?????? mais qu'entendez vous par " incompatible avec le Bouddhisme"???????
La notion de compatibilité ou d'incompatibilité avec le Bouddhisme n'a pas de sens pour moi.
Renaissance incompatible avec le bouddhisme?
entracte...
un rêve d'enfant pour qui les mots n'étaient qu'images, couleurs, sons et parfums...
la réalité nominale...ou comme disent certain sutta tout comme des bulle de savon
un rêve d'enfant pour qui les mots n'étaient qu'images, couleurs, sons et parfums...
la réalité nominale...ou comme disent certain sutta tout comme des bulle de savon

Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
Salut Michel,michel_paix a écrit :Bonjour Chakyam,
Selon le non-né il n'y a pas de distinction entre le nominale et le non-né, mais selon la verité nominale il a bien une distinction...
<<metta>>
Il y a néanmoins une difficulté. Je comprends et admet que selon le non-né il ne puisse y avoir distinction puisque personne ne peut le dire alors que dans le second cas il y aura "quelqu'un" pour en rendre compte. Pourtant, dans le premier cas, il en sera rendu compte aussi. Comment ? Paradoxe ?...
La difficulté tient dans la controverse que se sont livrées les brahmanes et les bouddhistes à propos de l'atman - littéralement le "Soi" - Les brahmanes voient dans les pratiques spirituelles du bouddhisme une entreprise d'anéantissement systématique de soi alors que les bouddhistes interprêtent la méditation brahmanique sur l'atman comme un culte narcissique de soi débouchant sur une véritable autodéification sans pour autant trancher, ni l'un ni l'autrer la dimension temporelle de l'expérience qui nécessite un support.
Maître DOGEN va transcender ces oppositions apparentes en remarquant que notre "corps" et notre "coeur" sont des ustensiles qui existent au milieu de cet univers entier des dix directions, sans qu'ils ne soient pour autant moi-même, et qu'ils ont intégrés, de fait, les 5 éléments et agrégats sans qu'ils puissent être considérés comme moi. Ainsi ce corps et ce coeur ne font qu'un avec les éléments de l'univers en outrepassant la frontière entre le moi et le monde, entre l'animé et l'inanimé. En posant, en second lieu, l'identité de l'existence et du temps, DOGEN permet au moi empirique de devenir le support de ma propre existence étant à la fois médiateur et objet de la médiation. Je suis le temps, le temps est le contenu et le contenant de mon existence.
C'est ainsi "moi" (empirique) qui assure la continuité de ce présent avec ma présence au milieu de la muiltitude des temps qu'il-y-a et que "je" témoigne de la présence de ce Présent. Ainsi donc le paradoxe est il contourné car dans les deux cas mentionné au départ, c'est le temps qu'il-y-a en tant que présence de l'univers qui "enregistre" (!!) ce qui apparait, soit en tant que non-né, soit comme nominaliste
Amicalement


