Bonjour Chakyam, en gros: la forme est vide, le vide est forme...
La substance et l'usage sont vide, le vide est vide...
<<metta>>
WU-NIEN - l'Inconscient
RENAISSANCE
Salut Michel,
En GROS ou en détail, je ne traite pas de ces sujets « par dessus-la-jambe ». Cependant, bien que d'accord avec cette définition que chacun d'entre nous connait il s'agit pour moi, non pas de la citer au détour d'une phrase, mais de comprendre par quelle expérimentation on l'acquiert.
C'est l'objet de ces articles n'en déplaise à Iskander. Renaissance ou pas ? L'important me semble être de connaitre par quels moyens on arrive à une conviction quelle qu'elle soit et non de répéter ce que l'on a lu ou entendu.
Imaginons une expérience de pensée. Je suis plongé dans le noir et je bouscule un panier dans lequel était posé des... choses que j'entends rouler par terre mais que je n'identifie pas. Afin de ne pas agraver la situation, je me baisse et tente de les rassembler. Certaines ont roulé et d'autres pas. Au toucher, je devine des noix, des choses plus ou moins rondes et d'autres... Je les palpe donc et, peu rassuré, je les porte à ma bouche. Là, par le goût, la peau, le caractère pulpeux ou pas de la chair, je reconnais et identifie une pomme, une poire, une orange etc etc...
Se trouvent ainsi rassemblé les éléments de la trilogie déjà citée : l'Usage, la Forme et la Substance du contenu du panier. Qu'une seule vienne à manquer, sans leur conjonction, impossible d'identifier quoique ce soit. Cependant, cette première trilogie s'insère et s'appuie sur une seconde que nous avons, en conformité avec la Chant de la Parfaite sagesse, appelé : Shiki, Mû et Kû au travers de l'Y déjà mentionné et je soutiens que l'ensemble de nos expériences, discours, pratiques etc etc... s'appuient sur cet ensemble de « moyens habiles » qui nécessitent une inter-conection de principe et un engagement total corps/esprit. Mais la question demeure...la Renaissance y souscrit-elle ?
Détaillons. Lorsque la Compassion, la Charité, l'Amour, la Connaissance s'actualisent en moi, quelles qu'en soient les raisons, j'en éprouve les bienfaits et les vicissitudes au travers d'actes qui s'incarnent dans et sur des individus. Qui plus est, dans des individus en capacité de sentir, de s'émouvoir, de se projeter, d'aimer et de choisir dans un éternel présent en acte qui ne peut être vécu dans le passé ou le futur.
Que l'apparente permanence des phénomènes (sikhi) soit contrebalancée par l'invisibilité de l'Il-n'y-a-pas (Mû) les deux et l'ensemble totalement vides au sens de Vacuité (Kû) n'interdit pas la projection, la sensation, l'émotion … par l'usage qui y préside. Elle interdit seulement de les fixer en tant qu'entité stable.
Et alors ! La Renaissance ?
Ne pourrait-on pas convenir que sa Substance est la vie animée ou inanimée, sa Forme celle que revêtent les différentes expressions particulières de ladite Vie, son Usage ? et oui ! Son usage ? Quel usage est-il possible d'expérimenter ? Car encore faut-il être vivant pour expérimenter or, précisément on est mort et comme le prétend ÉPICURE : quand nous vivons, la mort n'y est pas et quand nous sommes mort, c'est nous qui n'y sommes plus. »
Le Rendez-vous est donc à jamais impossible et nous ne connaissons la mort que par la mort des autres d'autant que dans l'hypothèse où la mort aurait une existence réelle aucune âme (atman) ne pourrait faire le lien entre deux existences puisque la notion d'Anatman s'y oppose. On nous dira « continuum de conscience » - Certes ! Mais laquelle ou lesquelles ? Mana, Alaya, Vijnaya ??
Il va donc falloir s'y résoudre. La Renaissance est incompatible avec le Bouddhisme ! D'autant qu'elle est envisagée du point de vue de la personne et que la personne est une construction fictive, d'une durée déterminée, qui disparaît lorsque les éléments qui la composent disparaissent.
