WU-NIEN - l'Inconscient

chakyam

Boiteux alors ?... forcément !!!

FleurDeLotus Butterfly_tenryu
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jules
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Je ne sais pas, je n'en ai jamais rencontré. Butterfly_tenryu

FleurDeLotus
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michel_paix
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Le point c'est l'Unité des 3 dimensions révélés par l'usage.
Le tout c'est l'Unité unidimensionnel du Réel.
Bonjour Chakyam, tu sembles mettre beaucoup d'accent sur l'usage. Pourquoi ??

<<metta>>
:)
chakyam

Michel,

Par l'Usage, je connais les choses, les évènements, leurs rapports, leurs substances, leurs formes...

Ainsi en est-il de la Souffrance, de la Compassion, de l'Amour, de l'Amitié, de l'Entraide, de la Solidarité...

Ainsi N'EN EST-IL PAS de la Mort, de la Renaissance, de Dieu, de la Naissance, de la Résurrection...

De là à conclure qu'ils ne sont que Fantasmes !!

Bonne journée !

FleurDeLotus Butterfly_tenryu
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axiste
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Mais connait-on vraiment les choses, les évènements, leurs rapports, leurs substance, leurs formes ?
On n'en connait à chaque fois qu'une toute petite fenêtre...à chaque fois que je veux connaître quelque chose cette chose m'échappe parce qu'elle n'a jamais le même contexte, les mêmes contraintes, les mêmes paramètres d'un instant à l'autre...cette chose bouge dans le temps et se dérobe...ce que je viens de connaître a déjà disparu...je ne connais que le nouveau et puis aussitôt je constate sa mort...on ne touche jamais rien...
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
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jules
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axiste :
On ne touche jamais rien...
Oui, en effet, d'un certain point de vue, on pourrait même dire qu' on est touché, et que dès qu'on se retourne pour voir ce qui nous a touché, qu'on essaye de toucher ce qui nous a touché, cela à déjà disparût sous la forme qui lui était propre, à savoir, celle qui inhibait l'observateur, et qui impulsait ou déshinibait le vécu de l'expérience par laquelle il nous était de ce fait, donné d'être touché. C'est en fait, comme une grande respiration : [Inhibition de l'observateur---impulsion du vécu / inhibition du vécu---impulsion de l'observateur]. Cela n'est pas sans rappeler "la marche du SOI" de Dogen, ainsi que la fameuse métaphore du doigt et de la lune.
Si vous doutez de la marche des montagnes, c'est que vous ne connaissez pas la marche du Soi qui est la vôtre. Cela ne veut pas dire que vous soyez dépourvu de la marche du Soi, mais celle-ci ne vous est pas encore connue, ni clarifiée. Ceux qui veulent connaitre la marche du Soi doivent justement connaitre aussi la marche des montagnes bleues.
Dogen
jap_8

FleurDeLotus
Dernière modification par jules le 07 janvier 2012, 12:29, modifié 1 fois.
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axiste
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oui.
C'est vrai pour les contacts avec le monde...
Dans toute situation, l'incomplétude est toujours là et je peux face à elle soit être insatisfait, en état de manque (courir après la chose pour essayer de la rattraper: c'est peine perdue! ) ou juste abandonner cette chose à une vision extatique et là je meurs et me crucifie quelque part et je suis alors ok pour appréhender son nouveau visage…(plus rien à perdre ni à gagner, je n'existe plus parce que je suis morte dans l'action, en quelque sorte….)
En fait le monde est généreux.



Bon.. mais l'histoire n'est pas finie : on ne touche jamais rien…je ne sais pas mais...peut-être parce qu'il n'y a rien ou alors rien de véritablement connaissable par nos sens…


Par exemple, prenons l'acte de manger avec une fourchette: je perçois le contact de ses fourches avec mes lèvres, je sens sa dureté de son manche sous ma main, mais je ne suis pas cette fourchette, elle n'est pas intégralement dans ma conscience, sinon je pourrais en connaître l'intérieur et la voir sous tous ces angles et à toutes ses échelles et en pénétrer sa matière…j'ai juste une image de la fourchette et si je l'utilise pour donner à manger à un enfant en bas âge, il va percevoir cette fourchette différemment: c'est comme avec les mots, le sens n'est pas donné et puisque qu'il y a identité entre le phénomène et le langage…on peut dire en fait au sujet du sens qu'il n'est ni quelque chose ni rien, qu'il n'a ni naissance ni corps, mais on peut aussi le dire de la chose qui est tributaire du sens…
Les objets sont inconnaissables. Ils n'existent qu'en relation par rapport à un sens, donné par des situations particulières, des contextes précis...



