Forum Bouddhiste Dhamma

Qu'est ce qu'un un mariage bouddhiste ?
J'ai trouvé ça sur le Web. Est-ce que c'est juste ?
Apparemment, la polygamie est acceptée. C'est intéressant ça...

http://www.centrebouddhisteparis.org a écrit :
Dans le bouddhisme, la conception du mariage est bien différente de la conception occidentale traditionnelle. Ce n'est ni un sacrement religieux ni un contrat légal. Selon la tradition du bouddhisme le mariage est simplement une relation humaine, reconnue par les amis et la famille. Dans l'Orient bouddhiste, aucune cérémonie n'est nécessaire. Le couple concerné peut organiser une fête pour amis et famille, et annoncer officiellement qu'ils vivent ensemble. Le couple peut aller au temple voisin et demander bénédiction mais ce n'est pas une cérémonie de mariage. Ils ne sont pas considérés comme vivant « dans le péché » ou illégalement ou de façon non-conventionnelle s'ils ne le font pas. Le mariage est, avant tout, la relation elle-même, le fait de vivre ensemble.

Les moines donnant la bénédiction ne créent pas le mariage, ils le reconnaissent, leur bénédiction étant que le couple vive heureux, en accord avec l'esprit du dharma, s'aidant mutuellement à pratiquer les enseignements du Bouddha. Il n'y a donc pas de difficulté à dissoudre le mariage si ceux qui sont concernés le désirent, et la femme garde son nom. La monogamie, la polygamie et même la polyandrie existent dans les pays bouddhistes et sont considérés comme tout à fait respectables. L'attention bouddhiste est dirigée entièrement vers la qualité des relations humaines entre ceux qui sont concernés.

http://www.centrebouddhisteparis.org/Bo ... hisme.html

Le Bouddhisme ne s'occupe pas particulièrement du mariage, et donc les pratiques en cours dépendent plutôt des habitudes locales. Donc je ne crois pas que le Bouddhisme approuve ou interdise la polygamie ou polyandrie, ça ne fait pas partie de ses préoccupations.

La relation humaine est essentielle.


Pour ce qui est de la polygamie ou polyandrie, cela répondait, je pense à des nécessités locales, de familles de pays majorité bouddhistes. Ce que l'on ne confond pas bien-sûr avec le Harem dans une autre culture ancienne, une autre religion.

En un mot comme en mille,
La voie du dharma étant une voie de renoncement-détachement-libération,
le "mariage bouddhiste" c'est un peu comme le "roti de boeuf pour végétarien",
ou les "pétroliers écologiques", ou les "chasseurs pacifistes",
le préservatif pour anachorète ! la bicyclette pour un poisson,
ou les "économistes désinteressés",

c'est un contre-sens

Pour ce que j'en sais, ça me paraît assez juste. Dans la plupart des pays de culture bouddhiste, on se marie selon les rites de la religion locale (taoïsme, shintoïsme, etc.) -la bénédiction par des moines bouddhistes est possible après le mariage, mais pas obligatoire. En fait, les moines interviennent davantage pour les funérailles que pour les mariages.
En tout cas, je n'ai jamais vu de "mariage bouddhiste". En revanche, j'ai vu des moines bouddhistes bénir des unions entre personnes de même sexe, contractées au préalable dans un cadre civil (en Europe) ou religieux (à Hong Kong où certaines écoles taoïstes ont des rituels pour ce type d'union).

...pour la polygammie, au tibet, déjà ce sont les femmes qui ont plusieurs maris(les frères du mari en général) et c'était pour des raisons "économique"...mais ça n'a rien d'un truc bouddhiste...juste sociale selon le contexte.

Arjopa a écrit

La voie du dharma étant une voie de renoncement-détachement-libération,
le "mariage bouddhiste" c'est un peu comme le "roti de boeuf pour végétarien",
ou les "pétroliers écologiques", ou les "chasseurs pacifistes",
le préservatif pour anachorète ! la bicyclette pour un poisson,
ou les "économistes désinteressés",

ba11

Passager a écrit

..pour la polygammie, au tibet, déjà ce sont les femmes qui ont plusieurs maris(les frères du mari en général) et c'était pour des raisons "économique"...mais ça n'a rien d'un truc bouddhiste...juste sociale selon le contexte.

2 histoires:

La première vue à la télé, il y a longtemps
Une femme mariée à plusieurs frères pour éviter le morcellement de la propriété. Il envoyaient le plus jeune frère garder les yaks dans la montagne. (Gros plan sur la tête du jeune frère ). A la lumière de cela, l'expréssion Tibétaine : "Va garder les Yaks" pourrait être traduite par "J'ai la migraine!"

La deuxième d'Alexandra David Neal, racontant que le polygame finissait vieux et gâteux tandis que la vieille femme polyandre faisait marcher sa maisonnée au pas. Surtout en Amérique, on trouve pas mal de femmes, connues dans le Bouddhisme occidental, issues des mouvements féministes comme 'Women's lib". Les Lamas Tibétains ont vite compris qu'ils devaient bien tourner leur langue trois fois dans leur bouche quand ils abordaient l'égalité des hommes et des femmes dans le Bouddhisme.

J'avais vu un témoignage sur Sangha Forum d'une nonne Allemande (Remarquable) qui avait obtenu le grade de Guéshé. C'était la première femme à avoir obtenu ce grade. Quand elle donnait un enseignement aux Indes ou au Népal etc. Aucun moine Tibétain ne venait y assister. Même habillés en moine, les petits scarabées...

Conclusion? Il n'y en a pas. Donc pas de polémique! juste un gros hors fil! Je

J'ai bien peur que le récit d'Alexandra David-Neel ne procède d'une idéalisation un peu naïve des choses. Les femmes munies de plusieurs maris au Tibet sont en général aussi opprimées et maltraitées que les autres, voire davantage pour ce que j'en sais selon les travaux d'ethnologues que j'ai pu lire. La famille tibétaine traditionnelle est ultra-patriarcale. Mais rien à voir avec le bouddhisme, effectivement, on est HS.

Flocon a écrit : En fait, les moines interviennent davantage pour les funérailles que pour les mariages.

C'est un peu la même chose, non ?

Je crois qu'au point de vue du bouddhisme, le passage d'une vie à une autre est une étape plus importante, plus lourde de conséquences, qu'un simple événement familial comme le mariage. D'où le fait que l'aide de moines est considérée comme plus utile dans le premier cas que dans le second. Ce n'est pas absurde, même si ça se discute.