Iskander a écrit :kay a écrit :La ville c'est pour le travail, les études de mon fils aussi. J'ai des horaires disparates ou décâlés, du temps de libre.
On dirait que tu as su trouver les compromis nécessaires à ta pratique, chapeau!
Ho, tu sais, je ne dis que la meilleure face de "ma pratique". Il y a eu des choix sur ce qui me convenait le mieux. Il y a des désagréments, découragements, paresse, des aléas. Elle est impermanente et interdépendante. Je n'y suis pas arrivée toute seule. L'amitié est une aide précieuse. J'ai un bon maître, un bon guide : moi-même. Mais j'ai encore plein de défauts, des mauvaises habitudes.
me réveiller à 5h tous les matins, [...] c'est la meilleure plage horaire de calme
Je te comprends tout à fait, d'ailleurs il me semble que tous les méditants qui ne vivent pas seuls finissent par choisir de se réveiller plus tôt le matin pour profiter de ces moments particuliers de la journée (surtout dans les villes, où les heures tardives sont le pic d'activité des gens "nocturnes".
Mais en te réveillant à 5 heures du matin, tu ne te retrouves pas le soir en grand décalage par rapport à ton fils? C'est je pense une des difficultés, si tu dois aller te coucher alors que les gens qui vivent avec toi sont encore en plein éveil...
Ah, ça, la vie, avec les proches, cela peut-être compliqué et simple à la fois.
Quand mon fils vivait à la maison c'était plus dur, parce qu'il n'a pas été habitué petit, enfant et il a connu "une autre" maman et à la fois la même.

Et lui a grandit, changé. Le soir, par exemple, il n'était pas possible que je médite avant vingt trois heure ou plus tard sur des week-end, car c'est un "nocturne" depuis ado.

Et un grand semeur de bazar

Là ou est son pc, il vit ! ::mr yellow::

Il déjeune rapido, grognon.

Mais le matin, après séance, j'ai une attention beaucoup plus claire et de la patience, du calme, un avantage pour lui. Cela l'influence petit à petit positivement. En fait, on a une bonne interdépendance tous les deux, même s'il y a des décalages. Il est le seul proche ( de famille ) qui comprend le mieux "ma pratique", et il a beaucoup d'humour. Les chats aussi... ::mr yellow::
en ville, j'aimerai bien réveiller des "zombies" dans les bus, des "automates" dans la rue ou déclamer un Sutta dans un "micro" du supermarché.

J'aurais bien aimé assister à ce sutta-happening
J'l'ai pas fais t'es fou !

On m'enfermerait !

et puis je suis à peine un piètre bodhisattva.

Mais je trouverai ça très drôle, dans le métro, partout.

Des petits messages sauvages qui arrêteraient les gens, comme ça, les réveille de leur torpeur, de leur folie, leur mal-être.
A propos des retraites, il y a les "retraites chez soi", c'est pas mal apparemment pour concilier avec le travail, la vie de famille. Mais moi, j'ai essayé, cela ne me convient pas. Je suis assez retirée et isolée comme ça, le reste du temps. Il me faut m'extraire de mon environnement complètement.
Quand tu dis "retraites chez soi", tu veux dire en solo, ou en groupe mais dans son lieu de résidence?
Je demande ça parce que il y a longtemps, lorsque j'étais étudiant et vivais avec d'autres étudiants, je me rappelle d'une étudiante vietnamienne avec qui j'avais eu pas mal de contact. Elle était minuscule, et gardait dans sa chambre un énorme sac de riz presque aussi grand qu'elle. Elle était bouddhiste praticante, et un jour je me suis retrouvé nez à nez dans la cuisine avec un moine bouddhiste. Elle m'a expliqué qu'il faisait une tournée en Europe, et qu'elle l'hébergeait chez nous quelques jours. C'est dommage qu'à l'époque j'étais pas trop intéressé par le bouddhisme, aujourd'hui je lui aurais posé bien des questions. Mais je me demande maintenant s'il n'organisait pas justement de sortes de "retraites à domicile" pour les pratiquants de la région, pendant le temps qu'il était là.
Pour en revenir aux retraites chez soi, et puisque tu les a essayées, quelles sont les modalités? En quoi une retraite chez soi est différente du simple quotidien chez soi? (plus d'heures de pratique, moins de travaux de ménage, pas de travail, etc)
Les parcs et les jardins du monde entier sont des sanctuaires, Bouddha l'avait bien compris, Iskander.

Tout à fait. Il est d'ailleurs essentiel pour une ville d'avoir des parcs, sinon c'est intenable.
[/quote]
Equivalent en français d'un sac de riz ? C'est quoi ? y a dû y avoir "des petits sacs de riz" dans ma généalogie.

Iskander , le moine... t'es sûr c'était pas un "squatteur" ?
Trève de plaisanterie. C'est vraiment bien que les moines soient proches des gens pour enseigner, aider. Il y a tant de souffrances partout, tant de monde. Le Bouddha était très ouvert comme ça, je crois.
Euh... en fait j'ai juste essayé de me bricoler "une retraite" en faisant à l'époque, coupure avec tv, pc, musique, peu ou pas d'activités extérieures, pas de relations communications, des pratiques de mantras, prières, méditation. Cela ne changeait pas beaucoup déjà certaines de mes habitudes. je ne tenais pas plus de quinze jours et aucune instructions de Lama. C'était plus frustrant qu'autre chose. Bref. Donc je vis "retirée tout le temps" , "ermite urbaine" déjà. Je préfèrerai une retraite plus radicale, dans ce cas, ce serait plus clair pour moi. Mais j'ai passé la période du rêve de la grotte, ou de l'ermitage en montagne, de la pagode dans la forêt, car en occident c'est autre chose. C'est moins idéal. On invente, on créer avec nos tempéraments, modes de vie et cultures différentes.