Le plaisir n'est pas une chose gratuite et inutile.
Notre corps en a besoin pour produire certaines hormones qui l'aideront entre autres, à renforcer ses défenses immunitaires, ou bien à guérir de ses blessures et de ses maladies.
Le tout est de savoir pleinement qu'il n'habite que l'instant et de ne pas essayer de retenir ce qui s'en va ou revenir sur ce qui est passé, et encore moins s'exaspérer sur ce qui aurait pu être ou sera peut-être un jour.
Bouddhisme, hétérosexualité et homosexualité
Du point de vue de l'enseignement bouddhiste, y a t'il une différence entre :Jean a écrit : Certainement à cause de la méditation, je me sens jeune (frais) intérieurement mais quand je me regarde dans une glace je vois un vieux singe décati. C'est un cauchemar, mais bon, je m'y suis préparé! C'est la vie et des milliards de personnes sont passées par là, pas la peine d'en faire un fromage!
J'imagine alors la personne qui se sent comme une jeune fille fragile et qui dans la glace voit un chauffeur routier, ou la personne qui se sent chauffeur routier et qui voit dans la glace une frêle jeune fille. C'est un super cauchemar! Ca doit perturber, il doit y avoir un sacré travail à faire pour trouver son équilibre. En plus il y a la pression de la désapprobation sociale et culturelle. J'éprouve vraiment beaucoup de compassion pour ces personnes.
- - celui qui se sent jeune fille et voit un chauffeur routier dans la glace,
- celui qui se sent chauffeur routier, et qui voit effectivement un chauffeur routier dans le miroir ?

Et n'est ce pas là notre principale source de compassion : le fait que les êtres soient dans l'erreur causée par l'ignorance de leur Vraie Nature ? Et non le fait que les êtres soient malheureux de ne pas pouvoir satisfaire leurs aspirations égotiques ?
Bien sur, Jean, il y a des degrés de souffrances psychologiques qui correspondent aux cas que tu cites. Mais le Bouddha propose le même remède pour toutes les souffrances.
Je ne serais pas étonné si on m'apprenait que les homosexuels ont plus de chances d'atteindre l'éveil que ceux qui sont tranquillement installés dans une image moins périlleuse socialement.
En effet, la "désapprobation sociale et culturelle" (comme tu dis Jean) qui existe encore dans bien des pays, sur fond de réprobation religieuse, doit exercer sans doute une pression psychologique qui conduira la personne concernée à questionner plus souvent son identité sexuelle, mais aussi, par extension, son identité tout court ! Ouvrant ainsi la voie à un processus fondamental dans la prise de conscience d'anatta (non-soi de la personne).
Meme si un hétérosexuel traverse sans doute autant d'angoisses et de questionnements métaphysiques qu'un homosexuel, je ne suis pas sur, qu'au quotidien, il subisse autant de pressions psychologiques de la part de la société.

Pour l'homosexuel, chaque pression réveille douloureusement l'injustice identitaire, mais par la même occasion, ouvre à l'individu une voie de rappels quotidiens vers la prise de conscience d'anatta.
Sur la Voie, nos ennemis sont nos maîtres. Ou encore, comment transformer le poison en remède.
Je ne suis pas qualifié pour parler des homosexuels ni de leurs ressentis, ne faisant pas parti de leur communauté, mais je crois sincèrement qu'il y a moyen de transformer le plomb en or quand on aborde les problèmes liés à la sexualité, quels qu'ils soient.
EDIT :
Je me relis, et je trouve ça un peu froid par rapport aux propos de Jean, que je ressens, eux, comme un élan de compassion envers des êtres en souffrance.

Desolé si certaines personnes trouvent mes propos blessants. Ce n'est pas mon intention.

