C'est quoi être un Bouddhiste?

Sourire

Sourire a écrit :Les 4 nobles vérités, en gros =
- la souffrance (ou les ressentis car dukkha ne veut pas forcément dire souffrance) existe partout
- les souffrances sont le résultat d'un enchainement de causes
- pour faire cesser les souffrances, il faut chercher leur cause
- pour arriver à ce but il faut suivre le "noble sentier octuple" (encore un terme barbare et incompréhensible !)

Plus accessible => Les "5 principes"
Je m'efforcerai de
ne nuire à aucune vie
ne pas prendre à autrui
ne pas nuire par la parole
ne pas avoir une conduite sexuelle déréglée
ne pas consommer ce qui nuit à la claire conscience

Ca peut être un bon point de départ, je pense... Avant d'approfondir le reste en fonction des questions qui se posent toujours y compris et surtout quand on croit que tout est simple.

La méditation,, aussi, est importante, pour discipliner le mental... Mais seulement si elle produit un effet après qu'on l'aie cessé. S'asseoir et se couper de l'agitation quotidienne ne sert à rien en soi. Le but est un peu... D'aller la pêche au fond de soi.
J'ai oublié la notion d'impermanence, dans mon explication...
Laquelle est supposée être la loi commune pour tout ce qui existe =
"toutes choses crées doivent changer" ou "se transformer"


Gros oubli ! :oops: Désolée...
Syou

Sourire a écrit :Elle est indispensable...

Mais si tu as du mal avec la méditation assise, ne te force pas. C'est très dur d'obliger le mental à poser ses fesses quelque part. Bien plus que de faire faire ça au corps...
La méditation active est plus facile. Selon tes goût, tu peux prendre comme support le jardinage, la peinture, les travaux ménagers... Le but étant le même = amener le mental à "s'assoir"
La méditation assise, au début, surtout sur une longue durée (et les méditations en groupe, c'est long), ça fait un peu "qu'est-ce que je m'emm...". Pourtant, trouver un centre où on t'expliquera la bonne posture, l'importance de la respiration etc. te sera utile. Dur d'apprendre ça sans aide.
Avec le temps, ça sera plus facile

Eh bien disons que quand je médite je n'ai pas la notion du temps vraiment. Je mets donc un réveil pour ne pas y passer trop de temps ( 15/20 ou 30 min, mais 15 min généralement.. ) ; du coup c'est tellement bon que je ne veux plus sortir de cette position, alors il m'arrive régulièrement de couper le réveil quand il sonne et de rester encore dans cette position ( après bonjour les crampes... ) Il m'est donc difficile de comprendre pourquoi j'ai du mal à y retourner le lendemain.

Question technique j'ai lu le livre de Mathieux Ricard " L'art de la méditation " et il m'a bien aidé.
Syou

J'ai oublié la notion d'impermanence, dans mon explication...
Laquelle est supposée être la loi commune pour tout ce qui existe =
"toutes choses crées doivent changer" ou "se transformer"


Gros oubli ! :oops: Désolée...
Ce n'est pas grave. :)

Notion qui nous est impossible de ne pas connaître ( dans la théorie ).
Sourire

Hé ben, c'est déjà beaucoup !
Si tu perds la notion du temps, ça doit être que tu réussis à apaiser ton mental.

Parce que la position, elle-même, n'a rien de distrayant, sauf peut-être si on a mis une musique sympa.

Mais tu as dit
Syou a écrit :Concernant la méditation elle m'est difficile à accomplir, pourtant il est certain qu'elle me serait d'une grande utilité.
Où es-tu, exactement, en difficulté ?
Si malgré les crampes, tu as envie de le faire le lendemain...

Pour tout dire, moi, je me contente souvent de la méditation active... Ou alors, je profite d'un trajet en bus ou bien de ma pause-thé pour "voler" quelques instants d'intériorisation.
Dur de trouver le temps de s'asseoir, des fois !
Sourire

Syou a écrit :
J'ai oublié la notion d'impermanence, dans mon explication...
Laquelle est supposée être la loi commune pour tout ce qui existe =
"toutes choses crées doivent changer" ou "se transformer"


Gros oubli ! :oops: Désolée...
Ce n'est pas grave. :)

Notion qui nous est impossible de ne pas connaître ( dans la théorie ).
Mais dans la pratique, on tend facilement à croire que les choses peuvent être stables.
En occident, c'est une habitude assez répandue que de vouloir tendre vers la meilleure chose possible et n'en surtout pas bouger, sauf peut-être pour améliorer encore...
Pourtant, dans notre culture occidentale traditionnelle, on trouve des enseignements tels que la "roue de dame Fortune" = tout ce qui monte doit un jour redescendre (la Fortune, c'est à dire la Chance a de vilains caprices). Plus prosaiquement et moins littérairement "après la pluie le beau temps" (et inverse)
Syou

Sourire a écrit :Hé ben, c'est déjà beaucoup !
Si tu perds la notion du temps, ça doit être que tu réussis à apaiser ton mental.

