Renaissance incompatible avec le bouddhisme?

Sourire

chakyam a écrit :Je rappelle à Sourire que ces 3 termes ont d'abord été utilisés dans le fil : Action et intention et qu'il serait bon de s'y cantonner pour commentaires et débats. Çà me semble au moins aussi important que les couleurs employées et/ou interdites. (lol)
Il m'a semblé utile, puisque dans ton post où tu as fait cette citation, tu n'indiquais le fil qui en est source qu'en en donnant le nom, de façon erronée (il se nomme "Karma et intention" et non "causes et intention"), de poster l"URL de cette source.
Et si j'ai reposté ton post, c'est parce que je n'aime pas poster une URL sans indiquer à quoi elle correspond.
Très loin de moi l'envie de te voler ton dit !



Je n'ai aucune envie de troubler ce débat qui n'en a pas besoin
chakyam

Il ne s'agit pas de voler mais de partager, CAR CE N'EST PAS MON DIT et tu peux le troubler, sans problème, si ton trouble est pertinent et fait avancer notre compréhension commune.

("il se nomme "Karma et intention" et non "causes et intention") – NON ! Il se nomme « action et intention »

Çà commence mal... ou çà continue

Bonne soirée
Sourire

Désolée = "Karma: action et intention"

Mais ce matin, en cherchant avec un copié-collé de ton post dans la recherche du forum, je ne l'ai pas trouvé.
Ce qui veut dire =
- que des fois il faut savoir chercher à la main
- qu'un lien URL est une meilleure référence qu'un nom de fil
Iskander

chakyam a écrit :J'ai recherché le nombre d'interventions qui vont dans ce sens et j'en ai recensé une bonne vingtaine que ce soit celles de Florent, Namgyal, Ardjopa, Michel et moi-même, ce qui permet de conclure comme je l'ai fait.
Non. Tout au plus pourrais tu dire que "une majorité semble...", mais pas "l'ensemble". Quant à opinion générale, je pense que c'est insatisfaisant, mais libre à toi de penser le contraire. Le vrai problème est que tu suggères que la question est résolue, alors qu'elle ne l'est pas (et ce n'est même pas le but). Mais tu est libre de penser qu'elle l'est.
Les autres intervenants me semblent se disperser, entre autres, dans de réthoriques à base de légos et de vérité d'enveloppement qui ne me convainquent pas tout comme d'ailleurs mes interventions ne doivent pas te/les convaincre. C'est bien normal en même temps que dommage (dans les 2 sens)
Comme dit dès le premier message, le but de ce fil n'est pas de convaincre qui que ce soit de la réalité des Renaissances, donc que ce que tu prends pour arguments (personnellement je n'ai vu personne donner des arguments pour l'existence des renaissances) ne te soit pas convaincant est hors sujet.
Pour en revenir au fond : Renaissance, je ferais quelques observations liminaires. Personne, pas même celui qui a lancé le thème n'en est le propriétaire. Qu'il souhaite en limiter le traitement est son libre choix que tout un chacun n'est aucunement obligé de suivre.
À t'entendre, on dirait que je suis comme l'enfant propriétaire de la balle qui veut imposer le nombre de joueurs et le style de jeu "parce que c'est ma balle".

Pour t'expliquer mon point de vue, écoute cet exemple:
Imagine que quelqu'un se dirige vers toi en ville, et te demande le chemin vers le cinéma X. Tu lui réponds "mais non, le cinéma X n'est pas bon, il est cher et miteux, les boissons et le pop corn son frelatés. Tu seras bien mieux au cinéma Y, je vais t'indiquer le chemin".
Ton interlocuteur te remercie de ta sollicitude, mais c'est bien au cinéma X qu'il souhaite se diriger. Sur ce tu persistes à expliquer le chemin vers Y, et puis à parler de tes goûts cinématographiques (puisqu'on parle cinéma), etc, mais sans jamais indiquer le chemin vers le cinéma X.

Bien sûr, tu peux dire que la conversation n'appartient à personne, et que ton interlocuteur n'a pas à limiter la conversation au cinéma X, et que tu n'est aucunement obligé de suivre ses injonctions, mais je pense que tu comprendras qu'il y a un problème dans ce comportement.

