Bernie Glassman, moine zen : sa compassion est dans la rue

ardjopa

Cela dit, l'anarchisme dans pas mal de ses points de vue, peut donc se rapprocher de certains courant spirituels, y compris du bouddhisme, mais bien sûr "avant sa structuration en institution" ;-)

Wikipédia dit des choses pas mal des fois
L'Anarchisme est un courant de philosophie politique développé depuis le XIXe siècle sur un ensemble de théories et pratiques anti-autoritaires[1]. Fondé sur la négation du principe d'autorité dans l'organisation sociale et le refus de toutes contraintes découlant des institutions basées sur ce principe[2], l'anarchisme a pour but de développer une société sans domination, où les individus coopèrent librement dans une dynamique d'autogestion[3].

Pour de nombreux théoriciens de l'anarchisme, l'esprit libertaire remonte aux origines de l'humanité[10]. À l'image des Inuits, des Pygmées, des Santals, des Tivs, des Piaroa ou des Merina, des sociétés fonctionnent, parfois depuis des millénaires, sans autorité politique (État ou police)[11] ou suivant des pratiques revendiquées par l'anarchisme comme l'autonomie, l'association volontaire, l'auto-organisation, l'aide mutuelle ou la démocratie directe[12].
Les premières expressions d'une philosophie libertaire peuvent être trouvées dans le taoïsme et le bouddhisme[13]. Au taoïsme l'anarchisme emprunte le principe de non-interférence avec les flux des choses et de la nature, un idéal collectiviste et une critique de l'État ; au bouddhisme, l'individualisme libertaire, la recherche de l'accomplissement personnel et le rejet de la propriété privée[9].
Un courant individualiste et libertaire peut également être trouvé dans la philosophie de la Grèce antique, dans les écrits épicuriens, cyniques et stoïciens[14].
Certains éléments libertaires du christianisme ont influencé le développement de l'anarchisme[15], en particulier de l'anarchisme chrétien[16]. À partir du Moyen Âge, certaines hérésies et révoltes paysannes attendent l'avènement sur terre d'un nouvel âge de liberté[9]. Des mouvements religieux, à l'exemple des hussites ou des anabaptistes s'inspirèrent souvent de principes libertaires[17].

Plusieurs idées et tendances libertaires émergent dans les utopies françaises et anglaises de la Renaissance et du siècle des Lumières[18]. Pendant la Révolution française, le mouvement des Enragés s'oppose au principe jacobin du pouvoir de l'État et propose une forme de communisme[19]. En France, en Allemagne, en Angleterre ou aux États-Unis, les idées anarchistes se diffusent par la défense de la liberté individuelle, les attaques contre l'État et la religion, les critiques du libéralisme et du socialisme autoritaire[9]. Certains penseurs libertaires américains comme Henry David Thoreau, Ralph Waldo Emerson et Walt Whitman, préfigurent l'anarchisme contemporain de la contre-culture, de l'écologie, ou de la désobéissance civile[20].
kay

sérénité a écrit :Bernie Glassman, moine zen : sa compassion est dans la rue

Les sans-ego descendent dans la rue de New-York mais aussi des garndes villes du monde pour aider les sans-abri, les sans espoir. De cette rencontre est né une formidable aventure où le bouddhisme social exprime sa véritable dimension.


Par Jean-Pierre Chambraud

Tout le monde l’appelle Bernie. Une familiarité qui passe bien auprès de ses amis de toujours, ces « renonçants » malgré eux, ces rejetés de la société, qui ne possèdent rien et qui dor-ment sous un carton, dans les rues de New-York.

Bernard Glassman, 60 ans, juif américain d’origine polonaise, a été dans sa jeu-nesse ingénieur chez McDonnell-Douglas. A l’âge de trente ans, il devient moine bouddhiste, et, depuis plus d’une vingtaine d’année, il enseigne le Zen qu’il a étudié auprès de grands maîtres japonais. Au milieu des années 80, il s ‘engage dans diverses actions sociales dans l’État de New—York : relogement de familles déshéritées, accompagnement des malades du sida, création d’une boulan-gerie destinée à fournir du travail aux SDF, etc.

Au contact de la détresse humaine, sa compassion le pousse, non pas à réagir, mais plutôt à agir.