Et bien par exemple, le bouddhisme est incompatible avec l'idee du soi, puisque le non-soi en est un des axiomes de base. De même, l’idée de renaissance a certaines conséquences, dont certaines peuvent être incompatibles avec le bouddhisme, c'est l'objet du fil. Un exemple est la notion de non soi et renaissance. Comment pourrait-il y avoir renaissance sans soi?Cathrine a écrit :?????? mais qu'entendez vous par " incompatible avec le Bouddhisme"???????
La notion de compatibilité ou d'incompatibilité avec le Bouddhisme n'a pas de sens pour moi.
- michel_paix
- Messages : 1188
- Inscription : 09 novembre 2008, 21:58
Bonjour Iskander,
Le problème majeur est qu'il n'est jamais question de la renaissance d'une ame eternel, comme il en est de la réincarnation, c'est la ré apparition de certain phénomène et a cause de l'ignorance l'on saisi ces phénomènes pour un soi et cela d'instant en instant... Il faut comprendre que la renaissance n'a rien avoir avec l'idée de réincarnation d'une essence que l'on appel soi...
<<metta>>
Le problème majeur est qu'il n'est jamais question de la renaissance d'une ame eternel, comme il en est de la réincarnation, c'est la ré apparition de certain phénomène et a cause de l'ignorance l'on saisi ces phénomènes pour un soi et cela d'instant en instant... Il faut comprendre que la renaissance n'a rien avoir avec l'idée de réincarnation d'une essence que l'on appel soi...
<<metta>>
:)
- michel_paix
- Messages : 1188
- Inscription : 09 novembre 2008, 21:58
Salut Chakyam,
Meme la présentation que tu nous as partagé de Dogen, reste sur le meme principe. Nous sommes a l'intérieur de l'univers (compréhension nominale) ou il n'y a que l'univers sans aucun noyau en lui meme (compréhension éveillé)...
Donc selon la réalité nominale je suis dans une chambre, mais selon la réalité ultime il n'y a aucune chambre, ni aucune essence de soi... Selon le non-né une chambre est nominale, c'est la tout la compréhension juste, car une chambre n'a pas une réalité absolu, les être aveugler prennent cette convention pour une réalité ultime, je suis moi michel, une ame éternel dans un endroit ultime que l'on appel chambre, cette chambre est réel et elle a une essence, c'est la tout la confusion de l'esprit ordinaire, celui qui est éveillé au non né comprend vraiment ce que signifie que michel est dans une chambre n'a aucune réalité absolu, mais n'est que simple désignation...
<<metta>>
Meme la présentation que tu nous as partagé de Dogen, reste sur le meme principe. Nous sommes a l'intérieur de l'univers (compréhension nominale) ou il n'y a que l'univers sans aucun noyau en lui meme (compréhension éveillé)...
Donc selon la réalité nominale je suis dans une chambre, mais selon la réalité ultime il n'y a aucune chambre, ni aucune essence de soi... Selon le non-né une chambre est nominale, c'est la tout la compréhension juste, car une chambre n'a pas une réalité absolu, les être aveugler prennent cette convention pour une réalité ultime, je suis moi michel, une ame éternel dans un endroit ultime que l'on appel chambre, cette chambre est réel et elle a une essence, c'est la tout la confusion de l'esprit ordinaire, celui qui est éveillé au non né comprend vraiment ce que signifie que michel est dans une chambre n'a aucune réalité absolu, mais n'est que simple désignation...
<<metta>>
Dernière modification par michel_paix le 10 février 2012, 19:01, modifié 1 fois.
:)
Merci pour tes explications. Dharmadhatu avait déjà expliqué qu'il y avait plutôt une continuité de moments de conscience, sans pour cela impliquer une quelconque stabilité des agrégats, ce qui correspond je crois a ce que tu as expliqué.
- michel_paix
- Messages : 1188
- Inscription : 09 novembre 2008, 21:58
Oui et nous pouvons le voir cela dans notre propre 'expérience concrètement. C'est pas une philosophie, c'est une expérience.Iskander a écrit :Merci pour tes explications. Dharmadhatu avait déjà expliqué qu'il y avait plutôt une continuité de moments de conscience, sans pour cela impliquer une quelconque stabilité des agrégats, ce qui correspond je crois a ce que tu as expliqué.
Si tu es en colère, tant que tu nouris cette colère, tant quelle reste présente, cela ne signifie pas que la colère soit permanente, elle est simplement cultiver d'instant en instant, instant en instant... Il en est ainsi de la conscience... Voici une comparaison: une flamme s'éteint quans la chandelle est consummé, mais la flamme n'est jamais le même d'instant en instant, elle est simplement alimenter d'instant en instant, comme la lumière d'une ampoule n'est pas la même d'instant en instant (sinon nous aurions aucun compte d'électricité a la fin du mois), mais d'instant en instant les éléments sont réuni pour permettre l'apparition de la lumière. Il en est ainsi de la conscience, d'instant en instant celle-ci est alimenter, pour mettre fin a la colère en nous, il suffit d'affaiblir sa fondation, car c'est d'elle que la colère est perpétuellement alimenter.
Il faut bien comprendre que si nous pouvons avoir une force de l'âme, c'est justement parce qu'elle n'est pas fixe, elle est maléable, cette maléabilité existe parce que tout est vacuité. Si tout ne serait pas vacuité, la maléabilité n'existerais pas, c'est simple !!
<<metta>>
:)
Je ne vois pas l'intérêt de discuter et peut être même de disputer sur la distinction entre nominalisme et non-né car cette distinction/discrimination semble donner une importance aux objets/notions qu'elles désignent alors que précisément notre compréhension/analyse nous conduit à conclure en leur vacuité.
C'est ainsi que cette formalisation conduit à retenir la notion de conscience qui serait pareil à la flamme d'une chandelle, jamais la même mais qu'il suffirait d'affaiblir pour faire disparaître notre colère. Et pourquoi la faire disparaître ? Savez-vous qu'il y a de saintes colères que le Maître annihile sans intention ni volonté particulière et surtout sans dessein par libre jeu de l'inconscient (hichiryo) ? - C'est par cette absence d'intentionnalité qu'éventuellement, la colère perdurera sans projet parce qu'elle aussi est vacuiste. Pire encore. Ce nominalisme statique va même poser, contre toute réalité bouddhiste, la notion d'âme, comble de l'incompréhension de la réalité, dont l'univers n'a que faire car c'est encore "réifier" le réel et en faire un objet.
Amitiés
C'est ainsi que cette formalisation conduit à retenir la notion de conscience qui serait pareil à la flamme d'une chandelle, jamais la même mais qu'il suffirait d'affaiblir pour faire disparaître notre colère. Et pourquoi la faire disparaître ? Savez-vous qu'il y a de saintes colères que le Maître annihile sans intention ni volonté particulière et surtout sans dessein par libre jeu de l'inconscient (hichiryo) ? - C'est par cette absence d'intentionnalité qu'éventuellement, la colère perdurera sans projet parce qu'elle aussi est vacuiste. Pire encore. Ce nominalisme statique va même poser, contre toute réalité bouddhiste, la notion d'âme, comble de l'incompréhension de la réalité, dont l'univers n'a que faire car c'est encore "réifier" le réel et en faire un objet.
Amitiés
- Dharmadhatu
- Messages : 3690
- Inscription : 02 juillet 2008, 18:07
color_3 Excellent Michel ! Vraiment excellent de parler de force d'âme (synonyme de confiance en soi), sans pour autant négliger la profonde vacuité et même justement parce que tout est vide que la force d'âme est là, je suis très admiratif de ta compréhension des choses. Les enseignants prasangikas parlent de même: plus on comprend la vacuité et moins on est effrayé par elle, comme les lionceaux qui n'éprouvent aucun effroi lorsque leur père pousse son rugissement, contrairement aux autres animaux de la forêt.Michel a écrit :Il faut bien comprendre que si nous pouvons avoir une force de l'âme, c'est justement parce qu'elle n'est pas fixe, elle est maléable, cette maléabilité existe parce que tout est vacuité. Si tout ne serait pas vacuité, la maléabilité n'existerais pas, c'est simple !!
Amitié

apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).