A moins encore que rien ne naisse ni ne disparaisse jamais et que la Vie éternelle se manifeste de formes en formes sans interruption... C'est alors seulement que l'on peut dire que « la Forme est Vide et que le Vide est la forme » mais dans ce cas ce n'est pas seulement la Renaissance qui est incompatible avec le Bouddhisme, c'est le concept même de renaissance qui est incompatible avec lui-même dans la mesure où ne se représentant même pas, il s'auto-détruit et se confond alors avec Wu-Nien l'Inconscient et la Vacuité des vacuités ou, comme diraient les chrétiens, la Vanité des vanités.
Bonsoir

Salut Michel,
En GROS ou en détail, je ne traite pas de ces sujets « par dessus-la-jambe ». Cependant, bien que d'accord avec cette définition que chacun d'entre nous connait il s'agit pour moi, non pas de la citer au détour d'une phrase, mais de comprendre par quelle expérimentation on l'acquiert.
C'est l'objet de ces articles n'en déplaise à Iskander. Renaissance ou pas ? L'important me semble être de connaitre par quels moyens on arrive à une conviction quelle qu'elle soit et non de répéter ce que l'on a lu ou entendu.
Imaginons une expérience de pensée. Je suis plongé dans le noir et je bouscule un panier dans lequel était posé des... choses que j'entends rouler par terre mais que je n'identifie pas. Afin de ne pas agraver la situation, je me baisse et tente de les rassembler. Certaines ont roulé et d'autres pas. Au toucher, je devine des noix, des choses plus ou moins rondes et d'autres... Je les palpe donc et, peu rassuré, je les porte à ma bouche. Là, par le goût, la peau, le caractère pulpeux ou pas de la chair, je reconnais et identifie une pomme, une poire, une orange etc etc...
Se trouvent ainsi rassemblé les éléments de la trilogie déjà citée : l'Usage, la Forme et la Substance du contenu du panier. Qu'une seule vienne à manquer, sans leur conjonction, impossible d'identifier quoique ce soit. Cependant, cette première trilogie s'insère et s'appuie sur une seconde que nous avons, en conformité avec la Chant de la Parfaite sagesse, appelé : Shiki, Mû et Kû au travers de l'Y déjà mentionné et je soutiens que l'ensemble de nos expériences, discours, pratiques etc etc... s'appuient sur cet ensemble de « moyens habiles » qui nécessitent une inter-conection de principe et un engagement total corps/esprit. Mais la question demeure...la Renaissance y souscrit-elle ?
Détaillons. Lorsque la Compassion, la Charité, l'Amour, la Connaissance s'actualisent en moi, quelles qu'en soient les raisons, j'en éprouve les bienfaits et les vicissitudes au travers d'actes qui s'incarnent dans et sur des individus. Qui plus est, dans des individus en capacité de sentir, de s'émouvoir, de se projeter, d'aimer et de choisir dans un éternel présent en acte qui ne peut être vécu dans le passé ou le futur.
Que l'apparente permanence des phénomènes (sikhi) soit contrebalancée par l'invisibilité de l'Il-n'y-a-pas (Mû) les deux et l'ensemble totalement vides au sens de Vacuité (Kû) n'interdit pas la projection, la sensation, l'émotion … par l'usage qui y préside. Elle interdit seulement de les fixer en tant qu'entité stable.
Et alors ! La Renaissance ?
Ne pourrait-on pas convenir que sa Substance est la vie animée ou inanimée, sa Forme celle que revêtent les différentes expressions particulières de ladite Vie, son Usage ? et oui ! Son usage ? Quel usage est-il possible d'expérimenter ? Car encore faut-il être vivant pour expérimenter or, précisément on est mort et comme le prétend ÉPICURE : quand nous vivons, la mort n'y est pas et quand nous sommes mort, c'est nous qui n'y sommes plus. »
Le Rendez-vous est donc à jamais impossible et nous ne connaissons la mort que par la mort des autres d'autant que dans l'hypothèse où la mort aurait une existence réelle aucune âme (atman) ne pourrait faire le lien entre deux existences puisque la notion d'Anatman s'y oppose. On nous dira « continuum de conscience » - Certes ! Mais laquelle ou lesquelles ? Mana, Alaya, Vijnaya ??