Vivre pour les autres

A sa manière, Bernie Glassman est un peu une sorte d’Abbé Pierre du Zen. En janvier 1994, alors qu’il dirige une « retraite de rue » à Washington, Glassman déci-de de fonder un ordre de pratiquants du Zen consacré à la paix : l’Ordre Zen du Peacemaker (artisans de paix) où il défend l’idée d’un « bouddhisme engagé », dans lequel la conscience issue de la pratique de la méditation s’investit dans des actions quotidiennes au service des autres et de la justice. Ces bouddhistes d’un type nouveau prononcent des voeux spécifiques qui les engagent à porter témoignage des joies et des souffrances du monde. Dans cet esprit, ils organisent aux États-Unis, en Allemagne (et l’an prochain en France) des retraites dans la rue, visant à faire eux-mêmes l’expérience de la plus extrême précarité, à rencontrer ceux qui la vivent tous les jours, à les aider spirituellement et matériellement. « Dans l’Ordre des Peacemakers, explique Bernie, notre pratique est de lâcher prise. Nous lâchons non pas les choses que nous connaissons mais notre attachement à celle-ci. La distinction est importante. Dans la mesure où nous souhaitons faire la paix dans tous les domaines de la vie, nous avons besoin d’utiliser tous les outils à notre disposition, la moindre parcelle de savoir et la moindre avancée technologique. Ce que nous voulons est le sac de Hotei. Hotei est un personnage bouddhiste zen qui est représenté dans une série célèbre de dessins ayant pour sujet la route vers l’illumination. La quête est longue et ardue. Le dessin final montre Hotei de retour sur la place publique portant un sac sur son épaule. Il est prêt à travailler avec tout le monde et avec tout ce qui surgit. Son sac contient tout ce dont il pourrait avoir besoin : s’il rencontre un mendiant, il met la main dans son sac et en extrait des pièces de monnaie, s’il trouve un enfant malade allongé sur la route, il plonge la main dans son sac et en sort un bandage, s’il croise un jardin rempli de mauvaises herbes, il en extrait un râteau et une binette. Nous autres Peacemakers, nous voulons aussi nous munir d’un sac de Hotei dans tous nos déplacements, et nous souhaitons, qu’il contienne tout ce dont nous pourrions avoir besoin. Ainsi, si nous croisons une personne ayant le sida, nous lui donnerons des médicaments, si nous rencontrons une famille sans endroit où aller, nous lui trouverons un logement. Nous demandons à avoir autant de connaissances et de ressources possibles, mais à moins d’appréhender une situation à partir d’un état où nous abandonnons nos idées préconçues, nous ne saurons pas ce qu’il faut aller quérir. Si nous rencontrons un héroïnomane, nous pourrions l’emmener dans un centre de désintoxication ou lui donner des seringues afin de lui éviter une infection par HIV. Si nous apercevons sur Times Square une prostituée raccolant par un soir de neige, nous pourrons lui dire de s ’ arrêter, lui offrir une tasse de café pour la réchauffer ou lui donner un préservatif afin quelle continue à se protéger. Le sac d’ Hotei contient toutes ces choses. Ce que nous allons puiser dans le sac va dépendre de nos préjugés et de nos jugements, et par conséquent moins nous avons d’idées sur ce qui est juste ou injuste, sur ce qui est bien ou mal, plus nos réponses seront naturelles et spontanées. »

Pour les vivants et les morts

La personnalité de Bernard Glassman a eu un impact important dans le bouddhisme américain et dans la société new-yorkaise, et il est connu pour avoir opéré des « conversions » spectaculaires (un vétéran du Vietnam, un dealer important, etc.). Il est aussi engagé dans le dialogue interreligieux avec des rabbins et des chrétiens. Enfin et surtout, depuis cinq ans, il organise des retraites inter-confessionnelles à Auschwitz, avec méditation en silence dans le camp, récitation des noms des victimes pendant plusieurs jours, prières juives et témoignages. Ces sessions, qui ont lieu tous les ans au mois de novembre sur ce site, sont parmi les actes de mémoire les plus intenses et les plus troublants. Mais Bernie Glassman souhaite étende son action à tous les lieux de conflits historiques, de massacres et de génocides. C’est notamment aux Etats Unis où les Indiens furent massacrés par les colons européens, en Chine avec le massacre de Nankin, en Irlande du Nord et ses attentats meurtriers. La sélection peut sembler arbitraire à certains, mais les actions se multiplient un peu partout dans le monde, élargissant du même coup la liste des lieux tristement célèbres. Bernie est un personnage atypique et ses actions de mémoire ne s’arrêtent pas aux grandes dates de l’histoire. Il envisage également de réhabiliter, dans le devoir de mémoire, les guérisseuses qui, dans les siècles passés, étaient considérées comme des sorcières, traquée, dénoncées, torturées et brûlées vives par les inquisiteurs de l’Eglise catholique romaine. Ce feu destructeur et « purificateur » ne laisse pas insensible Bernie Glassman qui voit là une analogie certaine avec l’holocauste des camps nazis.

