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Le Bouddhisme face au Bien et au Mal
Publié : 28 septembre 2011, 10:53
par ted
Savons-nous, de nous-mêmes, ce qui est bien et ce qui est mal ? ou faut-il qu'on nous l'apprenne un jour ?
Re: Le Bouddhisme face au Bien et au Mal
Publié : 28 septembre 2011, 11:08
par Buddha's fan
je pense que la notion de bien ou de mal n'est pas innée mais qu'on nous l'apprend lorsque nous sommes petits (du genre maman qui dit " c'est pas bien de taper ton petit camarade" ^^) ça c'est pour les notions de bien ou de mal de base, après pour ce qui est de faire du mal d'une façon plus fine , par exemple arnaquer quelqu'un , je pense qu'il faut avoir la démarche psychologique de se mettre à la place de celui qui se fait arnaquer, de se dire que soit même on serait triste de s'être fait arnaquer et donc de ne pas faire aux autres ce qu'on aimerai pas que l'on nous fasse .Donc pour résumer la notion de bien et de mal serai à la fois un apprentissage et une réflexion personnelle. Ceci n'est que mon avis !!
Re: Le Bouddhisme face au Bien et au Mal
Publié : 28 septembre 2011, 11:51
par remind
Doit parler du bouddhisme ou de celui qui le suit ?
Le bouddhisme en fait préconise dans un premier de temps suivre les conditionnements et règles en vigueur dans notre culture. Ceux que la société nous inculque. Il a l'air de dire qu'il ne faut pas blesser autrui par des actes provenant de l'esprit, de la parole et du corps.
Puis après bien avoir respecté ce civisme extérieur et intérieur, l'éveil permet de s'affranchir de toute contrainte et croyance en le bien et le mal. Il n'y a plus de contrôle et d'observation car tout acte, parole et pensée deviennent justes et appropriés en toutes circonstances.
Donc : on nous (puis) - se - conditionne pour qu'une vie en société soit viable ... et après les conditionnements se défont (si on a de la chance).
Re: Le Bouddhisme face au Bien et au Mal
Publié : 28 septembre 2011, 12:04
par Florent
Il me semble qu'introduire des notions tel que le bien ou le mal dans le dharma, ne soit pas très pertinent. Les confusions pouvant très rapidement éclore, il serait plus prudent de ne pas employer ces termes.
Dans le dharma on utilise plus volontiers les termes de kusala et akusala cad pour kusala des actions qui n'entraîne pas dukkha et akusala celle qui entraîne dukkha.
On voit dès lors qu'il faut une grande perspicacité pour s'établir dans les bonnes attitudes.
Exemple il fut un temps ou je pratiquais l'attention au souffle, très rapidement je me suis heurter à divers problème lié a cette forme de méditations qui ne me convenait pas. Pour moi l'attention au souffle étais générateur de dukkha est c'était donc akusala, il me fallut réviser mon comportement et me tourner vers une autre forme de pratique.
Prenons maintenant un exemple lié au christianisme et tel qu'il définit ce qu'est le bien et le mal. Il n' y a pas encore si longtemps et peut être est-ce encore le cas, la masturbation étais considéré comme un acte mauvais et qui étais du fait punissable par dieu, il ne fallait pas se masturber, hors nous voyons que dans un contexte bouddhique , de tel considérations ne peuvent pas avoir lieu, la masturbation pour beaucoup ne créera pas de problème ni pour celui qui la pratique ni pour autrui, bien sur il n'est pas exclu qu'une telle chose provoque dukkha, mais en soi ça n'est ni mal ni bien.
Pour conclure je dirais qu'une action est mauvaise ou bénéfique, selon le contexte ou elle est placé, dans quel conditions elle se déroule, ce n'est pas l'action en elle même qui est problématique mais bien le contexte ou cette dernière s'attache.
donc il n' y a ni bien ni mal, mais des actions habile ou malhabile
Re: Le Bouddhisme face au Bien et au Mal
Publié : 28 septembre 2011, 12:04
par ardjopa
Donc : on nous (puis) - se - conditionne pour qu'une vie en société soit viable ... et après les conditionnements se défont (si on a de la chance).
Que penses tu des gens en société qui ont longtemps été "justes" dans leur comportement avec les autres, et qui à force de rencontrer des gens "nuisibles", "mauvais" (qui souvent y trouvent ce qu'ils veulent), ou qui ne les respectent pas, bref de récolter surtout souffrance et irrespect, au lieu d'en être "récompensés", finissent par agir mal eux aussi, ou préférent quitter "la dite société" ?
Re: Le Bouddhisme face au Bien et au Mal
Publié : 28 septembre 2011, 13:36
par remind
Peut-être devraient-ils faire un retour sur eux-mêmes (nangpa) pour voir ce qui se sent agréssé en eux et pourquoi ils s'imaginent qu'on devrait leur être redevable de leur juste comportement.
Si la situation est vécue comme tu la décris, il y a de fortes chances qu'ils soient eux aussi conditionnés par ce que l'on juge bien et mal. En fait ils en sont au même point que tout autre individu et si la fuite peut leur permettre de se mettre temporairement -- nous transportons toujours avec nous les ferments de nos réactions aux situations -- à l'abri, why not !
Re: Le Bouddhisme face au Bien et au Mal
Publié : 28 septembre 2011, 16:20
par tobeornottobe
L'apprentissage des parents n'est pas le bien ou le mal mais ce qu'il faut ou ne faut pas faire dans la société ou l'on vit.
Le bien et le mal n'est pas le même partout...
Pour les mauvaises conditions d'une société, ... ne serait-ce pas simplement une porte intéressante pour que le Kharma continue sa route?