Hello Ted
je ne trouve rien de froid dans ton post.
Je suis d'accord que le Bouddhisme court-circuite toutes ces histoires d'identité sexuelle.
Encore faut-il que la personne fasse appel à la pratique du Bouddhisme. je me vois mal dire à une personne en souffrance : "Tout va bien, la forme est vide, le vide est forme...et hop!"
Je trouve dommage qu'à une personne en souffrance, qui recherche l'équilibre et la paix intérieure et qui s’intéresse au Bouddhisme, on dise "Désolé vous ne pouvez pas être admis(e) dans le club du fait de vos pratiques sexuelles non-conformes".
Il y a quelques années, le Dalai lama était très orthodoxe dans sa position à ce sujet. Puis il y a eu une levée de bouclier dans les groupes de pression gay ou lesbiennes. Ce qui fait qu'il a mis un peu d'eau dans son vin Bouddhiste et a apporté des nuances dans son discours.
Je connais de réputation au moins deux Lamas qui sont homosexuels, il ne sont pas moines et je pense aussi à Allen Ginsberg qui était homosexuel et qui était ami (pas amant) avec Choggyam Trungpa. Trungpa ne l'avait pas rejeté en lui disant que le Bouddhisme ne pouvait rien pour lui.
Dans une approche Bouddhiste, l'éthique est le point de départ, dans une autre approche, c'est la pratique. par cette pratique les gens évoluent et la conduite éthique se met en place peu à peu.
Dans la vie, l'activité sexuelle est intense dans la jeunesse, l'age adulte, puis ça se calme peu à peu jusqu'à se calmer complétement. (Capri, c'est fini)
Dans cette dernière phase, il n'y a plus de différence entre un pratiquant hétérosexuel ou homosexuel.
Certains pensent qu'ils peuvent régler la contradiction textes fondamentaux et leur homosexualité en devenant moine. Plus de sexualité, plus de problèmes. Pour certains ça peut marcher, pour d'autres pas. Il est même possible que pour certains cela empire leur situation. (Tous ces moines en robe! Mon Dieu!!!! et je ne parle pas des douches!)
je ne trouve rien de froid dans ton post.
Je suis d'accord que le Bouddhisme court-circuite toutes ces histoires d'identité sexuelle.
Encore faut-il que la personne fasse appel à la pratique du Bouddhisme. je me vois mal dire à une personne en souffrance : "Tout va bien, la forme est vide, le vide est forme...et hop!"
Je trouve dommage qu'à une personne en souffrance, qui recherche l'équilibre et la paix intérieure et qui s’intéresse au Bouddhisme, on dise "Désolé vous ne pouvez pas être admis(e) dans le club du fait de vos pratiques sexuelles non-conformes".
Il y a quelques années, le Dalai lama était très orthodoxe dans sa position à ce sujet. Puis il y a eu une levée de bouclier dans les groupes de pression gay ou lesbiennes. Ce qui fait qu'il a mis un peu d'eau dans son vin Bouddhiste et a apporté des nuances dans son discours.
Je connais de réputation au moins deux Lamas qui sont homosexuels, il ne sont pas moines et je pense aussi à Allen Ginsberg qui était homosexuel et qui était ami (pas amant) avec Choggyam Trungpa. Trungpa ne l'avait pas rejeté en lui disant que le Bouddhisme ne pouvait rien pour lui.
Dans une approche Bouddhiste, l'éthique est le point de départ, dans une autre approche, c'est la pratique. par cette pratique les gens évoluent et la conduite éthique se met en place peu à peu.
Dans la vie, l'activité sexuelle est intense dans la jeunesse, l'age adulte, puis ça se calme peu à peu jusqu'à se calmer complétement. (Capri, c'est fini)
Dans cette dernière phase, il n'y a plus de différence entre un pratiquant hétérosexuel ou homosexuel.
Certains pensent qu'ils peuvent régler la contradiction textes fondamentaux et leur homosexualité en devenant moine. Plus de sexualité, plus de problèmes. Pour certains ça peut marcher, pour d'autres pas. Il est même possible que pour certains cela empire leur situation. (Tous ces moines en robe! Mon Dieu!!!! et je ne parle pas des douches!)
ted a écrit :En effet, la "désapprobation sociale et culturelle" (comme tu dis Jean) qui existe encore dans bien des pays, sur fond de réprobation religieuse, doit exercer sans doute une pression psychologique qui conduira la personne concernée à questionner plus souvent son identité sexuelle, mais aussi, par extension, son identité tout court ! Ouvrant ainsi la voie à un processus fondamental dans la prise de conscience d'anatta (non-soi de la personne).
ted a écrit :Sur la Voie, nos ennemis sont nos maîtres. Ou encore, comment transformer le poison en remède.