En ce qui me concerne, je n'ai aucun pouvoir particulier sur ce forum, je ne peux pas t'empêcher de faire quoi que ce soit. Je t'ai simplement invité à suivre les injonctions de départ, et d'ailleurs je les ai justifiées de façon répétée, au cas où il y aurait un problème de compréhension. Je comprendrais mieux tes réticences, si on avait été dans une conversation de vive voix, ou un débat télévisé. Mais un forum est un médium parallèle, plusieurs conversations se passent en même temps. Je t'ai plusieurs fois invité à ouvrir un fil pour discuter de ce qui te tient vraiment à coeur (l'existence ou non des renaissances), mais je suis fasciné de voir que tu n'as jamais voulu le faire.

Ceci étant dit ne t'inquiète pas, j'ai bien compris que tu feras selon ton bon plaisir, et d'ailleurs tu l'as déjà fait en long et en large. En fait, je pense que le vrai problème de ce fil sont plus ces longues discussions hors sujet sur la gestion du fil que de le parasiter avec la question de la véracité des renaissances. Je vais donc corriger cela en arrêtant de me répéter envers toi à propos de la gestion du fil.
Quant à cette phrase qui te fais sursauter : « Quant à « (...) comprendre le fonctionnement des Renaissances » sans « résoudre la question de l'existence ou de l'inexistence des Renaissances » me semble particulièrement hasardeux et difficile car si tu n'y crois pas (ou n'importe qui d'autres d'ailleurs) comment vas-tu en comprendre le fonctionnement ? » je persiste et je signe. [...] A quoi servirait de comprendre si on nie l'existence de ce que l'on cherche à comprendre. Ce serait « comme » vouloir un enfant d'une femme que l'on sait stérile
Que te dire de plus? Tu n'as pas besoin de comprendre ni d’accepter ma démarche. Je prends bonne note de tes objections et remarques, et il te suffira de savoir qu'elles ne changent ni mon intérêt, ni mon attitude.
« (...)je vois mal comment on pourrait expérimenter l'absence des renaissances.... » Une fois de plus, CE N'EST PAS LA QUESTION. Ce n'est pas à ceux qui nie la Renaissance à en apporter démonstration mais bien à ceux qui la soutiennent puisqu'ils la pensent réelle.
Je suis entièrement d'accord avec toi (comme tu vois, ça arrive ;-) )
jap_8
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michel_paix
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Bonjour Chakyam,

Oui ta présentation est interessante, as-tu des textes qui l'aborde plus profondément, car je crois saisir, mais pas assez habile pour manier ces mots....

Shiki semble être ce qui va appréhender la réalité d'enveloppement comme existant ultimement, contrairement a mû, qui ne fabrique rien de suplémentaire, qui nous fait connaitre Kû ???

Je suis pas habile, je veux juste te faire réagir, pour en comprendre la porté...

<<metta>>
:)
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axiste
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Bonjour,

Je n'ai pas eu le temps de tout lire pour l'instant.
Cependant, il serait bon de rester dans le sujet pour la compréhension de ce fil.
Si cela n'est pas possible, nous serons amené à le clôturer, ce qui serait dommage car les idées exprimées sont toutes bienvenues: à condition de ramener les propos au sujet de départ qui semble effectivement avoir dépassé très largement son cadre.

Le sujet de départ était:
J'aimerais discuter de la notion de renaissance, au sein de la vision bouddhiste. Mais avant de commencer, j'aurais deux remarques:

1 - Je ne m'intéresse pas (dans le cadre de cette discussion) à la réalité des renaissances. Je répète: ce qui m'intéresse est de savoir comment la notion de renaissance s'insère (ou pas) dans la pensée bouddhiste, et non pas de déterminer si les renaissances existent ou pas.

2 - Inévitablement au cours de ce genre de discussion, quelqu'un dira que ce qui importe est la pratique ici et maintenant, et non une discussion stérile des extrémités de la vie. Sans lui donner tort, je lui épargne à l'avance la nécessité de cette remarque, et considère que tous ceux qui répondront auront accepté de discuter, en dépit de cette mise en garde.
Mais vous pouvez ouvrir d'autres fils pour développer ou reprendre les thèmes annexes.