Re: Le Bouddhisme face au Bien et au Mal
Publié : 28 septembre 2011, 16:27
par tobeornottobe
[quote="Florent"]
Prenons maintenant un exemple lié au christianisme et tel qu'il définit ce qu'est le bien et le mal. Il n' y a pas encore si longtemps et peut être est-ce encore le cas, la masturbation étais considéré comme un acte mauvais et qui étais du fait punissable par dieu, il ne fallait pas se masturber, hors nous voyons que dans un contexte bouddhique , de tel considérations ne peuvent pas avoir lieu, la masturbation pour beaucoup ne créera pas de problème ni pour celui qui la pratique ni pour autrui, bien sur il n'est pas exclu qu'une telle chose provoque dukkha, mais en soi ça n'est ni mal ni bien.
___________________
La masturbation, par nature, est-elle pour vider un trop plein? le sexe a une fonction de reproduction et de vider les toxines...
Le reste n'est qu'un besoin de l'égo, le bien ou le mal a surement un sens dans cela. La masturbation ne doit être réservée qu'au éveillé qui dans ce cas, n'en ferai pas usage.

Re: Le Bouddhisme face au Bien et au Mal
Publié : 28 septembre 2011, 16:59
par Florent
tobeornottobe a écrit :Florent a écrit :
Prenons maintenant un exemple lié au christianisme et tel qu'il définit ce qu'est le bien et le mal. Il n' y a pas encore si longtemps et peut être est-ce encore le cas, la masturbation étais considéré comme un acte mauvais et qui étais du fait punissable par dieu, il ne fallait pas se masturber, hors nous voyons que dans un contexte bouddhique , de tel considérations ne peuvent pas avoir lieu, la masturbation pour beaucoup ne créera pas de problème ni pour celui qui la pratique ni pour autrui, bien sur il n'est pas exclu qu'une telle chose provoque dukkha, mais en soi ça n'est ni mal ni bien.
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La masturbation, par nature, est-elle pour vider un trop plein? le sexe a une fonction de reproduction et de vider les toxines...
Le reste n'est qu'un besoin de l'égo, le bien ou le mal a surement un sens dans cela. La masturbation ne doit être réservée qu'au éveillé qui dans ce cas, n'en ferai pas usage.

bon je vois pas trop ce que tu raconte, mais je vais essayer de répondre. j'ai voulu donner un exemple qui soit pertinent pour montrer que le bien et le mal telle qu'entendu dans le christianisme et dans nos sociétés n'avais aucun rapport avec le dharma et qu'il étais non pertinent d'employer de tel terme dans le bouddhisme, sous peine de nager dans la confusion la plus totale, ce qui à déjà commencé.
De toute façon la question de ted n'a à mon avis aucun sens dans un contexte bouddhique, mais peut être veut-il développer un bouddho-christianisme, j'ai l'impression mais peut être que je me trompe, que la plupart de ces interventions vont dans ce sens.
quand à dire que la masturbation ne devrait être réserver qu'au seul éveillé ça me semble assez spécial comme raisonnement; la masturbation dans la plupart des cas est une activité neutre cad qu'elle n'engendre pas dukkha
le sexe pour vider les toxines j'avais jamais entendu parler de ça, que ça apaise certaines tension psychologique je veux bien, mais les toxines je vois pas... et puis le sexe fait partie de l'ordre des choses, c'est un acte naturel inscrit en nous et qu'il nous faut satisfaire, celui qui se contraindrais à ne pas avoir de relations sexuelles sans être préparé correctement, risque d'avoir pas mal de problème psychosomatique, voir plus.
Pour en revenir au sujet, je trouve que la question de ted est mal posé puisqu'il nous faut admettre de facto que le bien et le mal existe, de ce fait on ne peut même pas réfléchir sur la pertinence d'une telle assertion, il nous l'accepter et la corroboré ou pas...
Re: Le Bouddhisme face au Bien et au Mal
Publié : 28 septembre 2011, 17:22
par tobeornottobe
Je ne partage pas ton point de vue sur la masturbation.... et le sexe, d'ailleurs, il est bien indiqué que des règles à ce sujet dans le dharma. Maintenant, je ne parle que de faire en sorte que cela n'engendre pas d'effets. il y a plus de gens qui n'ont pas assez de relation sexuelle que le contraire, surtout en couple, il y a donc manque, on peut dire qu'ils font parti de la catégorie des personnes dont tu parles? Comment doivent-ils accepter leur vie?
Donc, le bien et le mal, sont que des mots mais ont un sens si on reste que dans le dharma et non dans ce qu'en pense chaque société? On peut considérer qu'acquérir des mérites (ne pas s'intoxiquer, etc) c'est faire le bien en restant sur ce qui est conseillé par le bouddha dans le dharma et son expérience de celle-ci. Ce n'est qu'un exemple à suivre, ce n'est pas dieu. Mais on peut faire confiance à son expérience.