Selon les enseignements du Bouddha, tant que la roue du samsara tournera, la souffrance affectera tous les êtres sensibles (visibles et invisibles) des différents mondes. Aider les êtres qui souffrent serait donc une tâche sans fin. . . Un peu démoralisant ? « Vous savez, dit Bernie Glassman, le bodhisattva considère que ce travail est sans fin et incompréhensible. Quand je regarde ce qu’il faudrait faire, c’est incroyable et c’est accablant... Mais, si je considère mon propre corps et l’activité qui s’y déroule en permanence, combien de cellules tombent malades et ce que doit faire ce corps pour se soigner, les microbes, les toxines dans la nourriture, les toxines dans l’air que l’on respire, c’est tout aussi accablant. Mais je ne me sens pas attristé pour autant. C’est la vie. »

Paradoxe de l’évolution technologique, et d’une vision sociale essentiellement orientée sur l’acquisition des biens matériels, nos sociétés modernes fabriquent de plus en plus d’indigents baignés dans des univers de violence physique et morale. Avec l’aide des milliers de bénévoles, répartis dans le monde entier, le fondateur de l’Ordre de Pacemakers entend bien mener une véritable croisade auprès des plus démunis et de reconstituer avec eux le lien affectif, moral et spirituel qui leur manque pour retrouver leur place au sein de la société.

« S’ouvrir à l’inconnu, abandonner ainsi toute opinion figée de nous-même et du monde. Porter témoignage de la joie et de la souffrance du monde. Nous guérir nous-même et guérir autrui. » Tels sont les trois principes prônés par Bernie Glassman (1) et qui constituent le fondement du travail de la communauté de l’Ordre des Peacemakers. La recette a, semble-t-il, du succès puisqu’en France des antennes se sont constituées pour tendre la main à ceux qui en ont besoin.

(1) Bernie Glassman vient de publier " l’ Art de la paix, un maître zen engagé dans le monde d’aujourd’hui ", paru chez Albin-Michel

Article mis en ligne avec l’autorisation grâcieuse de Jean-Pierre Chambraud, de Bouddhisme Actualités.

Voir aussi :

Notes de lecture du livre de Bernie Glassman : Le message de Bernie Glassman, maître zen : porter témoignage de l’intégralité de la vie.

Zen et action sociale : l’ordre des peacemakers, compte-rendu de la journée du 21 octobre

Communauté des Peacemakers

Michel Dubois

22 avenue Pasteur

93100 Montreuil

Tél/fax . 0149889165

site internet : http://www.peacemakercommunity.com

Novembre 2000

Jean-Pierre Chambraud


Bouddhisme Actualités
270 avenue Pessicart Bt C
06100 Nice France
Tél & Fax : (33) 04 93 84 42 08


http://www.bouddhisme.fr.fm/

http://www.buddhaline.net/Bernie-Glassman-moine-zen-sa





Buddhaline
E-mail: Contact

Merci pour ce texte.

http://www.zen-occidental.net/articles2/engage.html

Il y aura un documentaire sur France 5 demain mardi 3 Janvier 2012 à 20h30 : " Menace sur les droits de l'homme "


Bonne Année à tout le monde.

jap_8
sérénité

Merci Kay pour l'information :

Meilleurs voeux à tous : de bonnes choses pour cette nouvelle année : amour bonheur soutien espoir et surtout santéééééé ... jap_8 flower_333
ardjopa

amour bonheur soutien espoir et surtout santéééééé ...

L'amour n'existe pas
lausm

C'est pour ça qu'on le réinvente tous les jours!

Je ne savais pas pour toutes ces actions de mémoire, sauf qu'il y avait des sesshins zen à Auschwitz.
Cela va dans le sens de la cérémonie du repentir (Uposatha), en reconnaissant réellement les actions passées, aussi négatives furent-elles, on libère la mémoire et on permet de repartir à partir d'une conscience qui assume ses ombres, et donc peut s'en libérer. Ceci libérant autant les victimes que les coupables.
Je pense que c'est important : moi-même je sens combien le poids de choses non reconnues ni assumées pèse dans notre histoire et parfois notre environnement proche (dans ma zone rurale, le poids de vieilles rancoeurs liées à la guerre n'est pas encore liquidé).
Je pense que c'est une bonne idée. par contre je ne suis pas sûr qu'elle soit autant suivie au sein du bouddhisme en France, qui a tendance à être assez replié sur son quant à soi.
ardjopa

