Oui.. c'est ce qu'on peut voir dans l'histoire du vieux moine et de ses moinillons chenapans...
Même après toute une vie de pratique intensive, personne n'est à l'abri de se voir manquer d'attention à un instant ou un autre.
Elle doit être de chaque instant... C'est pour ça que je disais plus haut que les bouddhistes sont des voyageurs et que le voyage sert à devenir bouddhiste. Si on reste assis sur le talus où on s'est assis pour regarder la carte ou bien le paysage parce qu'on s'y trouve bien, on quitte du même coup le chemin.
Le voyage véritable commence quand on quitte les autoroutes et routes toutes tracées et empruntées par tout le monde;
Quand on prend les sentiers et chemins de traverse, pour re-créer sa propre réalité, sa propre liberté, lorsqu'on retrouve sa vraie nature;
C'est quoi "être bouddhiste" ?
C'est quoi "Etre" ?
L'adulte, contrairement à l'enfant ou l'être qui croit encore en ses rêves et son énergie-esprit, devient bien souvent un numéro parmi d'autres; L'être à l'état naturel peut tout. A condition qu'il se reconnaisse dans ses propres rêves et sa réalité, et conserve une méfiance constante de la société et de ce que les autres attendent de lui; donc sa liberté; Car c'est aussi dans cette société que beaucoup s'anéantissent
Le jeune aspirant à l'éveil veut avant tout être un héros, c'est à dire lui-même, et celui qui se conforme à un système, une doctrine, une religion, un parti, a perdu son rêve et s'est égaré dans un monde où l'énergie et l'aventure n'ont plus aucune place; Ceux là sont devenus pour la plupart, des adultes, c'est à dire des individus soumis aux valeurs ou normes d'une société imposée dont le seul objectif est de tuer la liberté et la foi que chacun porte en lui-même
Siddharta et d'autres "pelerins solitaires", sont justement de ceux qui ont preferé quitter les systèmes, et religions établies de leur époque, pour trouver la réalité, se trouver eux-même, Siddharta ne serait pas re-devenu ce qu'il est, s'il n'avait fait que suivre un dogme ou un isme.
Le voyageur authentique, c'est lui, celui qui a quitté les systèmes, les "ismes", les routes codées et rigides déjà tracées par d'autres, et où la plupart préfèrent s'y formater, espérant réaliser la même chose que celui qui l'a effectué; Et oubliant de tracer leur propre chemin, unique, singulier, vrai. Qui pourra te dire qui tu es, ce que tu es vraiment ?
Personne
Le bouddhisme ne s'apprend pas, tout comme la méditation, l'art, notre vraie nature, il se révèle, sa nature comme l'énergie, est déjà en nous, et l'apprentissage ne consiste pas à croire aveuglément ce que d'autres disent, même sous forme de sutras, mais à croire en soi, en cette énergie libre présente dans cet esprit-corps, et en ce rêve d'enfance que le conformisme, et la connaissance technique risque de tuer, comme on ôte tout espoir de vie à un paralysé, en le relèguant au pavillon des grabataires
"Bouddhistes, chrétiens, taoistes, musulmans etc", tout cela ne sont que des mots, des murs de plus sur l'océan sans frontière du samsara, du nirvana aussi, des concepts, produits par le mental, l'égo humain; Et qui tuent souvent l'élan vital et la vérité de la nature, qui n'a aucune barrière, et dont la vision n'a pas de séparation entre soi et l'univers, entre "soi" et "soi'. La réalité, le voyage et la destination, sont au-delà de ces carcans artificiels, qui ne font que créer des individus étriqués, asservis comme en société à des roles, des fonctions, des étiquettes, qui limitent et font obstacle à leur véritable énergie pure, qui elle est sans limite, infinie, libre, naturelle, sans nom