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S'abstenir de détruire des êtres vivants

Publié : 09 octobre 2011, 19:34
par Iskander
Désolé si c'est une question récurrente. Je lisais le premier précepte (J'assume le précepte de m'abstenir de détruire des êtres vivants.), et je me suis demandé: comment vivez-vous en général ce précepte? avez-vous une réflexion cohérente à ce propos? Voyez-vous ce précepte d'une façon plutôt théorique et globale (faut protéger l'environnement), ou très concrète (végétarien, jette la mouche par la fenêtre plutôt que de l'écraser, etc). Distinguez-vous entre êtres pourvus d'un système nerveux des autres, comment est-ce que cela conditionne (ou pas) votre quotidien?

Bref, quelle est votre expérience personnelle à ce niveau là?

Re: S'abestenir de détruire des êtres vivants

Publié : 09 octobre 2011, 22:04
par Cathrine
En ce domaine- comme dans tous- je fais de mon mieux.
Protèger l'environnement de façon globale et préserver aussi la vie , au quotidien, autour de soi. Ouvrir la fenétre et chasser la mouche......................

Re: S'abestenir de détruire des êtres vivants

Publié : 09 octobre 2011, 22:27
par axiste
et les poux ? (oui, on les garde ? )
Ca m'apparait comme un précepte difficile à tenir si on l'envisage au pied de la lettre ....faire au mieux que l' on peut c'est sans doute déjà pas mal...il y a des cas difficiles, alors....

Re: S'abestenir de détruire des êtres vivants

Publié : 09 octobre 2011, 22:45
par Iskander
axiste a écrit :et les poux ? (oui, on les garde ? )
Non, les poux et les moustiques sont hors des liens de causalité, donc pas de pitié ;-)
Ca m'apparait comme un précepte difficile à tenir si on l'envisage au pied de la lettre ....faire au mieux que l' on peut c'est sans doute déjà pas mal...il y a des cas difficles, alors....
Ce n'est pas tellement qu'il soit difficile, mais plutôt qu'il est tout simplement impossible de le tenir au pied de la lettre (et je ne pense pas qu'il ai jamais été prévu qu'il soit interprété d'une façon littérale). Donc la question devient de savoir quelle interprétation on en tire, au cas où l'on ait une.

Re: S'abestenir de détruire des êtres vivants

Publié : 09 octobre 2011, 22:55
par axiste
C'est une histoire de balance et d'équilibre sans doute
Les poux seraient nuisibles à la communauté et à mon intégrité, donc...je n'ai pas le choix
Et tous les malheureux acariens que j'écrabouille tout au long de la journée, je n'y peux rien
C'est peut-être juste une question de bon sens

Re: S'abestenir de détruire des êtres vivants

Publié : 09 octobre 2011, 23:31
par Sourire
axiste a écrit :Et tous les malheureux acariens que j'écrabouille tout au long de la journée, je n'y peux rien
C'est peut-être juste une question de bon sens
C'est comme le blé pour le pain (navrée, les plantes ne pensent pas mais on emploie le mot "vivant" je prends au pieds de la lettre)
ou bien les acariens et les bactéries qui font le fromage (sur certains, la croute est un vrai nid à bestioles, avant que le fromager la nettoie, mettant ainsi ces pauvres petits SDF)

Re: S'abestenir de détruire des êtres vivants

Publié : 10 octobre 2011, 00:40
par ted
Je suis devenu végétarien avec la pratique de la méditation (ou plutôt de satipatthana à l'époque). Je suppose que ça vient de là, parce que je ne vois pas ce que j'ai pu faire d'autre. :mrgreen: Je ne l'étais pas au départ. Je me souviens même, il y a 10 ans, sur un forum, m'être moqué gentiment de quelques bouddhistes végétariens.

