditer sera, d’une manière générale, tôt le matin ; ou le soir, qui vient en deuxième position. Il n’est pas tellement bon de méditer pendant la période chaude de la journée parce que cela entraîne relâchement et léthargie. Concernant la nourriture, il est important que vous observiez un régime approprié qui ne vous alourdit pas et ne vous rend ni létahrgique ni somnolent. Vous pouvez aussi bénir votre nourriture en récitant des prières ou au moins Om Mani Padmé Hum. Assurez-vous de toute façon que votre régime alimentaire est correct, et purifiez votre nourriture en la bénissant.
Quant à la posture, il n’est généralement pas recommandé de méditer allongé si vous êtes sujet au relâchement et à la léthargie, car vous étendre vous donnera envie de dormir. Asseyez-vous bien droit sans vous avachir et redressez-vous. Enfin, concernant la technique méditative elle-même, notamment pour les débutants, si vous essayez de rester simplement assis là à fixer l’espace sans objet de méditation, la technique elle-même - maladroitement appliquée - pourrait vous mener à la torpeur et à la divagation mentale, de sorte que vous perdriez votre temps. En procédant ainsi, vous ne réussirez qu’à tomber dans un déluge de bavardage intérieur ou à vous endormir pour de bon. Pour parer ce danger, il importe que vous soyez conscient de la manière correcte de pratiquer. Dans cette technique particulère, vous laissez réellement reposer votre conscience dans l’espace en face de vous ; mais votre conscience doit s’accompagner des trois qualités que sont l’attention, l’introspection et la vigilance. Si vous pratiquez ainsi, ces problèmes seront évités.
Le relâchement, la léthargie et la faiblesse constituent un enchaînement dégénératif. Il existe une autre suite du même ordre liée à l’agitation, la dispersion et la culpabilité. Lorsque l’agitation s’installe, il se peut que vous vous rappeliez toutes sortes de choses liées au passé. Les souvenirs envahissent l’esprit, vous vous y accrochez et ils vous emportent. Non seulement vous vous souvenez de choses qui se sont produites dans le passé, mais vous compliquez le problème en élaborant à leur sujet. Puis l’esprit saute au futur et se met à penser à toutes les choses qu’il va falloir faire, et enfin il passe aux choses qui se produisent à présent. L’esprit vagabonde ainsi en s’agitant au gré des trois temps. Quand cela se prolonge, cela peut vous mener à un sentiment d’inconfort au coeur et d’anxiété qui peut être associé à un déséquilibre mental. La dépression peut surgir, au point de la ressentir physiquement dans votre coeur. Tels sont les symptômes de l’agitation."
Gyatrul Rinpoché, La Clé du sens profond (commentaire d'un terma de Guru Padmasambhava).

Concernant l’environnement, pour éviter le relâchement et la léthargie, il est important de ne pas méditer dans un endroit trop encaissé, dans une vallée profonde ou dans tout autre lieu en contrebas ou enclavé. Il faudrait plutôt méditer dans un lieu ouvert et spacieux. Vous éviterez également les endroits qui ont été pollués de diverses manières, par exemple par des occupants qui auraient brisé leurs engagements tantriques. Si vous trouvez que votre environnement semble faire obstacle à votre pratique, purifiez-le. Vous pouvez y parvenir en y brûlant de l’encens rituel ou en appliquant n’importe quelle autre méthode de purification. Soyez vous-même attentif à ne pas le contaminer. Concernant l’époque, pour méditer, la période estivale peut s’avérer plutôt léthargique, à cause de la chaleur, et le printemps peut susciter un sentiment de paresse qui mène au relâchement et à la léthargie. Ces deux saisons ne sont donc pas les meilleures pour méditer. Au Tibet, on préférait généralement méditer à l’automne et en hiver.
Au quotidien, le meilleur moment pour méditer sera, d’une manière générale, tôt le matin ; ou le soir, qui vient en deuxième position. Il n’est pas tellement bon de méditer pendant la période chaude de la journée parce que cela entraîne relâchement et léthargie. Concernant la nourriture, il est important que vous observiez un régime approprié qui ne vous alourdit pas et ne vous rend ni létahrgique ni somnolent. Vous pouvez aussi bénir votre nourriture en récitant des prières ou au moins Om Mani Padmé Hum. Assurez-vous de toute façon que votre régime alimentaire est correct, et purifiez votre nourriture en la bénissant.
Quant à la posture, il n’est généralement pas recommandé de méditer allongé si vous êtes sujet au relâchement et à la léthargie, car vous étendre vous donnera envie de dormir. Asseyez-vous bien droit sans vous avachir et redressez-vous. Enfin, concernant la technique méditative elle-même, notamment pour les débutants, si vous essayez de rester simplement assis là à fixer l’espace sans objet de méditation, la technique elle-même - maladroitement appliquée - pourrait vous mener à la torpeur et à la divagation mentale, de sorte que vous perdriez votre temps. En procédant ainsi, vous ne réussirez qu’à tomber dans un déluge de bavardage intérieur ou à vous endormir pour de bon. Pour parer ce danger, il importe que vous soyez conscient de la manière correcte de pratiquer. Dans cette technique particulère, vous laissez réellement reposer votre conscience dans l’espace en face de vous ; mais votre conscience doit s’accompagner des trois qualités que sont l’attention, l’introspection et la vigilance. Si vous pratiquez ainsi, ces problèmes seront évités.
Le relâchement, la léthargie et la faiblesse constituent un enchaînement dégénératif. Il existe une autre suite du même ordre liée à l’agitation, la dispersion et la culpabilité. Lorsque l’agitation s’installe, il se peut que vous vous rappeliez toutes sortes de choses liées au passé. Les souvenirs envahissent l’esprit, vous vous y accrochez et ils vous emportent. Non seulement vous vous souvenez de choses qui se sont produites dans le passé, mais vous compliquez le problème en élaborant à leur sujet. Puis l’esprit saute au futur et se met à penser à toutes les choses qu’il va falloir faire, et enfin il passe aux choses qui se produisent à présent. L’esprit vagabonde ainsi en s’agitant au gré des trois temps. Quand cela se prolonge, cela peut vous mener à un sentiment d’inconfort au coeur et d’anxiété qui peut être associé à un déséquilibre mental. La dépression peut surgir, au point de la ressentir physiquement dans votre coeur. Tels sont les symptômes de l’agitation."
Gyatrul Rinpoché, La Clé du sens profond (commentaire d'un terma de Guru Padmasambhava).
