Tomber amoureux et le rester en permanence

ted

Jean a écrit :Il y a plusieurs phases dans l'utilisation du souvenir de l'état amoureux

Il y a le rappel de la sensation, puis ensuite il faut épurer cette sensation (lacher prise aux) des facteurs déclenchants qui l'ont provoqué pour ne garder que la sensation coeur ouvert. On s’approche ainsi de l'amour universel.
Est-ce qu'on peut dire que la sagesse, c'est se souvenir des bons moments et oublier les mauvais moments ? Smiley_amour
On pourrait dire aussi, quitte à avoir des souvenirs, il vaut mieux cultiver la mémoire des souvenirs heureux que les douloureux. les premiers libérent de l'énergie, les seconds dépriment. cela n'a rien à voir avec la prajnaparamita. mais ça peut aider quand même.
Je ne suis pas si sir sur que ça n'ait rien à voir avec prajnaparamita... :)
ted

Katly a écrit :

Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) - J’étais à toi...



J'étais à toi peut-être avant de t'avoir vu,

Ma vie, en se formant, fut promise à la tienne;

Ton nom m'en avertit par un trouble imprévu;

Ton âme s'y cachait pour éveiller la mienne.

Je l'entendis un jour et je perdis la voix;

Je l'écoutai longtemps, j'oubliai de répondre;

Mon être avec le tien venait de se confondre:

Je crus qu'on m'appelait pour la première fois.

Savais-tu ce prodige? Eh bien! sans te connaître,

J'ai deviné par lui mon amant et mon maître,

Et je le reconnus dans tes premiers accents,

Quand tu vins éclairer mes beaux jours languissants.

Ta voix me fit pâlir, et mes yeux se baissèrent.

Dans un regard muet nos âmes s'embrassèrent;

Au fond de ce regard ton nom se révéla,

Et sans le demander j'avais dit: « Le voilà! »

Dès lors il ressaisit mon oreille étonnée;

Et Y devint soumise, elle y fut enchaînée.

J'exprimais par lui seul mes plus doux sentiments;

Je l'unissais au mien pour signer mes serments.

Je le lisais partout, ce nom rempli de charmes,

Et je versais des larmes.

D'un éloge enchanteur toujours environné,

À mes yeux éblouis il s'offrait couronné.

Je l'écrivais... bientôt je n'osai plus l'écrire,

Et mon timide amour le changeait en sourire.

Il me cherchait la nuit, il berçait mon sommeil,

Il résonnait encore autour de mon réveil:

Il errait dans mon souffle, et, lorsque je soupire,

C'est lui qui me caresse et qùe mon cœur respire.

Nom chéri! nom charmant! oracle de mon sort !

Hélas! que tu me plais, que ta grâce me touche!

Tu m'annonças la vie, et, mêlé dans la mort,

Comme un dernier baiser tu fermeras ma bouche.
Où est passée notre Katly ? :oops: love2
Katly

Bonjour Ted,

oiseau2julie

" Rocher, gaz, brume, esprit,
Mésons qui voyagent dans les galaxies
A la vitesse de la lumière,
Tu es venu ici, mon bien-aimé.
Et tes yeux bleus resplendissent, si beaux, si profonds.
Tu as pris le chemin tracé pour toi
Depuis ce qui n'a ni commencement ni fin.
Tu racontes que sur ton chemin ici-bas
Tu es passé
Par des millions de naissances et de morts.
Un nombre incalculable de fois tu t'es transformé
En tempêtes de feu dans le cosmos.
Tu t'es servi de ton corps
Pour mesurer l'âge des fleuves et des montagnes.
Tu t'es manifesté
Sous la forme d'arbres, d'herbes, de papillons, d'êtres
unicellulaires
Et de chrysanthèmes.
Mais les yeux avec lesquels tu me regardes ce matin
Me disent que tu n'es jamais mort.
Ton sourire m'invite au jeu
Dont personne ne connaît le début,
Le jeu de cache-cache.
Dis-moi, depuis combien de temps es-tu parmi nous ?
Pourquoi avoir attendu cet instant pour te révéler à moi,
Emportant avec toi ce sourire aussi silencieux que profond ?
Ô chenille, des soleils, des lunes et des étoiles s'échappent
Chaque fois que j'expire.
Qui sait que l'infiniment grand se trouve
Dans ton corps minuscule ?
A chaque point dans ton corps
Des milliers de Bouddha se sont établis.
Chaque fois que tu étires ton corps, tu mesures le temps
Du non-commencement à ce qui ne cessera jamais.
Le grand mendiant des temps anciens est toujours là
sur le pic des Vautours ;
Contemplant le coucher de soleil toujours aussi
magnifique.

Gautama, comme c'est étrange !
Qui a dit que la fleur d'Udumbara ne s'épanouirait
qu'une fois tous les trois mille ans ?

La voix de la marée montante _ tu ne peux la manquer si
ton oreille y est attentive. "


Thich Nhat Hanh

Enseignements sur l'amour


FleurDeLotus
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