Il va donc falloir s'y résoudre. La Renaissance est incompatible avec le Bouddhisme ! D'autant qu'elle est envisagée du point de vue de la personne et que la personne est une construction fictive, d'une durée déterminée, qui disparaît lorsque les éléments qui la composent disparaissent.
A moins encore que rien ne naisse ni ne disparaisse jamais et que la Vie éternelle se manifeste de formes en formes sans interruption... C'est alors seulement que l'on peut dire que « la Forme est Vide et que le Vide est la forme » mais dans ce cas ce n'est pas seulement la Renaissance qui est incompatible avec le Bouddhisme, c'est le concept même de renaissance qui est incompatible avec lui-même dans la mesure où ne se représentant même pas, il s'auto-détruit et se confond alors avec Wu-Nien l'Inconscient et la Vacuité des vacuités ou, comme diraient les chrétiens, la Vanité des vanités.
Bonsoir


je dis çà je dis rien... mais peut-être qu'un discours un tantinet scientifique sur la conscience pourrait apporter quelques lumières. Et si on "débouddhéisait" la chose les amis?. Au moins pour une raison. Jamais le bouddha n'a présenté son enseignement comme étant la vérité "ultime", "absolue". L'enseignement du Bouddha n'est pas l'enseignement de la vérité.C'est l'enseignement d'un chemin somme toute assez apophatique (sans le confondre tout à fait avec une voie négative objective telle qu'elle existe dans l'âge d'or du christianisme, chez Maître Eckhart, Angelus Silesius,Marguerite Porete ou Jean de la Croix).Une voie dont les modalités pratiques mènent à un apaisement du coeur face à ces questions...La Parole du bouddha , issue de son expérience personnelle a-t-elle une valeur universelle? Je ne le pense pas. Une seconde raison est que cette parole est tout de même un peu ancienne. De nombreuse recherches avancés en physique, biologie, neurosciences , etc, ont apporté des données neuves sur l'esprit, la conscience. Il serait peut-être bon et ma foi assez bouddhiste dans l'attitude de tenir compte, d'intégrer de ces données dans nos réflexions et de faire en quelque sorte une exégèse contemporaine à la lumière de ces données neuves...Car penser les phénomènes vie/conscience/esprit/corps en des termes strictement bouddhistes me semble beaucoup trop réducteur. C'est un point de vue..
Il existe notamment un groupe international très renommé de recherche cliniques et scientifiques sur les NDE et les témoignages de vies passées qui a publié un rapport fort étonnant pour des scientifiques, je n'ai plus le détail de l'article... ( j'espère le retrouver ). Un rapport qui d'après mes souvenirs disait au moins une chose: Nous pouvons revoir notre copie sur la mort...
Je suis d'avis également que la renaissance telle qu'elle est exposée ici est incompatible avec le bouddhisme, pas d'un point de vue doctrinal, mais plutôt pragmatique, pratique. Le Bouddha n'était pas intéressé par les questions métaphysiques mais par le problème de la souffrance: l'au delà, la vie après la mort, Dieux ou les dieux, la réincarnation et la renaissance. Il n'a jamais apporté de réponse à ces questions.
Nous ici pour appuyer notre propos nous citons la parole d'un autre... parole devenue doctrine et érigée en système à bien des égards... Doctrine et/ou système qui induit implicitement une certaine approche épistémiologique, phénoménologique, linguistique, philosophique..Le bouddha a essayé d'abandonner tout cela pour se frayer un chemin vers la liberté, au bout... sa propre nature... Il a abandonné les systèmes et les croyances autant qu'il le pouvait.. il s'est posé en contradicteur Y est-il parvenu? Je ne le pense pas. Et nous pour trouver notre propre chemin, nous faisons l'inverse... Nous faisons appel à un système, à une doctrine, à coup de citation x ou y.. Pour avancer le bouddha s'est défait de son savoir, nous nous accumulons les savoirs... Le bouddha ne s'est fié qu'à lui-même, nous nous suivons les autres... Je trouve que quelque soit notre niveau de connaissance de la voie du bouddha, nous ne sommes pas bouddhistes du tout ou si peu... si peu parce qu'en définitive... Une vision bouddhiste du monde et de la vie (tous phénomènes inclus)sont à l'opposé même de la voie tracée par le bouddha... Et c'est en ce sens qu'en dernier lieu la question des renaissances n'est pas une préoccupation bouddhiste. Mais, mais... rien dans le bouddhisme n'est contraire à l'idée des renaissances.
