Le mariage bouddhiste

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Flocon
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Pas besoin forcément d'un nouveau fil (sauf si on veut entrer dans les détails mais dans ce cas, je vous donnerai des références de bons livres sur le Tibet).
Il n'existe pas de relation entre le fait qu'une femme épouse plusieurs hommes et le modèle de société dans lequel elle le fait : au Tibet, les femmes épousent des fratries, des groupes de frères ; mais le pouvoir économique (la possession des terres et des outils de travail par exemple), familial (l'autorité sur les enfants, qui sont en principe tous attribués à l'aîné des époux) et politique (l'autorité au sein des instances de pouvoir locales ou autres) demeure aux mains des hommes. On peut parler de société patriarcale malgré la polyandrie.
Mais bon, tout cela n'est pas lié au boudhisme, même si celui-ci a dû contribuer à maintenir la position de supériorité des hommes sur les femmes.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
Iskander

Et tu sais quel est l'intérêt de cette polyandrie? Pourquoi ne pas avoir plusieurs femmes dans le ménage?

Où vont toutes les femmes qui restent en surplus?
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Flocon
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Il y a plusieurs hypothèses sur cette forme familiale qui est très rare au niveau mondial. En général on estime que la cause de la polyandrie est économique : il faut éviter de trop morceler les terres cultivables, et controler la démographie dans un contexte assez peu favorable au développement humain (haute montagne, climat très rude, faible rendement des terres, etc.).
Les femmes en surplus, jusqu'à récemment, restaient dans un statu quasi servile au sein des familles.

Si la question du matriarcat dans le monde bouddhiste t'intéresse, il existe une société bouddhiste matriarcale : les Moso de Chine. Là les biens, l'autorité, etc., tout appartient aux femmes. Il n'y a pas de mariage et la notion de paternité est presque complètement absente. Mais aucun rapport spécifique entre une telle société et le bouddhisme ne peut être établi. Les moines y sont très présents, mais ils interviennent surtout lors des initiations féminines.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
Iskander

Flocon a écrit :Si la question du matriarcat dans le monde bouddhiste t'intéresse, il existe une société bouddhiste matriarcale : les Moso de Chine. Là les biens, l'autorité, etc., tout appartient aux femmes. Il n'y a pas de mariage et la notion de paternité est presque complètement absente. Mais aucun rapport spécifique entre une telle société et le bouddhisme ne peut être établi. Les moines y sont très présents, mais ils interviennent surtout lors des initiations féminines.
Oui, j'avais déjà entendu parler de cette ethnie, qui m'avait conforté dans l'idée que dans un matriarcat l'équilibre du pouvoir favorisait les femmes. Le cas tibétain m'oblige à revoir mes opinions, et est vraiment intéressant. Il faudra que je lise d'avantage sur le sujet.
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