Se servent du Bouddhisme

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yudo
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Inscription : 04 mars 2007, 10:43

Sogyal est un escroc spirituel, j'ai de bonnes raisons de le croire, l'ex d'un ami y ayant eu droit.
Mon maître interdit le kyosaku pour plusieurs raisons, l'une étant que Dôgen n'en parle jamais, l'autre que Sawaki ne l'a jamais utilisé (pas plus que le kusen). La troisième (à laquelle j'étais déjà sensible avant même d'entendre le point de vue de Nishijima), c'est que le bruit dérange la pratique. La plupart des gens qui pratiquent zazen n'ont guère l'occasion de le pratiquer dans de bonnes conditions. Si, en plus, lorsqu'ils sont réunis, on les prive d'une grande partie de cette possibilité en leur imposant des WHACK! WHACK! WHACK! pendant la pratique, sans mentionner le bla bla insipide et insignifiant qui suit généralement, on leur gâche lamentablement et misérablement cette opportunité.
La responsabilité des élèves est d'empêcher le maître de se "prendre pour un maître".
tongra

yudo a écrit :La responsabilité des élèves est d'empêcher le maître de se "prendre pour un maître".
Il arrive souvent qu'il ne se laisse pas faire quand l'auberge est confortable.
Lupka

Le kyosaku ... :mrgreen:

J'savais pas que Bouddha filait des coups de batons à ses disciples :roll: enfin j'dis ca j'dis rien ...
lausm

tongra a écrit :
lausm a écrit :
Sinon je vous recommande la lecture du site internet Dharmix.
Je ne sais si tu as eu des retours mais ici, ce site, heurte certaines sensibilités. Il y a un certain temps sur le forum "récupéré" Remind en avait fait la promo avec son "Viva la Revolucion". J'en ai moi-même fait mention un peu plus bas, http://forum-nangpa.com/viewtopic.php?f ... 4801#p4801. Mais cela crée trop de remous et je veux bien le comprendre.
Moi, je ne le trouve pas plus destroy que ça!
S'il peut heurter des sensibilités, c'est peut-être celles de ceux qui sont accrochés à un dogme bouddhiste...qu'il n'a de cesse de débusquer et de mettre à bas.
Mais ce faisant, à mon sens il est complètement fidèle à ce que prônait le Bouddha.
En tous cas je trouve qu'il s'agit de quelqu'un qui a vraiment muri et compris quelque chose de son expérience, avec tous les écueils qu'il a pu rencontrer, et sans se prétendre maître, je trouve qu'il répond avec une présence, maturité et bienveillance, aux questions qu'on lui pose, qui devraient être pris en exemple par des personnes qui portent le titre de maître de façon officielle.
tongra

Vas voir un exemple de gens choqués, parmi d'autres, sur VB avec ton ami zendo et Y, etc. Eux qualifient justement cela d'immaturité ! Moi je n'ai aucun problème car comme toi, je ne suis pas coincé dans la formulation bouddhiste actuelle.

Comme le dit très bien Janus dans http://hridayartha.blogspot.com/2011/11 ... e-nom.html la transmission du dharma à travers les temps et les lieux n'est guère qu'une succession de bricolages.
Iskander

tongra a écrit :Comme le dit très bien Janus dans http://hridayartha.blogspot.com/2011/11 ... e-nom.html la transmission du dharma à travers les temps et les lieux n'est guère qu'une succession de bricolages.
En même temps, l'expérience humaine en elle même n'est qu'une succession de bricolages. D'ailleurs, Bouddha lui même avait pas mal bricolé avec les techniques et écoles disponibles à son époque.

C'est une des forces du Bouddhisme d'avoir pu évoluer en fonction des circonstances. Lorsque le Bouddhisme est entré en Chine, il a du abandonner la tradition monastique de la dépendance à l'aumône. Il était simplement impossible pour les moines de survivre en Chine en quémandant leur nourriture chaque jour.

Par ailleurs des pans entiers du canon ont été perdus ou modifiés au cours de la transmission du Bouddhisme dans le temps et l'espace. Cela n'enlève rien à la validité des recherches spirituelles que les pratiquants ont mené au cours des âges. Le Bouddha a eu une existence limitée dans l'espace et le temps, il est naturel que d'autres individus aient pu créer des choses valabes en d'autres temps et circonstances. Donc même si les différentes traditions sont plus au moins rattachées au mythique Bouddhisme originel, chacune reste intéressante comme expérience de vie. Ainsi par exemple le zen/chan est une de mes variantes favorites, même si les textes sont assez éloignés du canon Pali, en général considéré comme plus proche du modèle originel.

C'est aussi pour cela que je pense que la transmission directe et le sangha restent des éléments importants dans la pratique: au delà des enseignements, il est important de rencontrer quelqu'un avec une expérience suffisante pour nous mener à une pratique authentique (qui a du sens pour soi même), même si les textes en eux-mêmes sont plus ou moins dérivés.

Un de mes amis est allé faire un séjour de quatre mois dans un monastère soto à Tokyo. Voulant se rendre utile, il a suggéré à l'abbé (je ne sais pas comment s'appelle son titre) de ranger la bibliothèque. L'abbé lui a répondu qu'il pouvait le faire, si ça lui plaisait, mais il n'en voyait pas l'utilité. En rangeant la bibliothèque, il s'est rendu compte que la plupart des livres n'étaient pas en japonais. Il a demandé la raison à l'abbé, qui lui a dit que les livres étaient inutiles pour la pratique. Mais que souvent les étrangers avaient plus de mal à le comprendre, d'où le nombre plus important de livres en langue étrangère.

