color_3 Je vais peut-être paraître lourdingue au premier abord, mais c'est pour ça aussi que la méditation analytique est utile.
On n'est pas d'emblée porté à aimer quelqu'un qui vit à l'autre bout du monde et qu'on ne connaît ni des lèvres ni des dents ( ::mr yellow:: ), ni à aimer son patron quand il fait son Poutine, alors comment faire ?
On réfléchit, avec de bonnes pensées. C'est tout à fait ça. Les gens qui sont à l'autre bout du monde (ou de l'univers) ont sûrement contribué de manière plus ou moins directe à mon bonheur actuel. Mon patron a sans doute été un père aimant et attentionné au cours de l'une de mes vies passées. Je dois finalement tout aux autres: tout ce que j'ai mangé au cours de cette vie (et des précédentes), tout ce qui m'a servi à m'habiller, tout ce qui m'a servi à me déplacer pour aller chercher des bouquins qui ont changé ma vie, tout ce qui a servi à fabriquer ces bouquins, de tout cela je suis redevable à tout le monde, jusqu'au toutou qui a sauvé la vie de l'arrière grand-mère du monsieur qui a conduit le bus ayant permis à l'ouvrier courageux de fabriquer les vis d'une chaîne de montage d'où est sorti le tube de médocs que mon médecin m'a prescrit pour soulager ma sciatique...
Comment ne pas faire jaillir un véritable feeling super cool vis à vis de tous ces êtres ? Comment ne pas donner un sens profond et durable à mon existence en leur permettant d'atteindre un bonheur sans limites ? Comment ne pas vibrer en accord avec ce qui a toujours été là ?
Mais il y a du pain sur la planchette apéro, ça ne va pas être facile, on va craquer au premier chiatique qui n'avance pas au feu vert pour cause de sms. Alors les bonnes pensées reviendront elles aussi, on peut leur faire confiance. On finira par craquer moins longtemps peut-être, ou moins fort, peut-être que dans un bon jour, on n'y fera même plus attention. Notre regard sera porté ailleurs.