Il existe notamment un groupe international très renommé de recherche cliniques et scientifiques sur les NDE et les témoignages de vies passées qui a publié un rapport fort étonnant pour des scientifiques, je n'ai plus le détail de l'article... ( j'espère le retrouver ). Un rapport qui d'après mes souvenirs disait au moins une chose: Nous pouvons revoir notre copie sur la mort...
Je suis d'avis également que la renaissance telle qu'elle est exposée ici est incompatible avec le bouddhisme, pas d'un point de vue doctrinal, mais plutôt pragmatique, pratique. Le Bouddha n'était pas intéressé par les questions métaphysiques mais par le problème de la souffrance: l'au delà, la vie après la mort, Dieux ou les dieux, la réincarnation et la renaissance. Il n'a jamais apporté de réponse à ces questions.
Nous ici pour appuyer notre propos nous citons la parole d'un autre... parole devenue doctrine et érigée en système à bien des égards... Doctrine et/ou système qui induit implicitement une certaine approche épistémiologique, phénoménologique, linguistique, philosophique..Le bouddha a essayé d'abandonner tout cela pour se frayer un chemin vers la liberté, au bout... sa propre nature... Il a abandonné les systèmes et les croyances autant qu'il le pouvait.. il s'est posé en contradicteur Y est-il parvenu? Je ne le pense pas. Et nous pour trouver notre propre chemin, nous faisons l'inverse... Nous faisons appel à un système, à une doctrine, à coup de citation x ou y.. Pour avancer le bouddha s'est défait de son savoir, nous nous accumulons les savoirs... Le bouddha ne s'est fié qu'à lui-même, nous nous suivons les autres... Je trouve que quelque soit notre niveau de connaissance de la voie du bouddha, nous ne sommes pas bouddhistes du tout ou si peu... si peu parce qu'en définitive... Une vision bouddhiste du monde et de la vie (tous phénomènes inclus)sont à l'opposé même de la voie tracée par le bouddha... Et c'est en ce sens qu'en dernier lieu la question des renaissances n'est pas une préoccupation bouddhiste. Mais, mais... rien dans le bouddhisme n'est contraire à l'idée des renaissances.
Bonjour Syou,
Je ne sais à qui tu t'adresses en particulier et ne peut que te conseiller de revenir à l'intervention suivante sur ce même site, sur le thème du langage : Message de chakyam » 15 Déc 2011, 22:20
Amitiés

Je ne sais à qui tu t'adresses en particulier et ne peut que te conseiller de revenir à l'intervention suivante sur ce même site, sur le thème du langage : Message de chakyam » 15 Déc 2011, 22:20
Amitiés


Namgyal,
J'ai proposé également il y a quelques jours de « désacraliser » le bouddhisme afin de sortir des citations de phrases que l'on fait dire au bouddha et/ou qu'il a effectivement prononcé et dont avec le temps, on fait des reliques. Qu'il n'ait jamais énoncé la Vérité relative ou ultime me surprend un peu bien que plusieurs écoles semblent persuadées de la détenir.
Au contraire de ce que tu prétends, je pense que le bouddhisme a vocation universelle car les modalités d'apparition de la souffrance ne sont guère différentes d'un pays à l'autre; je pense même qu'il est la philosophie du 3ème millénaire par la capacité de pénétrer l'esprit humain pour en comprendre les méandres.
D'ailleurs tu sembles en convenir par ton rappel du groupe de scientifique sur lequel j'aimerai avoir plus de renseignements sur ce qu'il est et les conclusions (provisoires) de ses travaux.
Je m'étonne par contre de ton opinion telle qu'exprimée en fin de message. Mes réponses sur la Renaissance s'inspirent certes du vocabulaire bouddhiste mais vont justement dans le sens que tu sembles souhaiter en s'inspirant de faits quotidiens pour tenter de démontrer que précisément les analyses bouddhistes permettent, en tous temps, de comprendre par quels cheminements les humains, en pensant trouver une solution à leurs souffrances, ne font en fait que l'accroître. Apparemment, j'ai loupé mon affaire.