Et puis, un jour, j'ai regardé ce qu'il y avait dans mon assiette et je n'ai plus vu un morceau de viande. J'ai vu un animal qui a tenté d'échapper à ses bourreaux mais qui n'avait aucune chance d'y parvenir... J'ai quand même mangé par habitude et je suis allé vomir 15 minutes après. Donc, après ça, c'était soit le psychiatre, soit le végétarisme. :D J'essaie d'éviter aussi la gélatine (bonbons, ...) ainsi que les produits dérivés du massacre organisé (cuir, etc...) . Mais ce n'est pas toujours facile. En tout cas, chaque fois que je le peux, j'évite de tuer. Par exemple, cet été, j'ai poussé le vice jusqu'à mettre du sucre dans l'herbe pour éloigner les fourmis de la terrasse que je voulais balayer. Ensuite, nous avons passé 1 heure à quatre pattes, mon fils et moi, à les regarder entrer le sucre par petits morceaux dans la fourmilière. Au bout d'1 heure à regarder vivre des fourmis, on n'a plus du tout envie de les tuer.

Ensuite, on éprouve une grande tristesse à la pensée de toutes ces créatures qu'on écrase quotidiennement, en marchant, en roulant, en construisant nos maisons, en labourant nos champs. Mais là, il faut dire stop. A l'impossible, nul n'est tenu. Simplement, inutile de rajouter du meurtre gratuit à ce qui est inévitable. Il y a des populations qui n'ont que la chasse pour survivre, on ne va pas aller leur faire la morale. Mais dans nos sociétés modernes, on tue pour les plaisirs de la table.

Re: S'abestenir de détruire des êtres vivants

Publié : 10 octobre 2011, 09:49
par Cathrine
Je retiens une phrase de Ted: " ne pas rajouter de meutre gratuit à ce qui est inévitable". C'st ça! exactement. Et comme je l'ai écrit, faire de son mieux.
Ted, ton histoire de fourmis me rappelle celle de mon mari avec les coccinelles. Il a passé 3 heures à tondre la pelouse , il s'est aperçu qu'il y avait des coccinelles, il les a ramassées une par une............................

Re: S'abestenir de détruire des êtres vivants

Publié : 10 octobre 2011, 11:52
par kay
Oui on y est confronté au quotidien...
J'ai fais le choix d'être végétarienne à cause d'un documentaire qui me hantait, sur le traitement des animaux, d'une violence inouïe, insoutenable. Et la vision du supermarché, après ça :roll: ... Et j'ai vu que ce régime était tout à fait compatible avec ma santé.
Pour tous les autres êtres vivants, sensibles, je fais de mon mieux, en utilisant toujours au maximum une solution non-violente, une astuce, une stratégie et on retrouve comme un réflexe spontané de respect, naturellement. J'ai toléré souvent chez moi, quelques mouches, une colonie de fourmis, que j'évitais de balayer, des petites araignées localisées au plafond, en gardant distance chacun chez soi, sans surnombre, parfois un intrus criquet, ou papillon, reconduits par la fenêtre, nous cohabitons. Je les ais même parfois sauvé des griffes des chats. Mais ce n'est pas toujours si évident, car il me reste la phobie des araignées particulièrement, qui peuvent me déclencher une peur incontrôlable sous l'effet de surprise. :-(
Aussi je dois traiter mes chats contre les puces, surtout une qui y est complètement allergique, malheureuse, une panique obsessionnelle. Encore il y a une quinzaine de jours comme je me refusais à acheter un produit super "efficace" :roll: :-( j'ai été obligée après de lui soigner une par une des plaies grattées autour des yeux et des oreilles, la soigner malgré elle. :roll:
En fait, oui tout ce qu'on peut éviter pour épargner la vie d'êtres vivants, le faire, ne pas pas négliger cette possibilité et on s'aperçoit que c'est une question d'attention, de voir plus loin, plus profondément, de mieux connaître la nature qui nous environne.

Re: S'abestenir de détruire des êtres vivants

Publié : 10 octobre 2011, 12:21
par Florent
Puisque iskander pose la question sur ce que l'on fait individuellement à ce niveau là, je répond que je ne fais rien particulier dans ce sens là, de toute façon un précepte mal compris et suivi de manière inconsidéré peut parfois être pire pour le pratiquant...
Par exemple dans les écoles de la Terre Pure issue de Honen et Shinran on n'exige pas le quintuple engagement, afin d'éviter tout conflit intérieur. Je dois dire que cette façon me convient tout à fait.