Comment faire cesser la violence sur terre ?

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Flocon
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Inscription : 19 mai 2010, 07:59

Oui, c'est vrai. Mais pour laisser de côté Dieudonné, il y a quand même le problème de l'action.

Dana avait posé autrefois ce problème en des termes très concrets : quand dans la rue, on assiste à une agression, est-ce qu'on réagit ou non? Si oui, on prend alors le risque d'"arroser la haine" de l'agresseur pour défendre la victime, voire de devenir à son tour agresseur, OK. Mais si l'on s'abstient, on garde les mains propres (quoique...), mais on prend le risque de laisser mourir la victime, et de déguiser notre propre lâcheté en non-violence. Au final, moins de violence, mais une conséquence pas forcément positive. Pas facile de trancher... A la question de Dana, ma réponse était sans ambages, et elle l'est toujours : "je réagis". Mais peut-être n'est-ce pas une réponse bouddhiste?
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
Katly

De même, mon choix est de réagir. Mais c'est délicat. Je peux m'emporter moi-même, sans évaluation du danger pour la victime et moi-même, qui morte ne sauverait non plus personne. Il faut-être assez malin et discret, ne pas faire n'importe quoi, pour par exemple alerter des secours. Tout doit se rassembler très rapidement dans notre esprit à ce moment-là pour agir de façon juste et efficace.
L'instinct, l'intelligence, le sang-froid ou calme, la compassion, la vigilance, la rapidité...
Pas de truc tout fait, on ne peut malheureusement le savoir que confronté à la situation.
En tant que victime soi-même, on peut être très calme, et réagir avec une intelligence intuitive pour se défendre et sauver sa vie. Il y a des mécanismes inconscients, ( mal compris par la police ou autres ) qui nous protège aussi, mais compliqué à défaire après.
Pour défendre une cause c'est différent, on peut s'assoir par-terre devant un bataillon de CRS. :roll:
boudiiii !

Si oui, on prend alors le risque d'"arroser la haine" de l'agresseur pour défendre la victime, voire de devenir à son tour agresseur, OK. Mais si l'on s'abstient, on garde les mains propres (quoique...), mais on prend le risque de laisser mourir la victime, et de déguiser notre propre lâcheté en non-violence.
il y a un cas qui n'est pas abordé dans ces deux cas de figure , c'est celui de la haine de l'agresseur qui augmente par soumission de la victime et des témoins qui ne font rien . Il me semble que j'ai plus souvent vu des rapports de force s'aggravait à mesure qu'ils se déséquilibrait davantage .
Katly

boudiiii ! a écrit : il y a un cas qui n'est pas abordé dans ces deux cas de figure , c'est celui de la haine de l'agresseur qui augmente par soumission de la victime et des témoins qui ne font rien . Il me semble que j'ai plus souvent vu des rapports de force s'aggravait à mesure qu'ils se déséquilibrait davantage .
C'est une apparence de soumission, comme "faire le mort". Il faut une énergie physique et psychique colossales pour se défendre. Elle est "économisée" d'instinct pour survivre ou s'enfuir ou ne "rien sentir".
ted

Flocon a écrit :Dana avait posé autrefois ce problème en des termes très concrets
Dana ?
Tu veux dire, cet ancien membre qui avait posté un lien sur le fist f***g et qui a fini par se désinscrire ? :D
ted

boudiiii ! a écrit :il y a un cas qui n'est pas abordé dans ces deux cas de figure , c'est celui de la haine de l'agresseur qui augmente par soumission de la victime et des témoins qui ne font rien . Il me semble que j'ai plus souvent vu des rapports de force s'aggravait à mesure qu'ils se déséquilibrait davantage .
Je ne sais plus qui disait qu'en raison du principe Ying/Yang, toute personne qui se met dans la peau d'une victime, attirera un bourreau.
Et toute personne qui se met dans la peau d'un bourreau, trouvera une victime.
Ca fait réfléchir...
Katly

Et les témoins parfois ne font rien parce qu'ils pensent qu'il n'y a pas agression, ils croient à un jeu, sont dépassées et occultent la violence ou l'horreur de ce qu'ils voient eux-mêmes.
Il faut demander aux victimes de guerre et de tortures comme les tibétains ou les vietnamiens...

Pour infos de réflexion, un lien, j'ai pas le temps de chercher mieux :

http://www.memoireonline.com/08/10/3789 ... peler.html
ted

Une fois, je vais chercher mon fils à la sortie de l'école. De loin, je vois un grand garçon qui le colle, le pousse presque, sur le trottoir.
J'hésite. Ca ressemble à une agression... Mais je ne suis pas sur... Lui ne bouge pas, les bras le long du corps. Mais il dit des trucs que je n'entends pas.
Il s'éloigne vers moi. Monte dans la voiture.
- "Il essayait de te taper, l'autre" que je lui demande
- "Tu plaisantes", il me répond. "On déconnait. C'était un jeu. C'est comme ça qu'on se dit au revoir". :D

Une semaine après, j'apprends par un autre copain de mon fils la vraie version : il aurait dit à l'autre :
- "T'as de la chance que mon père nous regarde, sinon, je ne t'aurais pas laisser me pousser comme ça".

Donc, nous sommes conditionnés, éduqués, pour ne pas réagir immédiatement à la violence, mais à en référer à une autorité supérieure : les parents, les profs, la police. En tout cas, c'est le message que la société essaie de faire passer.

En cas d'agression, on intervient rarement : on appelle les secours, les vigiles, la police, etc... C'est vite fait.
Katly

Oui, c'est vrai. Et lorsqu'on voit apparaître "une alerte enlèvement" il est spécifié de ne pas intervenir soi-même.
Mais parfois si on attendait les secours, il serait trop tard.
Personnellement je n'ai pas la stature d'un héros, mais je ferais de mon mieux. Je ne pourrai pas ne pas réagir pour sauver ou défendre, au risque peut-être d'y perdre la vie.

Sinon, l'autorité a un effet dissuasif, surtout si cette violence est reconnue et défendue par des lois et dans les mentalités. A part dans des cas particuliers de folie.
Katly

ted a écrit :
boudiiii ! a écrit :il y a un cas qui n'est pas abordé dans ces deux cas de figure , c'est celui de la haine de l'agresseur qui augmente par soumission de la victime et des témoins qui ne font rien . Il me semble que j'ai plus souvent vu des rapports de force s'aggravait à mesure qu'ils se déséquilibrait davantage .
Je ne sais plus qui disait qu'en raison du principe Ying/Yang, toute personne qui se met dans la peau d'une victime, attirera un bourreau.
Et toute personne qui se met dans la peau d'un bourreau, trouvera une victime.
Ca fait réfléchir...
Oui mais est-ce si tranché que cela ?
Dans la nature, le plus fragile, le plus faible ou le plus malade, le plus vulnérable sera facilement la cible. Les petits ou les femelles sont protégés par un pelage différent.. Mais nous ne sommes pas des animaux ( pas que cela.)
Pourtant c'est dans notre vulnérabilité aussi que l'on trouve l'amour, la compassion. A l'extrême l'endurcissement à la violence ou sa banalisation, n'est pas une solution, elle sert à faire des soldats.
Dans le cas de la violence moral, ou pervers narcissique... etc, l'agresseur s'attaquent au contraire à une personne forte et brillante ou douce et vertueuse.
Alors... :roll:
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