C. BobinCette vie ne va pas comme un carrosse qui aurait perdu ses chevaux, elle ne roule pas dans les fossés du noir. Je le sais, je le sens, je l’éprouve et certaines pages de certains livres, certains visages, et des petits prophètes comme le merle sur son cerisier non-fleuri me confirment dans ce que je sais : les choses sont peut-être vouées à disparaître, mais elles sont aussi vouées à réapparaître autrement et à jamais.
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
Bonjour les amis, un p'tit coucou en passant,
Pour moi, il n'y a que les choses suivantes qui soient "contre-nature", ou incorrectes : le viol, l'inceste, la pédophilie, la zoophilie, la nécrophilie et le commerce du corps, la prostitution.
Le reste, sur les pratiques sexuelles c'est une question de goût et d'affinités, d'harmonie et de non-violence.
Alors les hétéros, les homos, qu'ils soient en paix et heureux. <<metta>>
C'est peut-être pas totalement bouddhiste comme point de vue, mais c'est comme ça que je le pense.

Pour moi, il n'y a que les choses suivantes qui soient "contre-nature", ou incorrectes : le viol, l'inceste, la pédophilie, la zoophilie, la nécrophilie et le commerce du corps, la prostitution.
Le reste, sur les pratiques sexuelles c'est une question de goût et d'affinités, d'harmonie et de non-violence.
Alors les hétéros, les homos, qu'ils soient en paix et heureux. <<metta>>
C'est peut-être pas totalement bouddhiste comme point de vue, mais c'est comme ça que je le pense.



D'après mes "connaissances" sur le sujet religions/sexualité, les religions monothéistes sont en général beaucoup plus "dures" et dans le jugement, ( comparé au boudddhisme entre autre, et d'autres spiritualités "individuelles") vu que leur vision spirituelle orthodoxe est celle d'un dieu envers ses "créatures", de "jugements derniers", de vues manichéennes paradis/enfer, de notions de péchés (originel et temporel) etc, etc; Donc pour eux, les désirs (égoistes, ou terrestres) sont souvent vus comme impurs, pouvant provoquer le mécontentement divin, etc, etc; Donc l'homosexualité d'autant plus à mon sens, et autres comportements, dans ce domaine ou ailleurs;
Pour le bouddhisme, chacun est responsable de ses actes, et le monde n'est pas vu comme un lieu où on doit "perdurer", ni où mettre à l'épreuve ou punir les êtres, ni comme un lieu où établir "l'amour, le bonheur etc", mais comme un "lieu de souffrance ou insatisfaisant" dont il n'y a rien à esperer (ou presque !),et dont chacun devrait essayer de se liberer définitivement; Donc les préfèrences sexuelles, la consommation d'alcool, drogues etc, n'est pas vu comme un péché, pas de jugements, mais une "erreur possible" qui peut nous retarder de la libération, pour qui veut se libérer bien sûr;
Pour résumer les monothéismes c'est souvent : vos papiers s'il vous plait ! controle d'identité
le bouddhisme c'est : circulez y a rien à voir !
Pour le bouddhisme, chacun est responsable de ses actes, et le monde n'est pas vu comme un lieu où on doit "perdurer", ni où mettre à l'épreuve ou punir les êtres, ni comme un lieu où établir "l'amour, le bonheur etc", mais comme un "lieu de souffrance ou insatisfaisant" dont il n'y a rien à esperer (ou presque !),et dont chacun devrait essayer de se liberer définitivement; Donc les préfèrences sexuelles, la consommation d'alcool, drogues etc, n'est pas vu comme un péché, pas de jugements, mais une "erreur possible" qui peut nous retarder de la libération, pour qui veut se libérer bien sûr;
Pour résumer les monothéismes c'est souvent : vos papiers s'il vous plait ! controle d'identité
le bouddhisme c'est : circulez y a rien à voir !
faut voir. .. Jean semblait évoquer une forme de discrimination larvée vis à vis des homosexuels, ou en tout cas, vis à vis de leurs pratiques sexuelles, sur la base de textes anciens. Un peu comme dans le catholicisme finalement. A noter que ces pratiques semblent tout aussi bien interdites aux hétérosexuels. C'est une question de mode d'utilisation de tels ou tels organes.ardjopa a écrit :Donc les préfèrences sexuelles, la consommation d'alcool, drogues etc, n'est pas vu comme un péché, pas de jugements, mais une "erreur possible" qui peut nous retarder de la libération, pour qui veut se libérer bien sûr;
En même temps, comment reprocher à une grosse partie de la population de suivre des textes religieux ou assimilés, qu'ils sont censés étudier et intégrer, quand ces textes posent des interdits ?
Il reste à faire évoluer les textes mais ce n'est pas toujours facile. Faut faire des conciles, des trucs comme ça...
@ted,
mon avis à ce sujet a toujours été que les "sages" dignes de ce noms ,ne jugent jamais, et ne posent en principe aucun interdit ni obligations; Qu'ils se nomment jesus, bouddha, lao tseu ou autres, leur but est plus celui d'un "conseiller spectateur", plutot que d'un souverain acteur (et liberticide);
Même jesus ne semble pas juger ou imposer des règles de son vivant, il dit sa vérité aux tyrans et repars, il pardonne aux voleurs ou prostituées, il soigne parfois ceux qui ont voulu le tuer, etc;
Tous les dogmes, interdictions, règles religieuses (-et politique) sont bien souvent créees et imposées Après eux, après leur message, après leur disparition, par des gens, des systèmes, des gouvernements, des "porte paroles", des sociétés qui sont souvent bien loin d'avoir la même sagesse-compassion qu'eux, et qui faute de mieux, reprennent leur message pour servir leurs interets personnels, et leurs recherches de pouvoirs sur le "peuple", utilisant la peur, le jugement, les codes et obligations, l'intégrisme et tout ce qui s'en suit
mon avis à ce sujet a toujours été que les "sages" dignes de ce noms ,ne jugent jamais, et ne posent en principe aucun interdit ni obligations; Qu'ils se nomment jesus, bouddha, lao tseu ou autres, leur but est plus celui d'un "conseiller spectateur", plutot que d'un souverain acteur (et liberticide);
Même jesus ne semble pas juger ou imposer des règles de son vivant, il dit sa vérité aux tyrans et repars, il pardonne aux voleurs ou prostituées, il soigne parfois ceux qui ont voulu le tuer, etc;
Tous les dogmes, interdictions, règles religieuses (-et politique) sont bien souvent créees et imposées Après eux, après leur message, après leur disparition, par des gens, des systèmes, des gouvernements, des "porte paroles", des sociétés qui sont souvent bien loin d'avoir la même sagesse-compassion qu'eux, et qui faute de mieux, reprennent leur message pour servir leurs interets personnels, et leurs recherches de pouvoirs sur le "peuple", utilisant la peur, le jugement, les codes et obligations, l'intégrisme et tout ce qui s'en suit

