Peut-on faire le bonheur d'autrui malgré lui ?

fifi

Je n'essaie de culpabiliser personne, simplement, je trouve certaines réponses assez cruelles, et sans doute signes de blessures profondes chez ceux qui répondent ainsi.
Pas forcément une blessure, mais on a tous des expériences différentes par rapport à ce genre de situation d'où les multiples réponses. On est train de parler en même temps du suicide et du processus naturel de la mort qui accompagne parfois un souhait de solitude de la part du mourant.
Florent

perso je n'ai pas vu trace d'une blessure quelconque dans les réponses de antodume, ou meme qqchose qui le laisserait penser, en fait je trouve qu'il fait preuve d'un certain réalisme, en nous montrant qu'on aide pas les autres contre eux-même, si une personne se laisse aider c'est que finalement elle voulait bien.

charité bien ordonné commence par soi même.
passagère

ardjopa a écrit :Comme je l'ai dit, ce n'est pas une réponse à donner à tout le monde, mais ça marche parfois


ben tu vois si tu dis cela , alors faire le bonheur d'autrui malgré lui , ce peut être ça aussi ( même si je pense que ce n'est jamais malgré lui car j'ai l'intime et profonde conviction que tout être souhaite le bonheur et ne plus souffrir . Tout être a pu survivre grâce à la bonté ...il l'a recherchera ) Le suicide est un acte désespéré , une dernière tentative , pour trouver le bonheur

aider n'est pas toujours de la manière qu'on croit ou qu'on voit

S'occuper de l'autre peut prendre différente formes , sans même que l'autre en soit parfois conscient sur le moment , ni même soi même .
aider est une intention en premier lieu , suivi d'un acte qui peut consister à manifester ou pas une aide
ensuite l'autre est en mesure ou pas de recevoir cette aide , c'est une autre histoire , c'est sa responsabilité .
Mais il faut en tenir compte , réajuster si on peut , on bien se dire , ce sera peut être pour une autre fois , quand les causes et conditions seront réunies
Ne rien forcer , c'est déjà aider
mais la petite question , "j'aide pour moi ou pour lui ? " " au service de qui cette intention ? " ça peut aider tout le monde
Dernière modification par passagère le 28 septembre 2011, 18:46, modifié 2 fois.
antodume

Ted a écrit :Mais celui qui te dis "laisse moi crever", est en plein bouillonnement émotionnel. Il est en haut du mur, en équilibre. Il peut retomber d'un coté ou de l'autre. Tourner le dos en lui claquant la porte, c'est le mettre au défi de le faire, tout en lui démontrant qu'il n'en est pas capable, qu'il n'en a pas le courage. Ca revient à l'insulter, à le traiter de lache. Avec un peu de chance, il n'osera pas appuyer sur la détente pendant que t'es dans l'escalier. Il se ressaisira, redressera la tête. Et dans quelques jours, quand il aura trouvé le courage, il se suicidera peut-être, rien que pour te prouver qu'il n'est pas un lâche. :-(
:lol: Tu ne regardes pas un peu trop de films de série B où un gars est en haut d'un immeuble, menaçant de sauter, avec un gentil pompier qui le raisonne, qui lui dit que la vie vaut la peine d'être vécue ?.. Alors, dans ce genre de film, soit le pompier réussit son coup et c'est le top (les américains aiment bien ça), soit il échoue et il devient un alcoolique, crasseux, solitaire et culpabilise pour ne pas avoir trouvé les mots justes (ça, c'est plutôt genre film français)... Toute sa vie va consister à essayer de se racheter... ou mourir à son tour. Non merci, ce genre de psy show n'aide personne. :lol:
passagère

Il aura au moins essayé quelque chose , mais il pourrait faire autrement pour essayer quelque chose aussi
Dumé ,
Quand tu parles de claquer la porte c'est pour qui cette action ? toi ou lui ? ( sérieux j'ai pas suivi )
ted

antodume a écrit : :lol: Tu ne regardes pas un peu trop de films de série B ...
Hélas, de tels films sont bien souvent inspirés de situations réelles.

J'ai connu divers cas de suicides :
  • 1) Quand j'avais 20 ans, l'ami d'une amie s'est tiré une balle dans la tête avec le fusil de chasse de son père, parce qu'il avait loupé ses examens (père très exigeant). Le pire, c'est qu'il l'avait dit avant : "si je rate mes exams, je me suicide". Eclat de rire général. Y compris mon amie qui, 10 ans après, le regrettait encore.

    2) A 24 ans, cette même amie fait un stage dans une entreprise. Un vieux garçon timide, rougissant avec ses collègues femmes, est le souffre-douleur du service. Le jeu de ces demoiselles : "se mettre des tenues sexy (raisonnables, mais sexy) et aller allumer le bonhomme dans son bureau. Le pauvre parait-il perdait ses moyens, laissait tomber les classeurs, etc... Stagiaire, mon amie s'y met aussi (décolleté, jeux de jambes...)... La semaine d'après, absence du bonhomme. Il ne vient pas travailler. Trois jours après, on apprend qu'il s'est suicidé.

    3) Je prend des nouvelles d'un ami d'enfance que je vois rarement. On m'apprend qu'il a attrapé le sida et s'est suicidé en l'apprenant.
Et je ne parle même pas des cas de suicides ratés que j'ai pu croiser ou frôler.

Tous ces évènements m'ont marqué, Antodume. Pourtant, je ne vis pas dans un film de série B, à ma connaissance.
Dernière modification par ted le 28 septembre 2011, 19:14, modifié 2 fois.
ardjopa

Conclusion, les parents et la société de compétition et course aux diplomes, sont bien cruels et injustes
Comme beaucoup de femmes d'ailleurs Butterfly_tenryu
Et autres
kay

:shock:... zeeeennnyyy

J'ai gardé dans mon coeur à vie, le souvenir de quelques personnes qui m'ont tendu la main dans les moments les plus sombres et les plus dangereux de ma vie. Des personnes toutes ordinaires, avec leurs humbles capacités et même imparfaites, maladroites mais tout leur coeur ou d'autres qui allaient bien au-delà de leur "profession" ou du civisme mais par simple humanité. Humanité. Ou la présence d'une personne, rien que sa présence chaleureuse, profondément respectueuse, qui veille avec une grande finesse d'intelligence et parfois d'humour. C'est un partage sans plus d'attente. C'est pourtant simple de remarquer ces personnes-là. Comment peut-on dire que l'humain est mauvais après ça. Moi c'est ce qui m'a gardé en vie, et l'amour vivant en moi. Je ferais de même pour eux, ou pour d'autres. C'est comme une flamme au creux des mains qu'on se passent de mains en mains.
Et j'ai aussi tendu ma petite main crasseuse au pire des scélérat.



Et je crois que c'est Sa Sainteté le Dalaï-Lama qui a dit : "Si vous ne pouvez aider une personne au moins ne lui faites pas de mal."

Maintenant je vais écouter de la musique et le chant du monde. shuuuut_8 Bonsoir. jap_8
ardjopa

d'autres qui allaient bien au-delà de leur "profession" ou du civisme mais par simple humanité.
"l'humanité" n'est pas une "valeur" pour moi, ni une qualité "morale",
c'est une espèce de la planète terre ;-)
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