Par contre, à la suite de cette phrase : rien dans le bouddhisme n'est contraire à l'idée des renaissances. » tu me permettras de m'étonner après ce que tu as écrit précédement et j'attendrais tes propres éclaircissements.
Bonne journée

J'ai proposé également il y a quelques jours de « désacraliser » le bouddhisme afin de sortir des citations de phrases que l'on fait dire au bouddha et/ou qu'il a effectivement prononcé et dont avec le temps, on fait des reliques. Qu'il n'ait jamais énoncé la Vérité relative ou ultime me surprend un peu bien que plusieurs écoles semblent persuadées de la détenir.
Au contraire de ce que tu prétends, je pense que le bouddhisme a vocation universelle car les modalités d'apparition de la souffrance ne sont guère différentes d'un pays à l'autre; je pense même qu'il est la philosophie du 3ème millénaire par la capacité de pénétrer l'esprit humain pour en comprendre les méandres.
D'ailleurs tu sembles en convenir par ton rappel du groupe de scientifique sur lequel j'aimerai avoir plus de renseignements sur ce qu'il est et les conclusions (provisoires) de ses travaux.
Je m'étonne par contre de ton opinion telle qu'exprimée en fin de message. Mes réponses sur la Renaissance s'inspirent certes du vocabulaire bouddhiste mais vont justement dans le sens que tu sembles souhaiter en s'inspirant de faits quotidiens pour tenter de démontrer que précisément les analyses bouddhistes permettent, en tous temps, de comprendre par quels cheminements les humains, en pensant trouver une solution à leurs souffrances, ne font en fait que l'accroître. Apparemment, j'ai loupé mon affaire.
Par contre, à la suite de cette phrase : rien dans le bouddhisme n'est contraire à l'idée des renaissances. » tu me permettras de m'étonner après ce que tu as écrit précédement et j'attendrais tes propres éclaircissements.
Bonne journée


Bon jour,chakyam a écrit :Bonjour Syou,
Je ne sais à qui tu t'adresses en particulier et ne peut que te conseiller de revenir à l'intervention suivante sur ce même site, sur le thème du langage : Message de chakyam » 15 Déc 2011, 22:20
Amitiés
![]()
Il serait malvenu que mon intervention perturbe les vôtres !
Mon point de vue sur le langage, les mots, est assez simple.
Enseigner est un sacrifice que l'on fait, c'est de l'altruisme, je crois, en cela que l'on consent à sacrifier le silence là où tout se trouve, selon moi.
Le bouddhisme n'est pas tout jeune : tout a été dit !
Pourquoi parle-t-on ? Quand on connait les raisons qui nous poussent à dire ceci ou cela, il est vrai que souvent nous n'osons plus parler, car nous savons.
Je parle : ma croyance m'indique que mes propos ont de l'importance, peut-être même que j'imagine que si je ne les prononce pas quelque chose de moins bien se passera. Ce que je dis n'a aucune importance. L'importance c'est ce que je suis, dans mes pensées et les actes qui en découlent.
Nous avions en nous bien plus de vérité avant que nous sachions parler. Les mots ont participé à l'éloignement de cette vérité, ainsi ce ne sont pas les mots qui nous ramèneront, je pense, vers cette vérité en nous depuis toujours.
J'aimerais être le jour où je n'aurais pas eu de faiblesse qui me pousse à avoir écrit ces mots. En attendant je travaille.


Re-bonjour Syou,
Merci de ton intervention dont je ne comprends pas pourquoi elle perturberait les nôtres... à priori comme tu sembles le redouter. Au contraire, elle participe du débat à son niveau d'expression de la loi et j'en suis personnellement satisfait.
Je pense que vouloir et prétendre enseigner est une prétention égotique. Nous échangeons, nous polémiquons parfois mais jamais en ce qui me concerne, ne nous sacrifions.
Faire part de ce que l'on a expérimenté n'est jamais que l'expression la plus banale de notre vocation « boddhisatvique », sans ostentation ni recherche de mérites karmiques pour un être ( !!!) déjà disparu à peine a t-il commencé ce que pompeusement il appelle « son » enseignement.
