Pourquoi ne pas appeler Vacuité Relation?

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Dharmadhatu
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Aldous a écrit :"Nous appelons vacuité ce qui apparaît en dépendance" Nagarjuna
jap_8 C'est la citation que j'avais aussi à l'esprit: appeler tel phénomène d'une autre façon implique bien la synonymie.

FleurDeLotus
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Aldous

C'est bien pourquoi de deux mots synonymes on peut en préférer un à l'autre. Et ce fil n'est que l'expression qu'à "vacuité" je préfère "relation"...
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axiste
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La luminosité a un impact sur notre vision…on peut installer des variations d’éclairage et multiplier les points de commande à l'infini…éclairage technique, décoratif, intérieur ou extérieur, selon les besoins du contexte…
(n'oublions pas en sortant d'éteindre les lumières)

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Et la vacuité de la vacuité...de quoi dépend t-elle ? crysmiley
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
Aldous

axiste a écrit : Et la vacuité de la vacuité...de quoi dépend t-elle ? crysmiley
De la vacuité à l'infini (bouddhistement parlant).
(pour moi elle dépend de Dieu qui est à proprement parlé inconnaissable, infini)
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Dharmadhatu
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Axiste a écrit :Et la vacuité de la vacuité...de quoi dépend t-elle ?
jap_8 Des phénomènes. Imaginons une feuille de papier, celle-ci est vide d'existence propre. Si la feuille est brûlée, est-ce que sa vacuité lui survit ? Si oui, alors elle n'a aucune relation avec la feuille, elle devient un absolu (le remède se transforme en poison) et la feuille ne peut donc être vide.

Si non, alors son existence dépend de la feuille elle-même.

FleurDeLotus
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
ted

Dharmadhatu a écrit :
Aldous a écrit :"Nous appelons vacuité ce qui apparaît en dépendance" Nagarjuna
jap_8 C'est la citation que j'avais aussi à l'esprit: appeler tel phénomène d'une autre façon implique bien la synonymie.

FleurDeLotus
Ah ?
Il a dit ça Nagarjuna ? :roll:
Aldous

Dharmadhatu a écrit :
Axiste a écrit :Et la vacuité de la vacuité...de quoi dépend t-elle ?
jap_8 Des phénomènes. Imaginons une feuille de papier, celle-ci est vide d'existence propre. Si la feuille est brûlée, est-ce que sa vacuité lui survit ? Si oui, alors elle n'a aucune relation avec la feuille, elle devient un absolu (le remède se transforme en poison) et la feuille ne peut donc être vide.

Si non, alors son existence dépend de la feuille elle-même.

FleurDeLotus
A mon avis une feuille de papier n'a pas sa vacuité, elle est vacuité. (la forme est vacuité, et la vacuité est forme)
ted

Ya quand même un truc que je ne comprends pas:
Physiologiquement, la vacuité ne peut être une absence. :roll: C'est forcément un ressenti ? Le ressenti d'une absence peut être, mais un ressenti quand même ?
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Dharmadhatu
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Ted a écrit :Il a dit ça Nagarjuna ?
:D Il a juste dit que la vacuité était désignée existence dépendante. C'est moi qui rappelle la synonymie.
Aldous a écrit :A mon avis une feuille de papier n'a pas sa vacuité, elle est vacuité. (la forme est vacuité, et la vacuité est forme)
Le Hridaya Sutra dit plus loin: Dans la vacuité il n'y a pas de formes. Donc la feuille ne peut être sa vacuité, l'une étant une affirmation, l'autre une négation. Une feuille est matériellement constituée, elle est généralement carrée, blanche etc. La vacuité serait elle aussi matériellement constituée, carrée et blanche. De plus, si la feuille était la vacuité, alors dès que la feuille disparaît, la vacuité n'existerait plus non plus et donc les autres phénomènes ne seraient plus vides.
Ted a écrit :Physiologiquement, la vacuité ne peut être une absence. C'est forcément un ressenti ? Le ressenti d'une absence peut être, mais un ressenti quand même ?
Le ressenti est le possesseur d'objet (le sujet) et la vacuité est son objet. Pourrions-nous dire que le sujet et l'objet sont une seule et même chose ?

FleurDeLotus
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
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Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Aldous

Dharmadhatu a écrit :
Ted a écrit :Il a dit ça Nagarjuna ?
:D Il a juste dit que la vacuité était désignée existence dépendante. C'est moi qui rappelle la synonymie.
Aldous a écrit :A mon avis une feuille de papier n'a pas sa vacuité, elle est vacuité. (la forme est vacuité, et la vacuité est forme)
Le Hridaya Sutra dit plus loin: Dans la vacuité il n'y a pas de formes. Donc la feuille ne peut être sa vacuité, l'une étant une affirmation, l'autre une négation. Une feuille est matériellement constituée, elle est généralement carrée, blanche etc. La vacuité serait elle aussi matériellement constituée, carrée et blanche. De plus, si la feuille était la vacuité, alors dès que la feuille disparaît, la vacuité n'existerait plus non plus et donc les autres phénomènes ne seraient plus vides.
Je n'ai pas dit que la feuille est sa vacuité, j'ai dit que la feuille est vacuité. Or quand la feuille brûle ce n'est pas la vacuité qui brûle.
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