Et si on rajoute sur le plat touché par la fourchette un peu de sel ça peut donner ça: le plat n'existe même pas et moi même je ne suis qu'une oscillation au dessus de l'assiette…

Bon appétit Butterfly_tenryu
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jules
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oui.
C'est vrai pour les contacts avec le monde...
Dans toute situation, l'incomplétude est toujours là et je peux face à elle soit être insatisfait, en état de manque (courir après la chose pour essayer de la rattraper: c'est peine perdue! ) ou juste abandonner cette chose à une vision extatique et là je meurs et me crucifie quelque part et je suis alors ok pour appréhender son nouveau visage…(plus rien à perdre ni à gagner, je n'existe plus parce que je suis morte dans l'action, en quelque sorte….)
En fait le monde est généreux.
jap_8

Oui, il y'a la mort par crucifixion...
Et il y'a aussi la mort par le rire...

Image



FleurDeLotus
chakyam

Axiste, Jules, Michel,

"On ne connait jamais rien ?..." - Peu importe puisque la causalité n'est que mémorielle dans un temps arbitrairement posé comme une scène de théâtre sur laquelle nous agirions et qu'en fait chaque instant est à chaque fois un instant nouveau. Cela dit, même imparfaitement, ce que nous connaissons nous le connaissons même si cette connaissance est sans cesse à compléter. Quoi d’étonnant dans un monde impermanent ?

Vos arguments sont totalement pertinents sauf qu’ils ne s’adressent qu’à la partie « imagée » du monde « représenté » que vous créez avec votre cerveau frontal (cortex et néo-cortex) au détriment de votre cerveau thalamique et hypothalamique. Par la méditation Zazen et l’état d’Ichyrio qu’il est possible d’atteindre et laisser émerger, on s’aperçoit instantanément de la relativité des concepts frontaux et de la relation immédiate avec la nature universelle que la mise en sommeil, par la méditation, du cerveau frontal permet.

Autrement dit, c’est « comme si » vous pensiez que le tout de l’océan est contenu dans l’écume de la crête des vagues et que vous négligiez son immensité et sa profondeur.

Ce qu’il nous faudrait pouvoir intégrer c’est la réalité du temps linéaire de l’horloge – celui dans lequel nous vivons habituellement et modalité de fonctionnement du cerveau frontal – et celle du cerveau profond qui n’est profond que parce que nous lui refusons le même niveau d’être que le frontal. La citation de Dogen que fait Jules : " Ceux qui veulent connaitre la marche du Soi doivent justement connaitre aussi la marche des montagnes bleues. " est totalement appropriée.

"L’incomplétude est toujours là
" dit Axiste. NON ! du point de vue de la conscience frontale qui ne cesse de disséquer, séparer, couper, trancher assurément oui ! mais du point de vue de la conscience universelle qui éclôt d’elle-même quand la conscience frontale le lui permet, Non.

Dernière précision. On se crucifie quand justement on oublie cette dimension double de l’être humain : terrestre et universelle. On l’oublie parce que notre éducation, nos habitudes (pratico-pratiques diraient les marxistes) nous laissent accroîre que les « moyens habiles » mis en place par la conscience personnelle issue elle-même du plan frontal vont nous permettre de maitriser et comprendre le monde.

Le monde peut être…et nous alors ? !

Bon Week-End

FleurDeLotus Butterfly_tenryu
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axiste
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Oui...sauf que l'incomplétude n'est pas du tout triste, je n'ai pas dit cela. Pourquoi crier sur l'incomplétude ? Je suis inachevée, vous êtes inachevés, nous le sommes tous et c'est parfait ainsi. L'incomplétude est l'ouverture nécessaire à la vie, au mouvement (sans s'y accrocher, elle est là, et heureusement !)
Quand à être crucifié c'est une image pour décrire un mouvement en avant: il faut bien admettre que nous mourrons à chaque pas et cette mort est joyeuse: sans elle, pas de changement ni de nouvelle compréhension possible...Pourquoi mettre des choses négatives sous les termes incomplétude et crucifixion ? Ah oui, le sens n'est pas donné, c'est vrai...quant à l'état de nos néo cortex, nul doute qu'il nous joue encore quelques mélodies assaisonnées, et c'est justement grâce à lui et à ses trébuchements que nous pouvons comprendre tout le mouvement et réaliser peu à peu où se trouve l'équilibre: donc, ne rien rejeter, même pas les soit disant tours de nos néo cortex ...parce qu'il nous sert aussi et je le remercie.Nos corps holistiques, pas en conflit.
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