purifier son karma

ardjopa

On récolte ce qu'on sème en général,
mais il y a souvent aussi de mauvaises herbes autour ;-)


Sourire

Retirer les "mauvaises herbes" ou bien tirer parti des herbes qui se sont semées toutes seules, ça fait partie du jardinage, Ardjopa
ardjopa

Retirer les "mauvaises herbes"
A qui le dis-tu !

;-)
Sourire

Les herbes ne sont "mauvaises", bien souvent, qu'en vertu du fait qu'on ne veut pas les voir dans le jardin...


Si on définissait une "mauvaise herbe" d'après sa toxicité, bien des plantes vendues en jardinerie seraient jetées par les jardiniers.
Pour celui qui plante un potager bio, une ortie peut servir à faire de la soupe ou bien du produit pour protéger son potager contre les insectes et les moisissures.
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Flocon
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Oui, mais tout de même, le bouddhisme admet bien l'existence de "poisons" en tant que tels : il y en a trois ou cinq selon les écoles mais c'est pareil. Pour les transformer en aliments, ou en remèdes, comme on transforme le venin des orties, il me semble qu'il faut pratiquer le tantrisme, sinon... :?:

On fait quoi de la jalousie et de la haine, au point de vue bouddhiste, si on n'admet pas leur toxicité?
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
chakyam

J'essaie de trouver une signification cohérente au concept de karma collectif qui ait un rapport direct avec le Dharma.

Du point de vue du Réel qui s'exprime « au-dela des mots » la tâche sera ardue et somme toute impossible d'autant qu'il s'exprime (le réel) instant après instant – çà c'est le karma-action – alors que ce que tu cherches à définir me semble être le karma-résiduel de ce que tu crois être la conséquence de ladite action et qui n'est, en fait, qu'une nouvelle action.

Au niveau où tu situes ton souhait, il importe de comprendre qu'il ne peut s'agir que d'une construction intellectuelle qui repose essentiellement sur les capacités mémorielles de notre cerveau frontal qui établit des liens superficiels (les trotkystes diraient : pratico-pratiques) entre des évènements séparés ontologiquement comme l'atteste la cendre dans l'âtre qui, selon DOGEN, ne redeviendra jamais bûche parce qu'il s'agit de deux expression de la loi autonomes et indépendantes l'une de l'autre. Ainsi, établir un lien de causalité entre la cendre et la bûche est possible, au niveau empirique des éléments, mais pas au niveau profond de l'existence.

Personne ne va nier le rôle de la Sangha, du Dharma et du Buddha en tant que créateurs des conditions de l'Eveil qui cependant restera à jamais de Nature différente de ce qui en aura permis l'avènement tel que le déclare le Buddha dans le chapitre : l'impermanence du Lankâvatârasûtra - « ...l'Eveil authentique et Parfait est à jamais libre du champ d'expérience des facultés psychosensorielles et de leurs objets. »

Il en résulte que plus j'entends, plus j'écoute, plus je lis les dires des partisans du karma, même s'il en est beaucoup, plus je suis certain que la méthode dite du Rasoir d'Ockham a du bon en ce qu'elle nous précise qu'il est possible de faire l'économie de ce qui n'a plus aucune utilité. Tel et le cas présentement car ma réflexion précisément distingue les éléments de maturation de ma pensée et l'instant présent, éternellement renouvelé, qui en permet l'expressivité.

Sans être pour autant dupe de l'un et/ou de l'autre.

FleurDeLotus Butterfly_tenryu
Sourire

Flocon a écrit :Oui, mais tout de même, le bouddhisme admet bien l'existence de "poisons" en tant que tels : il y en a trois ou cinq selon les écoles mais c'est pareil. Pour les transformer en aliments, ou en remèdes, comme on transforme le venin des orties, il me semble qu'il faut pratiquer le tantrisme, sinon... :?:

On fait quoi de la jalousie et de la haine, au point de vue bouddhiste, si on n'admet pas leur toxicité?
J'attire simplement l'attention sur le fait que le jardinage n'est pas si simple qu'il parait...
Et qu'il faut faire attention en désherbant.
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Flocon
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OK. J'aime bien la métaphore en tout cas (et la soupe d'ortie). :)
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
ardjopa

J'attire simplement l'attention sur le fait que le jardinage n'est pas si simple qu'il parait...
Et qu'il faut faire attention en désherbant.
Quand je parlais de semer et des "mauvaises herbes", je parlais surtout des "herbes exterieures", plus que celles de l'esprit dans ce cas ;-)
Donc semer peut produire de bons fruits, à condition que les "mauvaises herbes" sociales ou humaines (surtout) ne nous envahissent pas trop

Pour ce qui est du jardinage en tant que tel, je vais plus loin encore pour ma part, puisque je ne considère aucune herbes de la nature comme "nuisibles", ce sont justes des végétaux différents s'adaptant au milieu naturel à leur façon;
D'ailleurs, le fait que seul l'humain considère "utiles" certaines plantes (alimentaires, médicinales, aromatiques, ornementales, ou autres) et d'autres nuisibles, et à "éliminer", montre bien l'égoisme dualiste de l'espèce humaine; Finalement elle agit de la manière la plus primaire, barbare et basique qui soit; Y compris envers les animaux bien souvent aussi;
Ceux qu'ils considèrent "utiles", ils les exploitent, les cultivent/ élèvent, et les autres sont souvent chassés, arrachés, découpés etc...
En ce sens, et même si j'ai deja planté ou replanté dans la nature quelques arbres ou bonsais entre autres, je ferais un très mauvais jardinier classique :lol: , car je suis contre désherber, arracher ou tuer les herbes et plantes, y compris le gazon, même si je l'ai fait pas mal de fois dans certains lieux, je ne le ferais jamais pour moi;
Dans l'idéal, si je suis mes valeurs à ce niveau, il ne faut pas m'appeller pour entretenir le jardin des autres, vu que je prefererais laisser la nature pousser librement, des herbes aux ronces, des pissenlits aux arbustes; Ca doit venir de mon état d'esprit d'indien chasseur-cueilleur ;-) qui préfèrent cueillir les fruits de la terre qui y poussent naturellement, sans la massacrer ou l'exploiter volontairement pour avoir du profit; Vive l'amazonie !
Sourire

Je parle aussi du jardinage spirituel.

Avant de considérer une graine venue se semer comme mauvaise, il faut l'examiner attentivement.
Et avant de décréter qu'une plante cultivée est bonne, il faut également y réfléchir en prenant du recul
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