Le samsara : pour ou contre ?

ted

michel_paix a écrit :La chaine ne peut pas vraiment être brisé n'importe où. La chaine ne peut qu'être briser au stade du désir "Tanha", avant c'est tellement conditionné que l'on peut pas vraiment l'arrêter et après les conséquance sont déjà amorcer l'on peut pas vraiment les retenir...
Pas sur. C'est une chaine circulaire et, en principe, elle peut être brisée en n'importe quel maillon.
Franchement, je trouve qu'on parle trop du désir. C'est mal interprété. C'est juste mon avis...

On peut aussi travailler sur les phénomènes physiques et mentaux : lors des absorptions méditatives.
Travailler sur les sensations : rechercher pourquoi telle ou telle chose nous semble agréable ou désagréable.
Travailler sur les perceptions : balayer tout ce qui transite par les portes des sens.
Travailler sur la saisie : le mécanisme d'appropriation.
Travailler sur la conscience : chercher à être conscient en toute situation, même pendant le sommeil.
Travailler sur le devenir : avec des pratiques au moment d'agir ou au moment de la mort.
etc...
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michel_paix
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Disons qu'il y a un maillon faible qui est le "tanha". Tout le reste des phénomènes de la co-production nous nous en rendons compte parce qu'il sont produit. Contrairement au tanha en le maitrisant, et c'est le seul que l'on puisse controler, l'attachement ne ce produit pas, la naissance ne se produit pas, le devenir ne se produit pas et l'insatisfaction ne se produit pas, l'habitude est changer, la sensation n'apparait plus et le tanha n'apparait plus, la naissance est anéanti, le devenir est anéanti, l'insatisfaction est anéanti...

J'ai beau relationnaliser sur l'insatisfaction, ou sur les sensations, etc. ... en fait je peux relationnaliser sur eux uniquement puisqu'il sont produit, contrairement au tanha, en le maitrisant concrètement la suite causale n'apparait plus, ici il faut faire attention puisqu'un désir refouler, reste un désir malgré tout, le refoulement est né de l'attachement, la saisi c'est produite. Ici cela signifirait ce mentir a soi-même...

Si l'on est pas prèt a renoncer aux actes sexuelle, je crois que renoncer a l'acte dans une sorte de refoulement, reste plus nuisible qu'autre choses. L'imporant a la base est si l'on a un partenaire, la respecter et rester fidèle, si cela est un fardeau, peut-être commencer par rester seul ??? J'en sais rien... Mais l'éthique n'est pas de cesser l'acte sexuelle, si nous en sommes pas capable, mais de commencer par respecter sa ou sont partenaire.... Si l'on voit la femme comme un vagin, c'est triste car cette habitude ne permets pas de connaitre la réalité, au-dela du vagin, c'est une femme qui a des émotions, des rêves, etc. ... Tout est relatif a ce que nous désirons de la vie... La voie Bouddhiste n'est pas pour tout le monde. L'important je crois est savoir ne pas aller au-dela de notre propre limite diriger par une espèce d'utopie irréaliste, il faut savoir ce respecter quand même...

:roll:
:)
Jean

Je suis contre, je fais grève!

Blague à part

Parce que nous sommes dans le samsara, nous pouvons profiter du corps précieux, de recevoir et pratiquer le Dharma et surtout sauver tous les Etres. Jouez violons!

Puis il y a l'enseignement pas de Nirvana sans Samsara, pas de Samsara sans Nirvana. Le truc est d'intégrer les deux et agir mine de rien. Jouez contrebasses!
kay

Savoir reconnaître l'un et l'autre Samsara et Nirvana.
S'éveiller, cultiver la fleur d'éveil.
Ni pour, ni contre.
Jouez piano...
<<metta>>
ted