Il est bien exact que les mots ont de l'importance à condition de reconnaître qu'ils proviennent du Cortex et néo-cortex cérébral et que mal compris et dirigés ils font obstacle au libre jeu de l'hypothalamus et du thalamus en tant qu'organe « premier » au contact de la Nature ancestrale et cosmique.
A ce titre, la Vérité ne nous est pas extérieure car, chacun en ce qui le concerne, EST la Vérité, et la Vie bien évidemment.
Amicalement

Merci de ton intervention dont je ne comprends pas pourquoi elle perturberait les nôtres... à priori comme tu sembles le redouter. Au contraire, elle participe du débat à son niveau d'expression de la loi et j'en suis personnellement satisfait.
Je pense que vouloir et prétendre enseigner est une prétention égotique. Nous échangeons, nous polémiquons parfois mais jamais en ce qui me concerne, ne nous sacrifions.
Faire part de ce que l'on a expérimenté n'est jamais que l'expression la plus banale de notre vocation « boddhisatvique », sans ostentation ni recherche de mérites karmiques pour un être ( !!!) déjà disparu à peine a t-il commencé ce que pompeusement il appelle « son » enseignement.
Il est bien exact que les mots ont de l'importance à condition de reconnaître qu'ils proviennent du Cortex et néo-cortex cérébral et que mal compris et dirigés ils font obstacle au libre jeu de l'hypothalamus et du thalamus en tant qu'organe « premier » au contact de la Nature ancestrale et cosmique.
A ce titre, la Vérité ne nous est pas extérieure car, chacun en ce qui le concerne, EST la Vérité, et la Vie bien évidemment.
Amicalement


Je ne suis pas sûr que nous nous comprenions bien. En fait, nous ne semblons pas du tout aborder la chose de la même manière. Ceci n'est pas mauvais ou bon, c'est juste un constat. Chacun sa vérité bien sûr ! 
Par expérience, puisque tu en parles, je considère qu'il y a un grand sacrifice à parler : c'est le sacrifice de l'autre. L'altruisme met en avant le " sacrifice " à l'autre. Dans le mot " sacrifice " j'entends le suicide du " moi " qui cherche à se valoriser et se mettre en avant. Il y a bel et bien sacrifice : la logique implacable il me semble nous le démontre et il serait difficile de la contredire en cela qu'il y a le temps. Il y a des capacités d'actions en un temps donné, c'est-à-dire qu'au-delà d'une limite nous ne pouvons pas agir plus que le temps nous le permet, puisqu'il y a, dans notre vie actuelle un début et une fin ( mais sans pour autant dire que c'est un début en soi et une fin en soi ). Les journées aussi ont leur limite, régies par les rythmes de sommeil auxquels nous ne pouvons échapper. Ainsi, il nous ait difficile, en Pleine Conscience, de multiplier les activités à l'envi. C'est pour cela que le discours est d'après mon expérience néfaste à quelque chose, il sacrifie donc quelque chose.
Concrètement ? Dans la conversation la plus banale qui soit, quand on pense trop à ce que l'on veut dire on a tendance à ne pas assez bien écouter l'autre. Quand on parle on écoute pas, donc on sacrifie l'écoute possible et envisageable qui aurait pu être si la parole ne s'était pas faite ( je simplifie exprès ).
Ici ? Si je n'étais pas là à écrire ce texte peut-être serais-je en train de lire le topic dès son début. Je ne le fais pas, je ne l'ai pas fait, parce que j'ai cette faiblesse de croire que mon intervention a une quelconque importance, pourtant c'est une erreur ! Quand bien même tu as du plaisir à me lire, quand bien même ton point de vue se modifie, donc toi etc., rien ne dit que cela n'aurait pas pu se produire d'une autre façon, rien ne dit que tu n'aurais pas eu du plaisir ailleurs si tu n'avais pas été retenu(e) par mon intervention etc.
Là j'écris et mon ami galère pour le net car il n'arrive pas à se connecter. Le ciel est à ma gauche que je pourrais voir à travers la baie vitrée... : tant de choses que j'aurais pu faire si je n'avais pas cette fâcheuse manie de croire que ma personne peut apporter quelque chose que d'autres n'auraient pas eu sans moi et toutes sortes de penser du genre, franchement puériles pour lesquelles j'espère un jour m'en guérir, mais le travail sur soi, de soi... cela demande du temps.