C'est pour ça qu'on le réinvente tous les jours!
No. C'est pour ça que beaucoup le cherchent partout et ne le trouvent jamais,
et certains encore moins que d'autres :lol:
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cgigi2
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ardjopa dit:
No. C'est pour ça que beaucoup le cherchent partout et ne le trouvent jamais,
et certains encore moins que d'autres :lol:
gigi dit:
Faudrait justement définir ce qu'est l'amour,
malheureusement *amour* correspond surtout à un concept qui fait courir pas mal de monde et cette course devient vite une ronde sans fin remplie de passions et de déceptions plus souvent qu'autrement basée sur un vent conceptuel
de ce point de vue je comprend ardjopa,

ils existent des attitudes humaines qui sont justes,
des attitudes bienveillantes envers les uns les autres,
la fraternité, l'affection, le soutien des plus faibles,
la non violence, toutes les qualités positives en l'être humain
cela est l'attitude juste, peut-on appeler cela amour
alors les Quatres Nobles Vérités sont Amour, Amour Bienveillant :)
avec metta
gigi
Image
Ici et Maintenant pleine attention à la pleine conscience
ardjopa

Je rejoins pas mal ton avis, "chère" gigi,
Il faudrait toujours préciser ce qu'on entend par le mot "amour", quand on l'emploie,
car il n'a pas la même connotation ou signification pour chacun;
Dans mon avis au-dessus, je parlais bien sûr de "l'amour mondain", la passion amoureuse,
qui peut faire faire des envolées lyriques aux "âmes" ou esprits de ce monde, comme des chutes sans fin
vers les abysses du désespoir; Cet "amour", n'en est pas pour moi, il est axé sur le désir, l'attente, l'attachement, et comme on parle des peacemakers aidant les plus démunis,il est inévitable que personne n'en ait à satiété, comme il y a des pauvres et des plus "riches" matériellement, des gens entourés, et d'autres isolés, car la soif nourri la soif, mais seul celui qui donne de l'eau détient déjà de l'Amour, dans son sens véritable

Jesus était certainement un "peacemaker" de son temps; La paix est à mon sens la base sur laquelle rayonne l'amour, le metta, qui s'étend à tous les êtres et n'attend rien pour lui même;
Le bouddha a raison de dire que le désir crée la souffrance, car tant que l'on désire, quoique ce soit, même infime, il y a attente, attachement, et ce désir nous éloigne de notre paix naturelle, et de l'amour bienveillant;
En quittant notre bonheur naturel, celui de notre "être", on quitte aussi la paix, l'amour, la sagesse, la richesse interieure qui ne peut que se donner; et se faisant nous devenons des mendiants, qui tendent les bras au monde, espérant obtenir tout cela à l'exterieur, en société, des autres, etc;

Cette soif d'amour dans le monde est donc une illusion,inégale entre les êtres, et ne peut jamais être rassasiée, car le désir est l'antinomie de l'Amour, qui n'est pas "vouloir", mais donner, et pour donner il faut d'abord être conscient de ce que l'on a déjà, de ce que l'on est réellement
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axiste
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et il y a aussi ...
EXTRAITS DU "VISUDDHIMAGGA"

l'Amour bienveillant (mettâ)

