La permanence dans le bouddhisme: Attention à la confusion !

lausm

Certes.
Mais moi, je fatigue maintenant.
je pense que l'intention qui préside l'écoute, on peut ne pas la limiter.
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jules
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je pense que l'intention qui préside l'écoute, on peut ne pas la limiter.
Certainement, encore que je préfèrerais le formuler autrement et de manière négative en disant ; que l'on peut prendre conscience des limites qui pourraient surgir de l'intention qui préside à cette écoute, et décider de ne pas les matérialiser par nos mots ou plus généralement par nos actions. Cela me semble désigner de manière plus conforme "le matériau" d'une possible pratique.

Vous devriez sentir une certaine gratitude pour la présence de mauvaises herbes dans votre esprit, car elles enrichiront finalement votre pratique.
...
Nous disons qu' en arrachant les mauvaises herbes, nous nourrissons la plante ". Nous arrachons les mauvaises herbes et nous les enterrons près de la plante pour la nourrir.


S. Suzuky

Quoi qu'il en soit, je te souhaite bon repos si tu en as le loisir. :)

PS Merci à Kay pour les extraits des textes de S. Suzuky qu'elle a très aimablement posté sur "zen et nous" <<metta>>

FleurDeLotus
remind

La direction : aucune intention pour présider à l'écoute et l'expression. Ce qui donne une écoute non filtrée, claire, non volitive, qui accueille tout ce qui vient sans appropriation, sans rejet, sans jugement, sans croyance.
L'écoute de ce qui est dit, et juste cela.

Et la même chose en vient à s'appliquer à l'expression, sans objectif, sans animosité particulière, sans empathie particulière, complètement ouverte (mêmes aux paradoxes qui irritent ceux qui "savent" penser).

Ce sont d'autres canaux que les modes habituels d'écoute et d'expression.
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jules
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remind a écrit :La direction : aucune intention pour présider à l'écoute et l'expression. Ce qui donne une écoute non filtrée, claire, non volitive, qui accueille tout ce qui vient sans appropriation, sans rejet, sans jugement, sans croyance.
L'écoute de ce qui est dit, et juste cela.

Et la même chose en vient à s'appliquer à l'expression, sans objectif, sans animosité particulière, sans empathie particulière, complètement ouverte (mêmes aux paradoxes qui irritent ceux qui "savent" penser).

Comme ça? :D
passagère

Aucune intention.

et les autres ?

Quand je prends l'avion tout est simple . Je monte , je décolle , et j'attéris .

http://www.dailymotion.com/video/x2tmxo ... hilip_news

:D Bon voyage
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Dharmadhatu
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Antodume a écrit : Et donc on introduit logiquement la vacuité de la vacuité. Mais on n'aboutit à rien avec cette notion car elle est artificielle et on ne passe pas le seuil du Dharmakaya avec une donnée artificielle même si elle est logique.
jap_8 En fait, ce raisonnement éviter justement d'absolutiser la vacuité.

Ensuite, il est dit dans le Bouddhisme indo-tibétain que c'est la méditation analytique associée à la concentration qui engendre le Dharmakaya. De même que la méditation sur la déité engendre le Rupakaya.

Amitié FleurDeLotus
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
antodume

Dharmadhatu a écrit :il est dit dans le Bouddhisme indo-tibétain que c'est la méditation analytique associée à la concentration qui engendre le Dharmakaya.
C'est ce qu'il me semblait avoir compris en écoutant une interview télévisée d'un maître du Madhyamaka. On ne procède pas de la même façon dans le Zen. Je me demande d'ailleurs (simple interrogation, pas d'affirmation) si ce type de méditation n'aboutit pas à une sorte de "black out" tel que le décrivent certains adeptes théravadins qui disent être parvenus à l'expérience de nibbana. Nous avons eu, sur Nangpa, l'exposé de deux cas qui, semble-t-il, ont été jugés peu probants de la part de ceux qui ont fait l'expérience. Pour ma part, je connais un cas, dans mes relations, qui dit être parvenu à plusieurs reprises à cette "extinction". Si on retrouve bien, dans ces cas, la fameuse expression de Hakuin "le Dharmakaya, bien que brillant, est noir comme laque", on ne retrouve pas l'émergence du Samboghakaya, ce qui me surprend - pour le moins - car je ne vois pas de raison valable à ce que l'expérience s'arrête en si bon chemin, si j'ose dire... D'ailleurs, la personne que je connais m'a affirmé ne pas pouvoir dépasser ce stade sans s'évanouir ; ce qui ne tient pas la route pour moi (et pour le Zen en général). Donc, je m'interroge...
Loro

