Cela se comprend à plusieurs niveaux. Même si on souffre, que l'on est très agité, tendu, éprouver même un chouia momentané de calme, de paix est fantastique! et un chouia de joie jaillit spontanément. Il faut souffler sur la petite braise par la pratique, si on persévère, logiquement, ça va devenir un incendie.
Pour la délivrance, c'est nous mêmes qui nous nous tenons prisonniers par nos tensions, nos crispations sur nos opinions, nos émotions, nos attitudes mentales. Crispations-tensions qui créent nos masques avec leur lentilles qui déforment la réalité, en cachent certains aspects, en grossissent ou en réduisent d'autres.
Je crois que c'est plus compliqué, cette histoire de "soif" et d'"attachement". Dans l'envie de fumer, ou n'importe quelle envie, il n'y a pas que la "soif" et l'"attachement" au point de vue bouddhiste, il y a l'intégralité du cycle de la coproduction conditionnée ; donc en saisir un maillon supposé "faible" n'a rien d'évident et ne repose pas sur les impressions de la vie courante.
Sinon, d'accord avec Ted sur la confusion courante entre "désir" et "désir sexuel", comme sur celle entre chasteté et détachement. C'est un problème qui me paraît assez important au vu des erreurs qu'il génère.
Jean, je ne saisis pas la différence entre une pratique telle que vous la décrivez et de la relaxation (désolée, c'est très bien, la relaxation). Vous parlez de "sensations", mais le bouddhisme ne consiste pas à chercher des sensations agréables et apaisantes. Que représente pour vous par exemple la notion de "sensation d'espace"? Est-ce que vous pensez que c'est un mode d'accès à une forme d'éveil, un dépassement des sensations ordinaires?
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
L'énergie du désir de vivre, l'énergie du désir d'échapper à la souffrance, ou l'énergie du désir de bonheur, on peut la retrouver dans le désir de sauver tous les êtres.
Ce que Jean a évoqué, c'est aussi l'abandon de soi qui n'est pas lié qu'à l'acte sexuel, c'est aussi lorsqu'on aide quelqu'un vraiment, lorsqu'on s'assoit sur le zafu, lorsqu'on est vraiment présent, accueillant.
Lorsque des personnes vont dans le tabac, l'alcool, la drogue, dans la sexualité tout azimut, c'est peut-être ce qu'elles cherchent mais de façon erronée, négative, une énergie du désir complètement gâchée, par "ignorance". Et il y en a qui vont mettre tout cette énergie en chantant un gospel.
Dernière modification par kay le 12 octobre 2011, 11:05, modifié 1 fois.
Lorsque des personnes vont dans le tabac, l'alcool, la drogue, dans la sexualité tout azimut, c'est peut-être ce qu'elles cherchent mais de façon erronée, négative, une énergie du désir complètement gâchée, par ignorance.
Les bonbons à la stricnine du Samsara.... color_3
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Dernière modification par passager le 12 octobre 2011, 10:31, modifié 1 fois.
ben ça parle bien au boulémique que je suis.
Sauf que pour "ignorance" je le mettrais avec un " Ignorance".
Parce qu'il s'agît bien de la prison de la saisie érronnée du soi , et non de connaissances.
Non non, je n'ai pas supposé que Jean parlait de quelque chose lié à l'acte sexuel. Ma phrase était simplement en rapport avec les posts de Ted.
Quant à l'"abandon de soi" lorsqu'on aide vraiment quelqu'un, ou la "présence" en méditation, je ne sais pas si ce ne sont pas davantage des projections narcissiques qu'autre chose (sauf pour les Bodhisattvas, OK, mais je parle de pratiquants ordinaires).
A vrai dire j'ai l'impression que tout ça est un peu trop facile. J'ai peut-être tort, ce n'est qu'un questionnement.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Je parle de pratiquants ordinaires, et "l'abandon de soi" ne nous est pas étranger, il est en nous, et chacun a pu le connaître ou en avoir un aperçu. Je n'ai pas la prétention de Bodhisattva. Il y a un chemin, un entrainement... Mais bon... bref.
Bonne journée.