michel_paix a écrit : Tout le reste des phénomènes de la co-production nous nous en rendons compte parce qu'il sont produit. Contrairement au tanha en le maitrisant, et c'est le seul que l'on puisse controler, l'attachement ne ce produit pas, la naissance ne se produit pas, le devenir ne se produit pas et l'insatisfaction ne se produit pas, l'habitude est changer, la sensation n'apparait plus et le tanha n'apparait plus, la naissance est anéanti, le devenir est anéanti, l'insatisfaction est anéanti...
Tu as l'air de dire que tanha n'est pas produit. Je ne crois pas que ce soit juste ? Ou alors, je t'ai mal compris.
michel_paix a écrit :Si l'on est pas prèt a renoncer aux actes sexuelle, je crois que renoncer a l'acte dans une sorte de refoulement, reste plus nuisible qu'autre choses. L'imporant a la base est si l'on a un partenaire, la respecter et rester fidèle, si cela est un fardeau, peut-être commencer par rester seul ??? J'en sais rien... Mais l'éthique n'est pas de cesser l'acte sexuelle, si nous en sommes pas capable, mais de commencer par respecter sa ou sont partenaire.... Si l'on voit la femme comme un vagin, c'est triste car cette habitude ne permets pas de connaitre la réalité, au-dela du vagin, c'est une femme qui a des émotions, des rêves, etc. ...
Tu vois. Pourquoi parles-tu d'acte sexuel ? :?:
Dès qu'on parle de désir, des gens pensent à "acte sexuel". C'est pour ça que je dis qu'il y a un malentendu à ce niveau.
Car il y a aussi d'autres désirs irrépressibles : le désir de vivre, le désir de mourir, etc...

De plus, le désir sexuel n'a qu'un léger rapport avec l'acte sexuel. On peut être chaste et rongé par le désir sexuel. Et on peut aussi avoir des rapports sexuels sans les désirer vraiment. On peut avoir des rapports sexuels sans satisfaire pour autant le désir sexuel. Il peut y avoir désir sexuel à n'importe quel âge. En fait, c'est une énergie un peu spéciale qui se résorbe dans l'acte sexuel, mais qu'on peut transformer en autre chose. Dès qu'on parle d'abandonner les désirs dans le bouddhisme, des gens pensent : "chasteté". :)

Je veux dire que l'homme ou la femme qui restent chastes ne sont pas sortis d'affaire pour autant ! Ils n'ont pas brisé la chaine de la coproduction conditionnée !

Dites au gens de rester chaste, ceux qui ont un bon conditionnement judéo-chrétien vont bien le supporter.
Mais dites aux gens d'abandonner le désir de vivre et ça fera un tollé ! Ils trouveront certainement ça choquant ! On vous soupçonnera de vouloir monter une secte !
Donc, à mon avis, faut faire vachement gaffe quand on parle d'abandonner les désirs.
Florent

ted a écrit : faut faire vachement gaffe quand on parle d'abandonner les désirs.
Ouais, faut faire tellement gaffe que le mieux c'est même de plus en parler du tout, et d'assumer ses propres désirs, sans en faire tout un pataquès.
ted

Florent a écrit :Ouais, faut faire tellement gaffe que le mieux c'est même de plus en parler du tout, et d'assumer ses propres désirs, sans en faire tout un pataquès.
Attention quand même. Même si le désir sexuel n'est qu'un désir parmi d'autres, il crée suffisamment de perturbations dans le mental pour constituer un sérieux obstacle. D'une façon ou d'une autre, faudra le gérer lui aussi. Comme les autres. zeeeennnyyy
ardjopa

Je crois que l'être "passionné", qui désire fortement "le monde", les autres, leurs "proies sexuelles" potentielles, ont bien plus de chance d'être "conditionnés", et "embarqués dans le samsara", car ils y créent des "liens", volontaire mais pas toujours, qui rendent ensuite difficile une libération, et de cheminer vers la paix;

Inversement donc les êtres qui n'éprouvent pas ou peu "d'attachement" ou de passion envers le monde, les objets ou les êtres du monde, sont plus aptes ou "prêts" dans cette vie, pour s'en affranchir;

Les gens "avides" de pouvoir, de biens matériels,ou d'argent, de femmes (ou d'hommes), de nourritures, d'alcool, ou autres produits, etc, sont je dirais plutot dans la catégorie "pour le samsara"
Alors que ceux qui ne cherchent pas de pouvoir, qui n'éprouvent pas de fascination pour les biens matériels, les carrières, qui considèrent avec modération que certaines femmes sont "plutot jolies" et d'autres peu attirantes, voir neutres, voir moches et sans attrait (ça existe :lol: ) , et que l'alcool, et autres ne sont pas dans leurs désirs ou besoins, ainsi que ceux qui "voient" les imperfections et cotés "repoussants" des corps de matière, ont plus de chance d'aller au-delà du "pour ou du contre'", donc de se libérer plus facilement;