« Amour sans désir de posséder, en sachant bien que dans le sens ultime il n'y a ni possession ni possesseur - tel est l'amour le plus haut.
« Amour sans dire ni penser « je », sachant bien que ce qui est appelé « je » est une pure illusion.
« Amour sans choisir ni exclure, en sachant bien qu'autrement on crée les opposés : dégoût, aversion, haine.
« Amour embrassant tous les êtres : petits et grands, lointains et proches, qu'ils soient sur terre, dans l'eau ou dans les airs.
« Amour embrassant impartialement tous les êtres sensibles, et pas seulement ceux qui sont utiles, plaisants ou qui nous amusent.
« Amour embrassant tous les êtres, que ce soient de nobles esprits ou de bas esprits, bons ou mauvais. Le noble et le bon sont embrassés parce que l'amour va spontanément à eux. Les esprits bas et mauvais sont aussi inclus parce qu'ils ont davantage besoin d'amour. En beaucoup d'entre eux la semence du bien peut être morte simplement parce qu'on a manqué de chaleur pour la faire croître et qu'elle est morte de froid dans un monde sans amour .
« Amour embrassant tous les êtres, en sachant bien que nous sommes tous des compagnons de voyage dans cette ronde des existences - que nous sommes tous soumis à la même Loi de Souffrance.
« Amour, mais pas dans le sens du feu qui brûle et torture, qui inflige plus de blessures qu'il n'en soigne, qui un moment s'enflamme et s'éteint le moment d'après, laissant plus de froid et de solitude qu'il n'y en avait auparavant.
« Mais plutôt un Amour qui tend une main douce et ferme aux êtres qui souffrent, toujours avec la même sympathie, sans changement, sans s'inquiéter de la réponse qui lui est faite. Amour qui apporte la fraîcheur à celui que brûle le feu de la souffrance et de la passion ; c'est la vie dispensatrice de chaleur à ceux qui sont abandonnés dans le froid désert de la solitude, à ceux qui tremblent dans la glace d'un monde sans amour, à ceux dont le coeur est devenu vide et sec parce que dans le plus profond désespoir leur appel à l'aide n'a pas été entendu.
« Amour qui est la sublime noblesse du coeur et de l'intelligence, qui sait, comprend et est prêt à aider .
« Amour qui est fort et donne la force, c'est l'amour le plus haut.
« Amour que l'Illuminé a appelé « la libération du coeur», « la plus sublime beauté » ; c'est l'amour le plus haut.
« Et quelle est la plus haute manifestation de l'Amour ?
« Montrer au monde le Sentier qui conduit à la fin de la souffrance, le sentier qu'a montré, suivi et réalisé à la perfection le Seigneur, le Bouddha. »
Le signifiant quelquefois dévore le signifié...
Mais heureusement, pas tout le temps, parfois des définitions qui offrent leurs estuaires....
FleurDeLotus
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
kay

axiste a écrit :et il y a aussi ...
EXTRAITS DU "VISUDDHIMAGGA"

l'Amour bienveillant (mettâ)

« Amour sans désir de posséder, en sachant bien que dans le sens ultime il n'y a ni possession ni possesseur - tel est l'amour le plus haut.
« Amour sans dire ni penser « je », sachant bien que ce qui est appelé « je » est une pure illusion.
« Amour sans choisir ni exclure, en sachant bien qu'autrement on crée les opposés : dégoût, aversion, haine.
« Amour embrassant tous les êtres : petits et grands, lointains et proches, qu'ils soient sur terre, dans l'eau ou dans les airs.
« Amour embrassant impartialement tous les êtres sensibles, et pas seulement ceux qui sont utiles, plaisants ou qui nous amusent.
« Amour embrassant tous les êtres, que ce soient de nobles esprits ou de bas esprits, bons ou mauvais. Le noble et le bon sont embrassés parce que l'amour va spontanément à eux. Les esprits bas et mauvais sont aussi inclus parce qu'ils ont davantage besoin d'amour. En beaucoup d'entre eux la semence du bien peut être morte simplement parce qu'on a manqué de chaleur pour la faire croître et qu'elle est morte de froid dans un monde sans amour .
« Amour embrassant tous les êtres, en sachant bien que nous sommes tous des compagnons de voyage dans cette ronde des existences - que nous sommes tous soumis à la même Loi de Souffrance.
« Amour, mais pas dans le sens du feu qui brûle et torture, qui inflige plus de blessures qu'il n'en soigne, qui un moment s'enflamme et s'éteint le moment d'après, laissant plus de froid et de solitude qu'il n'y en avait auparavant.
« Mais plutôt un Amour qui tend une main douce et ferme aux êtres qui souffrent, toujours avec la même sympathie, sans changement, sans s'inquiéter de la réponse qui lui est faite. Amour qui apporte la fraîcheur à celui que brûle le feu de la souffrance et de la passion ; c'est la vie dispensatrice de chaleur à ceux qui sont abandonnés dans le froid désert de la solitude, à ceux qui tremblent dans la glace d'un monde sans amour, à ceux dont le coeur est devenu vide et sec parce que dans le plus profond désespoir leur appel à l'aide n'a pas été entendu.
« Amour qui est la sublime noblesse du coeur et de l'intelligence, qui sait, comprend et est prêt à aider .
« Amour qui est fort et donne la force, c'est l'amour le plus haut.
« Amour que l'Illuminé a appelé « la libération du coeur», « la plus sublime beauté » ; c'est l'amour le plus haut.
« Et quelle est la plus haute manifestation de l'Amour ?
« Montrer au monde le Sentier qui conduit à la fin de la souffrance, le sentier qu'a montré, suivi et réalisé à la perfection le Seigneur, le Bouddha. »
Le signifiant quelquefois dévore le signifié...
Mais heureusement, pas tout le temps, parfois des définitions qui offrent leurs estuaires....
FleurDeLotus

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