Concernant la question de dominer mentalement le corps évoquée plus haut, je pense qu'en fait on devient maître de soi en abandonnant toute vélléité de contrôle volontaire sur les choses, sur ce qu'on croit être soi.
Autrement dit en abandonnant corps et esprit à ce qui est.
Une histoire zen raconte à propos des pouvoirs miraculeux, un maître parlant de cela...un disciple arrive, d'un coup, lui servant le thé.
Et il dit que le pouvoir magique du zen, réside dans le fait d'être présent à l'instant, conscient de ce qui est, là en l'occurence le disciple ressentant le besoin du maître de prendre du thé.
La magie, c'est d'être conscient.
Et en fait, si tout reste "ordinaire", c'est en même temps si peu répandu que ça peut sembler miraculeux.
Mais à la fin est-il nécessaire de vouloir séparer dimension ordinaire d'une dimension supra ordinaire??
Après tout, n'est-ce pas l'homme qui a créé Dieu pour avoir quelque chose qui le dépasse et le rende humble?
La mort du Bouddha
Ce que je retiens, c'est que cet infarctus du mésentère est déclenché par un repas abondant :Flocon a écrit : Pour ce qui est de l'article, je l'ai trouvé intéressant par l'hypothèse médicale qu'il propose : elle est originale et me paraît pertinente.
...
Mais peut-être faut-il simplement prendre l'article pour ce qu'il est : une enquête sur les causes physiques de la mort d'un homme du VIème siècle avant notre ère?
Or, je ne sais pas pourquoi, mais j'imagine mal le Bouddha faisant un repas copieux. Lui qui a déjà été familier avec l'ascétisme.L'infarctus mésentérique est une maladie qu'on retrouve fréquemment chez les personnes âgées, et qui est causé par une obstruction de l'artère principale qui irrigue la section médiane des intestins -- l'intestin grêle. La cause la plus courante de l'obstruction est une dégénérescence de la paroi du vaisseau sanguin, l'artère mésentérique supérieure, ce qui cause d'atroces douleurs abdominales, également appelées angine abdominale.
Normalement, la douleur est déclenchée par un repas abondant, ce qui requiert un plus grand flux de sang vers le tract digestif.
C'est comme si on venait me dire qu'il a fait une indigestion en mangeant trop de chocolat. Ca ne colle pas avec le personnage.

Comme l'a montré le fil, la mort du Bouddha est un sujet de débat. C'est difficile d'en tirer des conclusions. Témoignages d'époque, tardifs, commentaires, etc...
Cependant ce qui est intéressant est de voir comment sont morts récemment des grands pratiquants Bouddhistes de n'importe quelle école. Il y a des leçons a en tirer. Ils ont tous en commun d'être morts paisiblement.
Cependant ce qui est intéressant est de voir comment sont morts récemment des grands pratiquants Bouddhistes de n'importe quelle école. Il y a des leçons a en tirer. Ils ont tous en commun d'être morts paisiblement.
Bah, ça ne colle pas, tout simplement, avec l'image que tu te fais du Bouddha. Moi au contraire, ça ne me dérange pas : il serait mort de dénutrition, d'indigestion de chocolat, de lèpre ou de gangrène que ça ne me dérangerait pas non plus. Les histoires de pouvoirs surnaturels ne me gênent pas davantage, d'ailleurs, ni les contradictions apparentes du texte. Le Mahaparinirvana Sutra est un des sutras que je relis le plus fréquemment et qui m'apportent le plus, en bloc et en détail. love_3
Chacun tire des textes ce qu'il veut, de toute manière.
Chacun tire des textes ce qu'il veut, de toute manière.

Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Kong Tseu
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Kong Tseu
Moi, ce que j'aime le mieux dans la fin du Bouddha, ce n'est pas le côté paisible, mais le fait qu'il enseigne jusqu'à l'ultime instant : comme Moïse! (
OK je
.) Ou plutôt comme ces pratiquants du Zen qui ont écrit un dernier poème au moment de leur dernier souffle.
C'est vraiment ce qui me touche le plus dans le récit de sa mort - le fait qu'il en aurait reculé le moment malgré ses souffrances, par compassion envers ses disciples (personnellement j'interprète comme cela ses échanges avec Ananda, et son fameux dialogue avec Mara), me parle aussi beaucoup : chacun prend ce qu'il veut, encore une fois. A d'autres périodes de ma vie, je suppose que je choisirai d'autres aspects du texte.



C'est vraiment ce qui me touche le plus dans le récit de sa mort - le fait qu'il en aurait reculé le moment malgré ses souffrances, par compassion envers ses disciples (personnellement j'interprète comme cela ses échanges avec Ananda, et son fameux dialogue avec Mara), me parle aussi beaucoup : chacun prend ce qu'il veut, encore une fois. A d'autres périodes de ma vie, je suppose que je choisirai d'autres aspects du texte.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Kong Tseu
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
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Kong Tseu
Non, il mangeait ce qu'on lui donnait, et cela fait partie de la règle.Longchen a écrit :Le Bouddha était gourmand, c'est ça le vrai scoop de cette étude sérieuse !ted a écrit :(...) Or, je ne sais pas pourquoi, mais j'imagine mal le Bouddha faisant un repas copieux. (...)![]()
<<metta>>
Et si tu devais recevoir chez toi un personnage de cette trempe, j'espère que tu ne lésinerais pas sur la bouffe, juste pour "respecter" son ascétisme...
La responsabilité des élèves est d'empêcher le maître de se "prendre pour un maître".
Je plaisantais Yudo...yudo a écrit :Non, il mangeait ce qu'on lui donnait, et cela fait partie de la règle.
Et si tu devais recevoir chez toi un personnage de cette trempe, j'espère que tu ne lésinerais pas sur la bouffe, juste pour "respecter" son ascétisme...
<<metta>>
L’instant présent 
Baaaahh ! Le moine mange ce qu'on lui donne, mais dans les limites de l'appétit qu'il s'est fixé, c'est évident. 
Sinon, j'imagine un moine se forçant à avaler toutes les offrandes qu'on lui donne... Il aurait du mal le pauvre. A moins de se faire vomir pour faire de la place.
Flocon, il me semble que même les personnes "ordinaires" essaient jusqu'au bout de donner des conseils et des recommandations à leurs proches ? On appelle ça : les dernières volontés. Mais je ne t'apprends rien.
Sinon, la remarque de Jean est très pertinente.

Sinon, j'imagine un moine se forçant à avaler toutes les offrandes qu'on lui donne... Il aurait du mal le pauvre. A moins de se faire vomir pour faire de la place.
Flocon, il me semble que même les personnes "ordinaires" essaient jusqu'au bout de donner des conseils et des recommandations à leurs proches ? On appelle ça : les dernières volontés. Mais je ne t'apprends rien.

Sinon, la remarque de Jean est très pertinente.