Fa a écrit :Oui en effet, alors pourquoi nous soucier autant des vie antérieures ?

En fait, comme je l'ai dit précédemment, c'est moins les vies antérieures qui importent, mais celle-ci et celles qui viendront après. Pourquoi s'en soucier ? Parce que si on ne se soucie que de la vérité ultime, on absolutise celle-ci au détriment des vérités conventionnelles, on fait l'autruche les concernant, ce qui n'apporte rien de bon puisqu'elles existent tout autant que la vérité ultime, pas plus ni moins.
Oui mais c'est une illusion qui fonctionne.
Non, un Bouddha est éveillé dans le sens où il s'est éveillé du sommeil de l'illusion. Dire qu'un Bouddha est toujours illusionné n'est pas (mais alors pas du tout) l'enseignement bouddhiste.
Lorsque j'emploie des mots pour dire "passe moi le sel", je ne statue pas sur la nature ultime du sel, qui demeure un mystère
Elle n'est pas du tout un mystère pour moi et pour nombre de bouddhistes puisqu'elle est la vacuité.
Lorsque j'emploie des mots pour dire "passe moi le sel", je ne statue pas sur la nature ultime du sel, qui demeure un mystère mais, le résultat et que tu vas me passer la salière,
et c'est cela l'essentiel !!!
Oui, c'est pour ça que la vérité conventionnelle n'est pas plus négligeable que la vérité ultime (cf. la 1ère réponse dans ce post).
Lorsque Bouddha identifie, Subhuti, ne cherche pas à statuer sur sa nature ultime, mais à l'interpeller.
Il ne cherche pas à statuer sur sa nature ultime puisqu'il la perçoit directement.
Tout ce qu'on peut "dire" relève du conventionnel illusoire, qui est fonctionnel, prédictif, ou pas et dans ce cas, inutile.
Pas forcément: il y a les mots et leur référents. Dire "la vacuité" est conventionnel, par contre le référent de ce terme est bien l'ultime.
De plus, conventionnel (
vyavahara) et illusoire (
samvritti) ne sont pas synonymes, encore une fois (cf. ma 2ème réponse dans ce post).
Si on attend suffisamment longtemps, un loup peut devenir un chien. Et un primate, peut devenir un homme, ce n'est qu'une question de temps. Tout dépend de l'évolution.
Très bon argument. Cependant, des conditions permettent qu'un phénomène se transforme en autre chose ayant une nature similaire (un humain possède un corps physique avec un ADN dont nombre d'éléments sont présents dans l'ADN simiesque; et une conscience dont la continuité permet le changement), c'est ce qui explique la possibilité pour un bébé de devenir un adulte puis un vieillard. A-t-on, jamais vu que du blé puisse devenir un cerisier ou une chaussure devenir un papillon ?
Si une graine possède la même nature que la pousse, alors comment la pousse peut-elle différer de la graine ? C'est parcequ'elle n'ont pas la même nature. L'identité, est une vue de l'esprit. "même nature" est une convention.

Attention !: similarité n'est pas identité. La seule chose qui soit identique à la graine est l'opposé-de-ce-qui-n'est-pas-la-graine. La similarité implique que ce ne soit ni une nature identique (sinon une pousse serait une graine et vice versa), ni une nature dissemblable, sinon tous les agriculteurs vivraient dans une appréhension continuelle quant à leur récolte tout en semant du blé.
Cela permet d'être plus nuancé quant à ces points.