Merci donc de recentrer le débat.
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
chakyam

A L'INITIATIVE DE NOTRE ADMINISTRATRICE, JE POURSUIS SUR LE FIL : WU-NIEN, L'INCONSCIENT, LA DISCUSSION SUR "LA RENAISSANCE"

Merci de vouloir bien nous y retrouver.

Amicalement

FleurDeLotus Butterfly_tenryu
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Dharmadhatu
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jap_8 Une réponse théravadine à la question posée par Iskander:

Aperçu sur le kamma suivant le bouddhisme


Notre délivrance ainsi que notre chute dépendent de nous-mêmes, de nos attitudes mentales et des oeuvres que nous accomplissons en fonction de ces attitudes.


Par Vénérable Parawahera Chandaratana

"Voilà une chaîne qui relie d’innombrables vies, qui les forme pour ainsi dire, jusqu’à atteindre la délivrance finale.

Cette loi du kamma (sanscrit : karma) fait partie des enseignements essentiels dans le Bouddhisme. Ne pas oublier que cette loi n’a pas d’origine dans le temps ; rien ne peut la modifier, encore moins l’annuler. Ce concept fait la différence entre le bouddhisme et d’autres religions.

Le kamma est inhérent à la renaissance (samsâra) ; dans ce samsâra qui est un cercle de continuité, les deux concepts relatifs nommés « Bien » et « Mal » sont inclus. Cette « roue » de la vie demeure tant qu’il y a soif (tanhâ) de la vie, et désir (kâma) de celle-ci, voire tant qu’il y a gratification des sens. De même tant que ces derniers se maintiennent, il n’y a point de Libération, mais la souffrance continue. L’origine de ces phénomènes est l’ignorance.

Quant aux mécanismes de la renaissance, fruit du kamma, le bouddhisme enseigne, que tout être est un agrégat d’énergies matérielles et mentales. Après la mort, à savoir après l’arrêt du fonctionnement de l’organisme physique, les énergies demeurent vives : ce sont la volonté et le désir ardent d’exister, de progresser dans son existence... Ils sont si puissants qu’ils se manifestent de nouveau avec un autre corps en fonction, chargé du bien, du mal et de toutes les transformations opérées et « préparées » dans les vies antérieures. Tout cela s’accumule dans le corps d’autant plus qu’il est le « créateur » de celui-ci.

Voilà le processus de la réexistence, la « renaissance » . Dans le cours d’une même vie nous naissons, mourons et renaissons chaque instant, tout en continuant à exister, et ce, sans nécessité d’un atman ou d’une âme immuable.

La renaissance ne suppose pas l’existence d’une âme inchangée voire figée indépendamment du corps et du mental, qui « recevrait » un nouveau corps, châtiée ou récompensée par celui-ci, une âme déchue tombée du monde spirituel dans le « gouffre » de la matière. De plus, suivant le bouddhisme il n’est pas question de rétribution ou de punition accordée ou infligée à l’être vivant par une divinité gouvernante ; mais il s’agit d’un processus de causes et effets, d’actions et de réactions ; autrement dit : c’est une loi inchangeable.

Les agrégats d’énergies physiques et mentales qui composent la « vie » , changent incessamment et à tout instant ; ils meurent et sont ravivés. La vie est un flux ininterrompu sans qu’il ait besoin d’une substance transmigrant d’un corps à un autre, ni d’une étape à une autre."

Le Bourget, mai, 1988.

Vésak de l’année bouddhique 2532.

Vénérable Parawahera Chandaratana


Centre Bouddhique International
7, rue Cité Firmin Bourgeois
93350 LE BOURGET
Tél. : 01 48 35 10 71 - Fax : 01 48 37 63 14


http://www.centrebouddhique.net/

http://www.buddhaline.net/Apercu-sur-le ... suivant-le

Amitié FleurDeLotus
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Iskander

Merci Dharmadhatu pour ce texte très court et clair. Ceci étant dit, il y a un point qu'il n'adresse pas, et qui concerne justement la question du fil: Comment est-ce que les agrégats restent cohésifs après la mort, alors qu'ils sont changeants, impermanents, et qu'il n'y a plus de "corps". Je serais en effet curieux d'entendre une explication basée sur le point de vue théravadin.
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cgigi2
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Si je peux me permettre :)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Coproducti ... onn%C3%A9e