Par expérience, puisque tu en parles, je considère qu'il y a un grand sacrifice à parler : c'est le sacrifice de l'autre. L'altruisme met en avant le " sacrifice " à l'autre. Dans le mot " sacrifice " j'entends le suicide du " moi " qui cherche à se valoriser et se mettre en avant. Il y a bel et bien sacrifice : la logique implacable il me semble nous le démontre et il serait difficile de la contredire en cela qu'il y a le temps. Il y a des capacités d'actions en un temps donné, c'est-à-dire qu'au-delà d'une limite nous ne pouvons pas agir plus que le temps nous le permet, puisqu'il y a, dans notre vie actuelle un début et une fin ( mais sans pour autant dire que c'est un début en soi et une fin en soi ). Les journées aussi ont leur limite, régies par les rythmes de sommeil auxquels nous ne pouvons échapper. Ainsi, il nous ait difficile, en Pleine Conscience, de multiplier les activités à l'envi. C'est pour cela que le discours est d'après mon expérience néfaste à quelque chose, il sacrifie donc quelque chose.
Concrètement ? Dans la conversation la plus banale qui soit, quand on pense trop à ce que l'on veut dire on a tendance à ne pas assez bien écouter l'autre. Quand on parle on écoute pas, donc on sacrifie l'écoute possible et envisageable qui aurait pu être si la parole ne s'était pas faite ( je simplifie exprès ).
Ici ? Si je n'étais pas là à écrire ce texte peut-être serais-je en train de lire le topic dès son début. Je ne le fais pas, je ne l'ai pas fait, parce que j'ai cette faiblesse de croire que mon intervention a une quelconque importance, pourtant c'est une erreur ! Quand bien même tu as du plaisir à me lire, quand bien même ton point de vue se modifie, donc toi etc., rien ne dit que cela n'aurait pas pu se produire d'une autre façon, rien ne dit que tu n'aurais pas eu du plaisir ailleurs si tu n'avais pas été retenu(e) par mon intervention etc.
Là j'écris et mon ami galère pour le net car il n'arrive pas à se connecter. Le ciel est à ma gauche que je pourrais voir à travers la baie vitrée... : tant de choses que j'aurais pu faire si je n'avais pas cette fâcheuse manie de croire que ma personne peut apporter quelque chose que d'autres n'auraient pas eu sans moi et toutes sortes de penser du genre, franchement puériles pour lesquelles j'espère un jour m'en guérir, mais le travail sur soi, de soi... cela demande du temps.


- michel_paix
- Messages : 1188
- Inscription : 09 novembre 2008, 21:58
Bonjour Chakyam,
Shiki et Mû semble correspondre au deux côtés d'une pièce (il y a et il n'y a pas) et évidamment Kû est la pièce elle-même (métaphoriquement)... La "trilogie" substance, l'usage et la forme semble être uniquement sous l'espect de Shiki qui est selon Mû indissociable puisque tout est Kû.
Désolé pour l'engourdissement du language...
<<metta>>
Toujours dans l'optique de suscité une réaction pour saisir sont sens...Se trouvent ainsi rassemblé les éléments de la trilogie déjà citée : l'Usage, la Forme et la Substance du contenu du panier. Qu'une seule vienne à manquer, sans leur conjonction, impossible d'identifier quoique ce soit. Cependant, cette première trilogie s'insère et s'appuie sur une seconde que nous avons, en conformité avec la Chant de la Parfaite sagesse, appelé : Shiki, Mû et Kû au travers de l'Y déjà mentionné et je soutiens que l'ensemble de nos expériences, discours, pratiques etc etc... s'appuient sur cet ensemble de « moyens habiles » qui nécessitent une inter-conection de principe et un engagement total corps/esprit. Mais la question demeure...la Renaissance y souscrit-elle ?
Shiki et Mû semble correspondre au deux côtés d'une pièce (il y a et il n'y a pas) et évidamment Kû est la pièce elle-même (métaphoriquement)... La "trilogie" substance, l'usage et la forme semble être uniquement sous l'espect de Shiki qui est selon Mû indissociable puisque tout est Kû.
Désolé pour l'engourdissement du language...
<<metta>>
:)