Il faut noter qu'il y a souvent une grande différence entre le désir sexuel (qui comme la faim est avant tout un désir, ou "besoin" personnel, indépendant des êtres, conjoints, ou objets qui nous entourent) et le désir envers "un ou une individus" en particulier;
La pulsion sexuelle n'a donc pas toujours à voir avec le ou les êtres qui sont autour de nous, et ceux là ne garantissent pas ni son déclenchement ni sa satisfaction;
C'est pourquoi, certains (certains moines bouddhistes aussi ! ) parlent souvent de l'hypocrisie du désir pour un ou une être, qui bien souvent est d'abord fondé sur l'attirance physique, donc égoiste et superficielle, dans l'espoir qu'il ou elle pourra "combler" ses exigeances biologiques et désirs de ce genre, qui n'ont pas de lien direct avec le ou la personne concerné;
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michel_paix
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Tu as l'air de dire que tanha n'est pas produit. Je ne crois pas que ce soit juste ? Ou alors, je t'ai mal compris.
Le tanha ce produit. Mais par la maitrise du tanha, l'attachement s'en trouve affecter et si l'attachement s'en trouve affecté, l'habitude s'en trouve affecté, ainsi que le tanha qui suivra sera plus faible, et perpetuant cette pratique, le tanha cesse totalement d'apparaitre...

Ici il faut prendre en considération le noble sentier avec l'aspect d'abord apprendre a sortir la tête de l'eau "samatha"... En réduisant la puissance du tanha, l'attachement s'en trouve réduit et ainsi il est de plus en plus facile de maintenir notre méditation sans distraction, car les habitudes de ce laisser distraire par ce qui entre par les 6 portes s'en trouve diminué... Par la suite une fois l'esprit un peu plus claire nous pouvons analyser le "vrai".

Dans un contexte plus ordinaire, prenons la cigarette, c'est en maintenant notre maitrise envers l'envie de fumer, sans ce saisir d'une cigarette "unpadana", que petit a petit nous viendrons a cesser l'habitude "samskara" et que cette chaine "être fumeur avec ces insatisfaction" prend fin. Tant et aussi longtemps que nous ne maitrisons pas le tanha, la chaine continue et continue et continue...

Donc oui, le tanha est présent "envie de fumer", mais c'est en le maitrisant "sans ce saisir d'une cigarette" que la chaine ce brise... Une chaine peut casser par la force tranquillement avec beaucoup de résistance, d'autre fois la chaine se brise "sec", tout est relatif a ce niveau... :roll: Mais attention, il peut bien apparaitre l'attachement envers la cessation de la cigarette... :lol: La chaine est réellement brisé quand il n'y a plus d'attachement ni envers la cigarette, ni envers l'arret de la cigarette...

c'est une présentation un peu rapide... J'espère que sa répond un peu a ton interogation, vis a vis ce que j'ai essayer de dire, plus haut ??

<<metta>>
:)
Jean

Le désir est une sensation de manque que l'on veut combler.

Le contraire de la sensation de manque est la sensation de plénitude

L'un de composants de la sensation de plénitude est la sensation d'ouverture, d'espace.

La sensation d'ouverture, d'espace peut être retrouvée par la relaxation, le lâcher prise

Si dans sa pratique personnelle, quelle quelle soit, si on fait attention à ce que la relaxation, le lâcher-prise soient présents, on retrouve de plus en plus souvent, à volonté, des sensation d'ouverture, d'espace, de plénitude habituelles, que l'on expérimentait avant que de temps en temps, au gré de différentes situations.

Avec le temps et la pratique, ces sensations s'approfondissent de plus en plus ainsi que celles de plénitude, d'absence de manque et elles passent de la catégorie sensations habituelles à sensations non-habituelles qui à leur tour peuvent encore plus s'approfondir. Il n'y a pas de limites.

Parallèlement à la sensation de plénitude viennent les sensations de paix et les sensations de joie qui passent, elles aussi, d'habituelles à non-habituelles.

Ces sensations se trouvent au niveaux physique et émotionnel. Si l'intellect, le mental est d'accord avec le principe du lâcher-prise, il peut y trouver aussi la paix. C'est un peu le chemin de la découverte par l'esprit de la sagesse du corps, du cœur et du mental.
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