Zen et bouddhisme

[Flocon]

Bien sûr. Je le connais mal (j'ai longtemps achoppé sur sa façon de dire les choses et l'ai donc laissé un peu de côté , mais ça s'arrange) et j'essaie d'en apprendre sur lui de plus en plus. C'était manifestement un maître exceptionnel : vous avez de la chance d'avoir été son disciple.

[ardjopa]

Deshimaru est le premier "bouddhiste" que j'ai lu (et non connu )
J'aimais assez à travers ses écrits son coté "samourai brut de décoffrage" du zen, (surement inspiré par des hakuins et autres ikkyu) qui dénote à mon sens un esprit libre, assez universaliste
libre avec ses bons et moins bons cotés donc ! comme ses cotés "extremes" parfois, moins bons que ce soit dans sa façon de vivre (alcool il parait ou autres), mais aussi bons, comme la franchise, la non-hypocrisie et l'honnêteté;
Je n'ai lu qu'un seul livre de lui, car il insistait un peu trop sur la posture zazen à mon gout, et sur une vision un peu "matérialiste" de la méditation pour moi; Mais c'est une référence quand même

[Kaïkan]

[Serge Zaludkowski]

Je n'ai pas connu Taisen Deshimaru personnellement, mais ça aurait pu se faire, à une époque ... j'ai toujours gardé un sentiment chaleureux pour ce maître, peut être est-ce un reliquat de romantisme oiseau2julie . J'ai effectivement, comme beaucoup, entendu parlé de son penchant pour l'alcool ... j'avoue que ça ne m'émeut pas plus que ça, Chögyam Trungpa était connu pour un penchant identique, à tel point qu'il en ait mort. Ça ne l'a néanmoins pas empêché d'être un Vidhyadhara.

Sönam


nb : édité pour Vidhyadhara

[Lupka]

La graine est venue de l'Inde en Chine et elle à donné une fleur. Au Japon elle a donné un fruit et j'ai apporté ce fruit aux européens pour qu'ils puissent le manger

love3

[Flocon]

Belle interview, merci.

[lausm]

Je pense que le problème à lire Deshimaru, c'est qu'il manque tout ce qui entourait l'écrit.
La plupart du temps, ses enseignemtns ont été compilés à partir d'enseignements oraux qu'il donnait pendant zazen.
Kaikan pourra préciser mieux que moi ce point.
C'est en tout cas le modèle qu'on gardé ses disciples (d'ailleurs à mon avis de façon bien trop conformiste, cf l'article sur le kusen que Buso a posté sur zen et nous et qui est tiré d'une conférence de kojun Kishigami, disciple de Kodo Sawaki, publiée dans le site Zen roads, qui est très instructif à ce sujet).
Autour de l'écrit, il y avait tout un dojo, avec plein de gens assis en zazen. Il y avait parfois des histoires, des conflits, toute une émulsion vivante et une énergie manifestée, qui était vécue autour de lui, et conditionnait toute une artmosphère, une énergie. Avec plein de choses qui n'ont pas été écrites mais vécues.
Donc oui, Deshimaru parlait du zazen tout le temps. Mais il y avait tout le vécu dans le dojo, qui était condensé avec ce qu'il en disait.
Zazen n'était pas seulement une posture assise du corps : c'est aussi un attitude de l'esprit.
En ce sens je pense que son zazen était complètement fidèle à ce que Dogen en a transmis de par sa présentation non duelle : zazen c'est être Bouddha directement. Comment?? Pratiquez et vous comprendrez.
Voilà. Mais quinze ans, qu'est-ce pour pouvoir assurer cette compréhensions à des centaines de gens, qui parfois cherchaient plus un père de substitution qu'autre chose??
C''est donc une histoire à suivre.
Deshimaru ne prétentendait pas à la perfection, je pense même qu'il assumait largement plus que certains de ses disciples actuels ses propres défauts.
MAis il assumait son humanité, et quand on écoute les récits des anciens, c'est manifeste. Suffit de le voir aussi en vidéo, son implication physique dans ce qu'il démontre : il ne trône pas!
Guy Mercier, nous racontait qu'il adorait les enfants.
et aussi combien il pouvait faire rire ses disciples!
Et même pleurer avec eux.
Il faut lire Deshimaru avec les histoires des anciens sur lui, ça donne vraiment une autre saveur. Aussi quand on a été dans un dojo où zazen est correctement transmis.
et puis, demandez à Kaikan des histoires vécues! Pour ma part, je suis preneur!