Vous avez deux jours, Cathrine relève et corrige les copies

Peut-on faire le bonheur d'Ardjopa malgré lui ?
Bin oui, le suicide, ça existe et, dans une grande majorité de cas, on ne s'y attend pas. Que pouvons-nous y faire ?Ted a écrit :Hélas, de tels films sont bien souvent inspirés de situations réelles.
J'ai connu divers cas de suicides :
1) Quand j'avais 20 ans, l'ami d'une amie s'est tiré une balle dans la tête avec le fusil de chasse de son père, parce qu'il avait loupé ses examens (père très exigeant). Le pire, c'est qu'il l'avait dit avant : "si je rate mes exams, je me suicide". Eclat de rire général. Y compris mon amie qui, 10 ans après, le regrettait encore.
2) A 24 ans, cette même amie fait un stage dans une entreprise. Un vieux garçon timide, rougissant avec ses collègues femmes, est le souffre-douleur du service. Le jeu de ces demoiselles : "se mettre des tenues sexy (raisonnables, mais sexy) et aller allumer le bonhomme dans son bureau. Le pauvre parait-il perdait ses moyens, laissait tomber les classeurs, etc... Stagiaire, mon amie s'y met aussi (décolleté, jeux de jambes...)... La semaine d'après, absence du bonhomme. Il ne vient pas travailler. Trois jours après, on apprend qu'il s'est suicidé.
3) Je prend des nouvelles d'un ami d'enfance que je vois rarement. On m'apprend qu'il a attrapé le sida et s'est suicidé en l'apprenant.
Et je ne parle même pas des cas de suicides ratés que j'ai pu croiser ou frôler.
Tous ces évènements m'ont marqué, Antodume. Pourtant, je ne vis pas dans un film de série B, à ma connaissance.
Q : Que pense le bouddhisme du suicide ?
Lama Thubten Yeshe : Les personnes qui mettent fin à leurs jours n’ont pas compris l’intérêt ou la valeur d’être né en tant qu’être humain. Ils se tuent par ignorance. Ils ne peuvent trouver de satisfaction et pensent donc : « Je ne suis bon à rien. »
Oui c'est bien ça. Le fait de penser avoir commis une faute ne relève que de la pensée : ce n'est qu'une pensée. Une pensée qui induira peut-être des états émotionnels après coup. Mais ces états émotionnels n'ont rien à voir avec la situation qui était ce qu'elle était. Alors si des émotions se présentent on les investigue mais il n'y a aucune nécessité de s'attacher à ce qu'on "pense" être leur cause.antodume a écrit :
Voilà le verdict. Pouvais-tu, toi, Ted, empêcher ces suicides ? Si tu pouvais faire quelque chose pour les empêcher et que tu n'as rien fait, alors tu as commis une faute. Dans le cas contraire, laisse tomber...