Parce que la position, elle-même, n'a rien de distrayant, sauf peut-être si on a mis une musique sympa.

Mais tu as dit
Syou a écrit :Concernant la méditation elle m'est difficile à accomplir, pourtant il est certain qu'elle me serait d'une grande utilité.
Où es-tu, exactement, en difficulté ?
Si malgré les crampes, tu as envie de le faire le lendemain...

Pour tout dire, moi, je me contente souvent de la méditation active... Ou alors, je profite d'un trajet en bus ou bien de ma pause-thé pour "voler" quelques instants d'intériorisation.
Dur de trouver le temps de s'asseoir, des fois !
Eh bien ma plus grosse difficulté c'est la constance. J'ai des phases hautes et basses - je suis traité pour cela mais bon... - et il m'est difficile de suivre quoi que ce soit sur le long terme... C'est pour cela que je ne pratique pas vraiment la méditation - sur le long terme - assise en me disant que je vais méditer, mais, à l'occasion, n'importe où, je peux utiliser une mentale identique sans la position. J'ai conscience que la méditation est de moins bonne qualité, mais c'est déjà ça.

ma seconde difficulté d'ailleurs c'est de ne pas me mettre en avant, pas trop en tout cas pour laisser place à l'autre, savoir mieux écouter, moins douter ce qui conduit à la mise en avant de soi ( comme je le fais ici ).
Syou

Mais dans la pratique, on tend facilement à croire que les choses peuvent être stables.
En occident, c'est une habitude assez répandue que de vouloir tendre vers la meilleure chose possible et n'en surtout pas bouger, sauf peut-être pour améliorer encore...
Pourtant, dans notre culture occidentale traditionnelle, on trouve des enseignements tels que la "roue de dame Fortune" = tout ce qui monte doit un jour redescendre (la Fortune, c'est à dire la Chance a de vilains caprices). Plus prosaiquement et moins littérairement "après la pluie le beau temps" (et inverse)
Voilà qui est intéressant !

Je crois que nous avons de la compréhension qui se manifeste mais qu'il est difficile de garder cette compréhension, de ne pas rechuter si je puis dire. Cela demande donc une attention de chaque instant.
Sourire

Oui.. c'est ce qu'on peut voir dans l'histoire du vieux moine et de ses moinillons chenapans...
Même après toute une vie de pratique intensive, personne n'est à l'abri de se voir manquer d'attention à un instant ou un autre.
Elle doit être de chaque instant... C'est pour ça que je disais plus haut que les bouddhistes sont des voyageurs et que le voyage sert à devenir bouddhiste. Si on reste assis sur le talus où on s'est assis pour regarder la carte ou bien le paysage parce qu'on s'y trouve bien, on quitte du même coup le chemin.


La Roue de Dame Fortune = la symbolique médiévale désigne par là les "revers de fortune" qu'on peut avoir... Mais il va de soi, je suppose, que les mouvements de humains assis sur la roue, peuvent amener à la faire tourner ! Et que donc, il vaut mieux ne pas gesticuler n'importe comment...
Syou

Sourire a écrit :Oui.. c'est ce qu'on peut voir dans l'histoire du vieux moine et de ses moinillons chenapans...
Même après toute une vie de pratique intensive, personne n'est à l'abri de se voir manquer d'attention à un instant ou un autre.
Elle doit être de chaque instant... C'est pour ça que je disais plus haut que les bouddhistes sont des voyageurs et que le voyage sert à devenir bouddhiste. Si on reste assis sur le talus où on s'est assis pour regarder la carte ou bien le paysage parce qu'on s'y trouve bien, on quitte du même coup le chemin.


La Roue de Dame Fortune = la symbolique médiévale désigne par là les "revers de fortune" qu'on peut avoir... Mais il va de soi, je suppose, que les mouvements de humains assis sur la roue, peuvent amener à la faire tourner ! Et que donc, il vaut mieux ne pas gesticuler n'importe comment...
Le lien avec le vieux moine est bon ! :)

Oui, une erreur d'attention et déjà on s'écarte de la voie... c'est si rapide ! Mais il faut beaucoup de temps j'imagine pour qu'elle devienne naturelle, surtout si on a été tellement longtemps dans l'ignorance, donc dans de mauvaises habitudes.

