Buddha's fan a écrit :J'aimerai savoir quelle est votre position sur le bonheur et la souffrance.
On sait que la souffrance dans la vie d'un homme est inévitable que ce soit la douleur physique, la perte d'un proche , un chagrin d'amour...
il y a donc des douleurs inévitables mais d'autres sont évitables (chagrin d'amour n'opère pas si on n'est pas attaché à la personne par exemple) Pour un adepte du bouddhisme laic quelle est le meilleur point de vue à adopter sur la souffrance? Je pense que c'est d'accepter celle qui est inévitable (tel la maladie...) et d'éviter celle qui pourrai résulter de nos attachements envers les personnes et les objets, ou de nos jugements erronés sur le monde. Pour ce qui est du bonheur, des sensations agréables je pencherai sur le fait qu'il faille profiter d'un instant de bonheur tout en sachant qu'il ne va durer (à l'impermanence... ^^) Que pensez vous ???
Toujours heureux, dans un royaume de bonheur ? en bonne santé ? Mais l'inverse extrême, pas mieux.
L'équilibre naturel entre ces deux pôles peut se trouver à moins d'un problème ou d'une grave anomalie.
Comment ferait-on la différence s'il n'y avait pas l'un et l'autre ?
Bonheur et souffrance sont liés.
Reconnaître, être en contact avec la souffrance en soi ou celles des autres rend possible l'empathie, la bienveillance, l'amour, la compassion. C'est la souffrance qui fait rechercher la paix, le bonheur, le bien-être. Souffrance et guérison sont liées. La souffrance amène à développer la compassion. Elle se transforme.
Cela rend un peu sage certaines personnes comme celles qui ont vécu une guerre, la maladie. Ce n'est pas sans le bonheur et le bien-être. L'impermanence vaut pour les deux. Et pour le bonheur on évite les causes de souffrance. Mais sans rejeter la souffrance ou s'attacher au bonheur.
La lumière pénètre une prison et elle n'est plus "l'enfer". Un rire d'enfant au milieu des ruines de la guerre, redonne vie. Une fleur dans un taudis ou dans un terrain vague plein de mauvaises herbes ravive la joie. Un sourire à un malade, c'est du bonheur. Des larmes dans la colère, apaise, c'est une ouverture pour la compréhension, l'empathie, la confiance. Un rayon de soleil dans une salle d'étude, ou un papillon qui traverse une salle de conférence, ramène à un instant de bienveillance de bonheur.
Accepter l'existence de la souffrance comme étant lié au bonheur, l'un et l'autre faisant partis de la vie, oui inévitablement. Cela permet de voir ce qui conduit au bien-être. Le commencement du bien-être, c'est une acceptation de ça. Puis cela mène à agir mieux en générant et cultivant la graine d'éveil. L'essentiel est vraiment l'instant présent. Souffrance, bonheur c'est toujours ici et maintenant. A chaque seconde dans notre esprit.