Je me lance, ce n'est que mon avis, c'est pas un absolu...
Les deux premières nobles vérités: "dukkha et trsna" sont les deux en relation l'une par rapport à l'autre. Dukkha est la cause inévitable de trsna.
La relation amoureuse n'est pas dukkha en elle-même, ce sont les attentes que nous avons envers l'autre qui entraine les insatisfactions dans le couple, il faut observer l'insatisfaction que nous vivons dans cette relation, sa cause est la plus pars du temps "l'attente que nous avons envers l'autres". La cause de cette insatisfaction est "trsna" et non pas la relation amoureuse elle-même. Être séparé de ceux que nous aimons est dukkha, puisqu'il y a la présence de "trsna", je ne désir pas être séparé d'avec l'autre.
Il y a aussi ce texte les deux flèches qui est extra pour comprendre cette relation entre dukkha et trsna:
Bhikkhus, un individu ordinaire sans instruction ressent des sensations agréables, des sensations douloureuses et des sensations neutres. Un noble disciple instruit ressent aussi des sensations agréables, des sensations douloureuses et des sensations neutres. Alors quelle distinction, quelle différence, quelle disparité y a-t-il entre un individu ordinaire sans instruction et un noble disciple instruit?
– Pour nous, Bhante, les enseignements ont le Bhagavā pour racine, pour guide, et pour arbitre. Il serait bon que le Bhagavā lui-même explique le sens de cette assertion. L'ayant entendu de la bouche du Bhagavā, les bhikkhus s'en rappelleront.
– Dans ce cas, bhikkhus, écoutez et faites bien attention. Je vais parler.
– Oui, Bhante, répondirent les bhikkhus.
– Lorsqu'un individu ordinaire sans instruction entre en contact avec une vedanā douloureuse, il est abattu, affligé et il se lamente, se frappe la poitrine, il en perd la raison; et ainsi, il éprouve deux vedanās: une corporelle et une mentale. C'est comme si un homme était percé par une flèche et que, à la suite de cette première blessure, il était touché par une seconde, de telle manière que cet individu éprouverait les vedanās causées par deux blessures; de la même manière, lorsqu'un individu ordinaire sans instruction entre en contact avec une vedanā douloureuse, il est abattu, affligé et il se lamente, se frappe la poitrine, il en perd la raison; et ainsi, il éprouve deux vedanās: une corporelle et une mentale.
Lorsqu'il entre en contact avec une telle vedanā, il nourrit de l'aversion à son encontre. Puisqu'il nourrit de l'aversion à son encontre, la tendance sous-jacente à l'aversion envers les vedanās douloureuses sous-tend [son expérience]. Lorsqu'il entre en contact avec cette vedanā douloureuse, il recherche le bien-être dans les plaisirs sensuels. Pourquoi cela? Parce que l'individu ordinaire sans instruction ne connaît pas d'autre évasion aux sensations douloureuses que les plaisirs sensuels. Puisqu'il recherche le bien-être dans les plaisirs sensuels, la tendance sous-jacente à l'appétence envers les vedanās agréables sous-tend [son expérience]. Il ne comprend pas, tels qu'ils sont réellement, l'apparition et la disparition de ces vedanās, ni la satisfaction, le danger et l'évasion vis-à-vis de ces vedanās. Puisqu'il ne comprend pas cela, la tendance sous-jacente à l'ignorance vis-à-vis des sensations neutres sous-tend [son expérience].
S'il éprouve une vedanā agréable, il l'éprouve avec attachement; s'il éprouve une vedanā douloureuse, il l'éprouve avec attachement; s'il éprouve une vedanā neutre, il l'éprouve avec attachement. Une telle personne, bhikkhus, est reconnu comme un individu ordinaire sans instruction, qui est entravé par la naissance, le vieillissement et la mort, par l'abattement, les lamentations, la douleur, l'affliction et le désespoir. Il est entravé par la souffrance, dis-je.
Mais, bhikkhus, lorsqu'un noble disciple instruit entre en contact avec une vedanā douloureuse, il n'est pas abattu, ni affligé et il ne se lamente pas, ne se frappe pas la poitrine, il n'en perd la raison; et ainsi, il n'éprouve qu'une seule vedanā: une corporelle, mais pas de vedanā mentale. C'est comme si un homme était percé par une flèche mais qu'il n'était pas touché par une seconde à la suite de cette première blessure, de telle manière que cet individu n'éprouverait les vedanās causées que par une seule blessure; de la même manière, lorsqu'un noble disciple instruit entre en contact avec une vedanā douloureuse, il n'est pas abattu, ni affligé et il ne se lamente pas, ne se frappe pas la poitrine, il n'en perd la raison; et ainsi, il n'éprouve qu'une seule vedanā: une corporelle, mais pas de vedanā mentale.
Lorsqu'il entre en contact avec une telle vedanā, il ne nourrit pas d'aversion à son encontre. Puisqu'il ne nourrit pas d'aversion à son encontre, la tendance sous-jacente à l'aversion envers les vedanās douloureuses ne sous-tend pas [son expérience]. Lorsqu'il entre en contact avec cette vedanā douloureuse, il ne recherche pas le bien-être dans les plaisirs sensuels. Pourquoi cela? Parce que le noble disciple instruit connaît une autre évasion aux sensations douloureuses que les plaisirs sensuels. Puisqu'il ne recherche pas le bien-être dans les plaisirs sensuels, la tendance sous-jacente à l'appétence envers les vedanās agréables ne sous-tend pas [son expérience]. Il comprend, tels qu'ils sont réellement, l'apparition et la disparition de ces vedanās, la satisfaction, le danger et l'évasion vis-à-vis de ces vedanās. Puisqu'il comprend cela, la tendance sous-jacente à l'ignorance vis-à-vis des sensations neutres ne sous-tend pas [son expérience].
S'il éprouve une vedanā agréable, il l'éprouve sans attachement; s'il éprouve une vedanā douloureuse, il l'éprouve sans attachement; s'il éprouve une vedanā neutre, il l'éprouve sans attachement. Une telle personne, bhikkhus, est reconnu comme un noble disciple instruit, qui n'est pas entravé par la naissance, le vieillissement et la mort, par l'abattement, les lamentations, la douleur, l'affliction et le désespoir. Il n'est pas entravé par la souffrance, dis-je.
Voici, bhikkhus, quelle est la distinction, la différence, la disparité qu'il y a entre un individu ordinaire sans instruction et un noble disciple instruit.
Ce sutta est extra pour nous révèler le sens réel de dukkha enseigné dans les quatre nobles vérités, c'est cette deuxième flèche qui est dukkha et non pas la première. Nous ressentons une sensation désagréable, nous désirons qu'il en soit autrement, nous devenons intérieurement insatisfait de cette sensation, c'est cela dukkha, cette insatisfaction qui a pour cause le désir de d'autre chose que la réalité présente.
Cela à mon avis est une compréhension juste de ce qu'est réellement "dukkha".
<<metta>>