J'aime ces idées temporelles dans le bouddhisme qui peut " jouer " sur différentes temporalités. On constate à quelle vitesse tout change, même si on ne s'en rend pas forcément toujours compte, tandis que l'apprentissage semble être lent, très lent. La méditation, l'écoute, l'attention... il y a une idée de lenteur, mais elle n'est sans doute qu'apaisement. Enfin, je perçois une rapidité et une lenteur. Peut-être aussi que, plus je deviens paisible et plus le monde me semble aller de plus en plus vite, ce qui expliquerait cela.

Les expressions sont intéressantes une par une et dans leur ensemble. Elles donnent beaucoup d'indications sur la façon de penser d'un peuple. En tout cas pour la France c'est assez drôle parfois..
ardjopa

Oui.. c'est ce qu'on peut voir dans l'histoire du vieux moine et de ses moinillons chenapans...
Même après toute une vie de pratique intensive, personne n'est à l'abri de se voir manquer d'attention à un instant ou un autre.
Elle doit être de chaque instant... C'est pour ça que je disais plus haut que les bouddhistes sont des voyageurs et que le voyage sert à devenir bouddhiste. Si on reste assis sur le talus où on s'est assis pour regarder la carte ou bien le paysage parce qu'on s'y trouve bien, on quitte du même coup le chemin.
Le voyage véritable commence quand on quitte les autoroutes et routes toutes tracées et empruntées par tout le monde;
Quand on prend les sentiers et chemins de traverse, pour re-créer sa propre réalité, sa propre liberté, lorsqu'on retrouve sa vraie nature;

C'est quoi "être bouddhiste" ?
C'est quoi "Etre" ? ;-)

L'adulte, contrairement à l'enfant ou l'être qui croit encore en ses rêves et son énergie-esprit, devient bien souvent un numéro parmi d'autres; L'être à l'état naturel peut tout. A condition qu'il se reconnaisse dans ses propres rêves et sa réalité, et conserve une méfiance constante de la société et de ce que les autres attendent de lui; donc sa liberté; Car c'est aussi dans cette société que beaucoup s'anéantissent
Le jeune aspirant à l'éveil veut avant tout être un héros, c'est à dire lui-même, et celui qui se conforme à un système, une doctrine, une religion, un parti, a perdu son rêve et s'est égaré dans un monde où l'énergie et l'aventure n'ont plus aucune place; Ceux là sont devenus pour la plupart, des adultes, c'est à dire des individus soumis aux valeurs ou normes d'une société imposée dont le seul objectif est de tuer la liberté et la foi que chacun porte en lui-même

Siddharta et d'autres "pelerins solitaires", sont justement de ceux qui ont preferé quitter les systèmes, et religions établies de leur époque, pour trouver la réalité, se trouver eux-même, Siddharta ne serait pas re-devenu ce qu'il est, s'il n'avait fait que suivre un dogme ou un isme.

Le voyageur authentique, c'est lui, celui qui a quitté les systèmes, les "ismes", les routes codées et rigides déjà tracées par d'autres, et où la plupart préfèrent s'y formater, espérant réaliser la même chose que celui qui l'a effectué; Et oubliant de tracer leur propre chemin, unique, singulier, vrai. Qui pourra te dire qui tu es, ce que tu es vraiment ?
Personne
Le bouddhisme ne s'apprend pas, tout comme la méditation, l'art, notre vraie nature, il se révèle, sa nature comme l'énergie, est déjà en nous, et l'apprentissage ne consiste pas à croire aveuglément ce que d'autres disent, même sous forme de sutras, mais à croire en soi, en cette énergie libre présente dans cet esprit-corps, et en ce rêve d'enfance que le conformisme, et la connaissance technique risque de tuer, comme on ôte tout espoir de vie à un paralysé, en le relèguant au pavillon des grabataires
"Bouddhistes, chrétiens, taoistes, musulmans etc", tout cela ne sont que des mots, des murs de plus sur l'océan sans frontière du samsara, du nirvana aussi, des concepts, produits par le mental, l'égo humain; Et qui tuent souvent l'élan vital et la vérité de la nature, qui n'a aucune barrière, et dont la vision n'a pas de séparation entre soi et l'univers, entre "soi" et "soi'. La réalité, le voyage et la destination, sont au-delà de ces carcans artificiels, qui ne font que créer des individus étriqués, asservis comme en société à des roles, des fonctions, des étiquettes, qui limitent et font obstacle à leur véritable énergie pure, qui elle est sans limite, infinie, libre, naturelle, sans nom
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