Bref, difficile de discuter de la fidélité des sources lorsque les livres eux mêmes ont si peu de succès ;-)
Jean

Le mot bricolage décrit un certain aspect de la situation enseignant/enseigné. Disons pour ne pas choquer que le mot "adéquation" n'est pas mal non plus.

Dans une relation d'aide bien équilibrée, l'aidé et celui qui aide doivent faire chacun 50% du chemin.

L'aidé par son intuition, son instinct, sa manière d'appréhender les choses, son karma choisit sa voie etva trouver un enseignant de cette voie.

Ensuite à l'enseignant de trouver la manière adaptée, adéquate pour soutenir le disciple à accéder à l'état mental souhaité.

Peut-être ce sera un coup de bâton ou peut-être l’enseignant fera prendre conscience à son élève de toutes les qualités qu'il a déjà en lui et lui montrera comment les développer jusqu'à leur plein épanouissement.

Deux cas de figure, mais il y en a des centaines d'autres.

Peut être l'enseignant connait-il des recettes traditionnelles adaptées à tel ou tel type de personnes. Mais aussi, et là est pour moi la différence, il peut être créatif, et trouver, créer de nouveaux trucs et astuces pour permettre à son élève d'avancer. Il me semble que un esprit libéré doit des capacités d'adaptation, , d'adéquation, de créativité. Dans cet état de conscience le comportement du singe qui imite ou du perroquet qui répète est dépassé depuis belle lurette.

Il s'agit de partir d'un état de confusion pour arriver à un état d'harmonie, de paix et de lucidité et plus si affinités. Pour arriver de l'un à l'autre, il y a des enseignements qui ont été perdus, d'autres pieusement conservés et pratiqués, d'autres qui sont créés et d'autres qui seront créés en fonction des individus et des époques.

C'est un peu le principe des Termas qui sont des enseignements cachés que l'on découvre à certaines époques.

Pour qu'un enseignement soit Bouddhiste, il faut qu'ait les quatre sceaux. Si les quatre sceaux y sont : Y a bon Bouddhaya.

http://www.buddhaline.net/spip.php?article169
lausm

Je lirai mieux la file plus tard.

Pour ma part, je refuse d'entrer dans une enième controverse doctrinale, surtout que je pense que si il y a doctrine dans le bouddhisme, elle n'est pas le bouddhisme, tout comme Lao Tseu disait que le tout n'est pas la somme des parties.
J'en ai marre des engueulades au nom du dharma.
Je pense que la qualité du dharma, c'est la capacité de reformulation à partir de l'existant. Pour moi, la connaissance totale est un mythe.
Si du temps de Bodhidharma on lisait le Lankavatara sutra, cela se fait-il encore? Reparcourt-on toute la généalogie des textes qui s'accumule pour prétendre connaître tout?
C'est comme si on devait connaître tous ses ancètres pour définir son identité, alors qu'on a un nom, qu'on procède de toute cette histoire qui est contenue dans nos cellules, mais qui si elle ne peut se reraconter dans son exhaustivité, s'actualise en permanence.
Je pense que la Voie, c'est actualiser pleinement ce qu'on est en permanence.
Après, si on peut oeuvre à préciser des termes, chercher à comprendre, à mon sens vouloir comprendre les textes d'un autre qui sont toujours circonstanciels, définis par une histoire, sans avoir la personne pour préciser, c'est s'attacher aux écritures. Dogen, Bodhidharma, mettaient bien en garde contre le fait de saisir par l'intellect, et s'ils ne rejetaient pas les texte,s car ils les étudiaient, ils précisaient bien que le dharma était au-delà des écritures, ne s'arrètait pas à se définir par un écrit.
C'est une relation entre écrit, pratique expérimentale, aller retour entre questionner les rapports entre ces réalités, qui fait qu'on est un chercheur.
L'auteur de Dharmix ne se définit d'ailleurs pas autrement, il dit qu'il a eu telle expérience, ose prendre le risque d'en dire quelque chose, je ne vois pas où est le problème. Ca heurtera toujours toute tentative de définir le bouddhisme, ou ceux qui n'osent prendre le risque de leurs sensations, plus que de leurs pensées.
Et puis, le dharma, ce n'est pas fait pour se prendre la tète. C'est fait pour arrèter de se prendre la tète trop. Réfléchir, c'est bien, mais s'enliser dans la réflexion, ce n'est plus se libérer.
Kodo Sawaki disait qu'il faudrait réécrire sans cesse les sutras. Je partage cette opinion. Après tout, c'est l'université de Komazawa qui est venue le chercher pour y enseigner, lui ne leur a rien demandé, on se demandera pourquoi! Tokuda racontait que comme il n'avait pas de titre officiel pour y enseigner, ils sont allés au ministère de je ne sais quoi pour négocier une dérogation. Quand ils ont été reçu au ministère, celui qui les a reçu leur a dit "ok, pas de problème, très bonne idée!"....et leur a dit qu'il pratiquait avec Kodo Sawaki!
Kyoge Betsuden, transmission au-delà des écritures. Un des sept principes du zen de Dogen,.
Les mots ne sont autres que des mots. Les prendre pour le réel, leur donner trop de consistance, faire la guerre au nom de ça, ce n'est pas le truc.
Faut arrèter vraiment de se prendre le chou pour simplement des notions, même si c'est justifié intellectuellement. Et voir aussi pourquoi on trouve ça si important. C'est peut-être un attachement, non?
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blutack
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Inscription : 19 juillet 2009, 18:42

Lao Tseu disait que le tout n'est pas la somme des parties
Il a vraiment dit ça ? shuuuuuuuuuuuuttttt
Your Kingdom is Doomed
Sourire

Ben... shuuuuuuuuuuuuttttt Si je prends du beurre, des oeufs, de la farine, du sucre et que je pose tout sur la table, ça ne fera pas un gâteau, non ?
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