tongra a écrit :Katly a écrit :Merci Gogol
On peut redéfinir une peur, conceptualiser à nouveau, et reprogrammer les intentions et la façon de penser liées à cette peur ?
Bon, je vais chercher fraîcheur. Bon aprêm.
Oui Katly, ça m’interroge aussi ?
Je ne vois pas comment s'attaquer aux effets d'une peur et surtout par une reprogrammation vont pouvoir permettre à la "peur-racine" d'être atteinte.
Vos divers témoignages, Ted et sa faim, Flocon et ses sensations et pensées désagréables montrent qu'il ne suffit pas d'évacuer le symptôme ou de le contourner par un subterfuge quelconque. Si la racine de l'émotion n'est pas mise à jour, même si on lui met un bouchon, elle réapparaitra constamment sous une forme ou une autre.
Oh,

Tongra, je n'avais pas vu ton post.
Et bien concernant Lojong, je ne pourrai te répondre. Mais sur mon expérience de la peur, c'est tout.
Je suis très étonnée d'avoir, je ne saurai expliquer comment exactement, réussi à modifier certaines de mes peurs pourtant très fortes, viscérales, voir phobiques. Si je prend par exemple le mouvement des sabots du cheval, rien que leur résonance sur le sol, soulevait la peur en moi, d'une montée d'adrénaline, coeur accéléré, recul-aversion... etc venant de l'accident d'avoir approché un cheval agressif par instinct, autrefois. Peur bien ancrée, quoi. La modification de cette peur a été progressive. D'abord le désir d'approcher à nouveau un cheval était plus fort, aussi pour ne pas transmettre cette peur à mon enfant. Mais le fait de toucher l'animal comme ça, seule, c'est venu avec cette petite jument là, par hasard. Parce que d'abord j'ai compris que ce n'était pas le même cheval, simplement. Et que j'avais une profonde attirance pour sa tête, ses yeux, ses oreilles, son corps un peu décharné qui exprimaient tout l'opposé du cheval agressif. Aussi je me demandais si elle avait assez a mangé, froid ou si elle manquait de compagnie. Des choses très simples, en fait, naturellement.
C'est comme si, maintenant tous les ressentis d'avant s'étaient effacés d'une part de ma conscience, remplacés par de "nouveaux". Avec du temps et en utilisant l'inspir-expir, j'ai fini par lui tendre la main et des sucres, sans peur des dents. Ce que je faisais avant l'accident, enfant avec des poney.
Avec les araignées c'est pire, une phobie terrible. Mais pareille progressivement, de la plus minuscule dans la poussière du balai à la plus grosse du coin. La dernière qui m'est terrorisé a surgit de derrière une caisse, de la taille de ma main. Mais en voyant son mouvement qui aurait dû déclencher une peur irréfléchi au point de sortir sans ne plus jamais vouloir entrer, ce qui aurait été embêtant pour prendre mon matériel de travail ; j'ai reculé mais j'ai vu sa peur à elle, j'ai compris que j'avais ce pouvoir de la tuer ou pas d'un coup de balai à distance, j'ai respirer profondément, fermer les yeux, ouvert et essayer de voir l'action claire que je pouvais faire et ce que l'une et l'autre voulais. Elle être à l'abri, moi mon matériel... chacune la paix, chacune son bonheur. Sans la quitter des yeux ::mr yellow:: j'ai pris un récipient que j'ai rempli d'eau et l'est versé sur elle pour la faire simplement fuir hors de ma vue, les araignées n'aiment pas les terrains découverts et clairs, il faut qu'elles se cachent. Et je lui disais "va t'en, va t'en, je ne veux pas te tuer". C'est ce qu'elle a fait.

On a cohabité comme ça, chacun son coin, une demie heure. Avant de partir j'ai laissé la porte de cette pièce ouverte sur le jardin. Je ne l'ai jamais revu le lundi suivant.
Une autre fois, dans un sous-sol d'archives, elles aiment la poussière et le papier... en entrant, j'ai senti un présence très furtive un passage d'une fraction de seconde dans mon esprit... je n'avais pas encore appuyé sur l'intérrupteur. bof, j'me suis dit... et lorsque je suis entrée, j'ai vu se cacher une grosse araignée noire. J'ai pensé, "ne sors jamais de là, cache-toi, hors de ma vue." Jamais revu, celle-là non plus. ::mr yellow::
Franchement, je ne sais pas si cela répondra à ta question Tongra, mais ces changements sont une joie pour moi.

( ça ne marche pas toujours aussi bien

mais souvent, de plus en plus souvent. )