Iskander dit:
Ceci étant dit, il y a un point qu'il n'adresse pas, et qui concerne justement la question du fil: Comment est-ce que les agrégats restent cohésifs après la mort, alors qu'ils sont changeants, impermanents, et qu'il n'y a plus de "corps". Je serais en effet curieux d'entendre une explication basée sur le point de vue théravadin.
gigi dit:

Lire : les 5 agrégats : ICI

Nous voyons dans l'océan une vaste étendue d'eau, mais les eaux de cet océan sont composées de gouttes innombrables. La plage est constituée par un nombre infini de particules de sable, mais elle apparaît comme une longue bande unie. Les vagues se soulèvent et se brisent sur le rivage, mais pas une seule vague, née de la haute mer, ne vient perdre son identité sur le rivage.
On ne peut pas dire que le parfum d'une fleur se trouve sur les pétales ou dans le pistil ou dans la couleur, car le parfum est dans toute la fleur.

De la même façon, un individu déterminé est la combinaison de ces cinq agrégats.


Le Bouddhisme ne nie pas totalement l'existence d'une personnalité dans un sens empirique, il veut seulement montrer qu'elle n'existe pas en réalité.

Le terme philosophique bouddhique pour désigner un individu est santati - un flux ou une continuité de phénomènes psychophysiques, qui est conditionné par le Kamma, n'est pas limité uniquement à la vie présente.
Ayant sa source dans le passé sans commencement et sa continuation dans le futur sans fin, il est le substitut bouddhique du "soi" permanent ou de l'âme immortelle des autres religions.

Cette doctrine du non-soi, de la non-âme (anatta) est l'une des caractéristiques essentielles du Bouddhisme.

Lire anatta: ICI

Comment la re-naissance est-elle possible sans qu'il existe une âme à renaître?
A vrai dire, rien ne renaît. Quand la vie cesse, l'énergie Kammique se re-matérialise dans une nouvelle enveloppe physique. "invisible, elle disparaît et se re-manifeste visiblement lorsque des conditions appropriées se présentent. Ici, se montrant sous la forme d'un moucheron ou d'un ver, ailleurs faisant connaître sa présence magnifique et éblouissante en tant que Deva ou Archange. Quand l'une de ses manifestations matérielles meurt, elle meurt aussi, pour se révéler de nouveau sous un autre nom ou une autre apparence, à la première occasion favorable". (Bhikkhu Silacara)


Selon le Bouddhisme, la naissance est simplement la manifestation dans un être, des cinq agrégats. De même que l'apparition d'un état physique est conditionnée par un état physique antérieur qui en est la cause, de même la manifestation des phénomènes psycho-physiques est conditionnée par des causes antérieures à la naissance.

Le processus actuel de "devenir" est le résultat d'un désir de "devenir" dans la vie précédente, et l'actuel désir instinctif de "devenir" conditionnera la vie dans une naissance future.
De même qu'un processus de vie est possible sans qu'il y ait une entité permanente pour passer d'un moment-pensée à un autre, de même une succession de processus de vie est possible sans que quelque chose transmigre d'une vie à une autre.

Lorsque l'enveloppe physique périt, la conscience ne meurt que pour donner immédiatement naissance à une nouvelle conscience dans une nouvelle vie. Cette conscience renouvelée hérite de toutes les expériences passées. La continuité du flux est ininterrompue dans le temps et il n'y a pas de rupture dans le courant de la conscience.

De la même manière, lorsqu'un être meurt, sa force Kammique renaît dans un autre être, et cet être nouveau est conditionné par le kamma de l'être qui l'a précédé. Le nouvel être n'est absolument pas le même que le précédent, puisque les agrégats qui le composent ne sont pas identiques; ni entièrement différent, puisqu'il fait partie du même courant d'énergie Kammique. Il y a seulement une continuité du flux vital, et rien d'autre.


source : abhidhamma.free

http://bica-vipassana.blogspot.com/2007 ... hisme.html
avec metta
gigi
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Ici et Maintenant pleine attention à la pleine conscience
Verrouillé