Il ne faut pas confondre abstinence et privation. Dans le bouddhisme l'abstinence est pour créer les meilleures conditions pour méditer, quoique un moment on se trouve confronter à la sexualité de toutes façons. Corps, esprit, équilibre...ardjopa a écrit :D'après mes "connaissances" sur le sujet religions/sexualité, les religions monothéistes sont en général beaucoup plus "dures" et dans le jugement, ( comparé au boudddhisme entre autre, et d'autres spiritualités "individuelles") vu que leur vision spirituelle orthodoxe est celle d'un dieu envers ses "créatures", de "jugements derniers", de vues manichéennes paradis/enfer, de notions de péchés (originel et temporel) etc, etc; Donc pour eux, les désirs (égoistes, ou terrestres) sont souvent vus comme impurs, pouvant provoquer le mécontentement divin, etc, etc; Donc l'homosexualité d'autant plus à mon sens, et autres comportements, dans ce domaine ou ailleurs;
Pour le bouddhisme, chacun est responsable de ses actes, et le monde n'est pas vu comme un lieu où on doit "perdurer", ni où mettre à l'épreuve ou punir les êtres, ni comme un lieu où établir "l'amour, le bonheur etc", mais comme un "lieu de souffrance ou insatisfaisant" dont il n'y a rien à esperer (ou presque !),et dont chacun devrait essayer de se liberer définitivement; Donc les préfèrences sexuelles, la consommation d'alcool, drogues etc, n'est pas vu comme un péché, pas de jugements, mais une "erreur possible" qui peut nous retarder de la libération, pour qui veut se libérer bien sûr;
Pour résumer les monothéismes c'est souvent : vos papiers s'il vous plait ! controle d'identité
le bouddhisme c'est : circulez y a rien à voir !
Lorsqu'on fait une retraite même chez soi, on choisit de faire abstinence comme au centre monastique, c'est pour planter des tomates bien-sûr, pas pour l'éveil.

Quand je lis des poètes "monothéiste", je ne vois pas cette négativité.
Dans le bouddhisme, c'est plutôt la responsabilité en sexualité... Il y a des choses éthiques fondamentales à respecter...