Dharmadhatu a écrit : Ensuite, il est dit dans le Bouddhisme indo-tibétain que c'est la méditation analytique associée à la concentration qui engendre le Dharmakaya. De même que la méditation sur la déité engendre le Rupakaya.

Amitié FleurDeLotus
Certains maitres tibétains font la différence entre vision pénétrante et méditation anlytique et disent que c'est la vison pénétrante associée à la concentration qui engendrent le Mahamoudra.

On manie les concepts à la pelle mais n'oublions pas la pratique. :mrgreen:
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Dharmadhatu
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Certains maitres tibétains font la différence entre vision pénétrante et méditation anlytique et disent que c'est la vison pénétrante associée à la concentration qui engendrent le Mahamoudra.
jap_8 C'est exact, selon Dakpo Tashi Namgyal, il y a plusieurs types de vipashyana et l'un d'eux est analytique, mais il existe aussi un vipashyana non analytique (sans doute lorsque le raisonnement a atteint son but).

Amitié FleurDeLotus
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Serge Zaludkowski

antodume a écrit :
Dharmadhatu a écrit :il est dit dans le Bouddhisme indo-tibétain que c'est la méditation analytique associée à la concentration qui engendre le Dharmakaya.
C'est ce qu'il me semblait avoir compris en écoutant une interview télévisée d'un maître du Madhyamaka. On ne procède pas de la même façon dans le Zen. Je me demande d'ailleurs (simple interrogation, pas d'affirmation) si ce type de méditation n'aboutit pas à une sorte de "black out" tel que le décrivent certains adeptes théravadins qui disent être parvenus à l'expérience de nibbana. Nous avons eu, sur Nangpa, l'exposé de deux cas qui, semble-t-il, ont été jugés peu probants de la part de ceux qui ont fait l'expérience. Pour ma part, je connais un cas, dans mes relations, qui dit être parvenu à plusieurs reprises à cette "extinction". Si on retrouve bien, dans ces cas, la fameuse expression de Hakuin "le Dharmakaya, bien que brillant, est noir comme laque", on ne retrouve pas l'émergence du Samboghakaya, ce qui me surprend - pour le moins - car je ne vois pas de raison valable à ce que l'expérience s'arrête en si bon chemin, si j'ose dire... D'ailleurs, la personne que je connais m'a affirmé ne pas pouvoir dépasser ce stade sans s'évanouir ; ce qui ne tient pas la route pour moi (et pour le Zen en général). Donc, je m'interroge...
Il ne faut pas t'arrêter sur cette réponse, la vue qu'elle présente est celle (d'une partie) de l'école Gelugpa, bien entendu ils justifient leur point de vue en se basant sur des commentaires philosophiques.
C'est pour beaucoup une vue étroite ... je ne porterai pas de jugement.
Néanmoins pour les 3 autres écoles du bouddhisme tantrique tibétain, le dharmakaya ne peut être réalisé par l'analyse. Mais il n'est pas stupide d'utiliser l'analyse pour dégrossir l'esprit de nombreux concepts, d'étudier les philosophies du bouddhisme indo-tibétain (Prajnaparamita, Madhyamaka, ....) ... ce qui est dangereux c'est lorsqu'on transforme cette pratique de dégrossissage en pratique centrale, on peut vite se retrouver dans une boucle système de Sems (l'esprit miroir conceptuelle) et avoir du mal à en sortir parce qu'on est persuadé que Sems peut réaliser l'éveil par l'étude.
Sinon, pas de la même façon que le Zen, et parfois avec des préliminaires que certains (maîtres) considéreront comme lourds, les écoles tantriques tibétaines privilégient toutes l'introduction directe par la grâce du maître. C'est la raison pour laquelle la seule pratique importante des écoles tantriques est le Gourou Yoga.

Sönam
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