Bouddhisme, hétérosexualité et homosexualité

ted

Merci Flocon ba11
Flocon a écrit : Des extraits par exemple, touchant aux questions sexuelles ici.
Je viens de lire les exemples du lien.
Incroyable ! :oops:
Les bikkhus se font souvent agresser sexuellement ou violer... En tout cas, c'est leur version. Et parfois, le Bouddha confirme. Mais toujours sur la base des affirmations du bikkhu.

Il ne le traite pas de menteur. Il ne fait pas d'enquête. Il ne juge pas. Il dit et expose simplement les choses et laisse le bikkhu ou la bikkhini face à son karma.

exemple :
Un bhikkhu qui a quitté son foyer depuis longtemps va voir son ex-femme. Elle lui demande de quitter son statut, de revenir à la maison, et elle l'attrape. Le bhikkhu, en reculant, tombe sur le dos.
Relevant ses sous-vêtements, elle s'assoit sur son membre. Il est ensuite frappé par le remord et se demande s'il a commis une transgression pārājika. Il informe le Bouddha qui lui demande s'il a consentit. Il n'y a pas de transgression, puisque le bhikkhu n'a pas consenti.
autre exemple :
Un certain jeune homme est tombé amoureux de la bhikkhuni Uppalavaṇṇā. Pendant qu'elle s'est rendue au village pour y mendier ses aumônes, le jeune homme entre dans sa kuti et s'y cache. A son retour, lorsqu'elle entre dans sa kuti, le jeune homme s'empare d'elle et la viole. La bhikkhuni Uppalavaṇṇā informe les bhikkhunis, qui informent les bhikkhus, lesquels en réfèrent au Bouddha, qui déclare qu'il n'y a aucune transgression puisqu'elle n'était pas consentante.
Un bhikkhu nommé Sundara marche le long d'une route. Une femme lui demande d'attendre un instant car elle veut lui rendre hommage. Pendant qu'elle lui rend hommage, ayant saisi ses sous-vêtement, elle fait pénétrer son organe dans sa bouche. Il est ensuite frappé par le remord et se demande s'il a commis une transgression pārājika. Il informe le Bouddha qui lui demande s'il était consentant. La réponse étant négative, le Bouddha déclare qu'il n'y a eu aucune transgression car il n'était pas consentant.
ted

Mais bon, le vinaya ne s'applique qu'aux moines et je suis persuadé que les règles qui étaient violées ou non, garantissaient surtout la "cohésion" de la communauté (pas d'histoires de fesses pour mieux vivre ensemble). :roll: Et ne sanctionnaient pas une quelconque "impureté".

Mais qu'en est-il pour les laïcs ?
Est-ce que le commentaire de Vasubandhu dans l'Abhidharmakosa, s'applique aux laics ?

Rappel à soi : on respire ! :) :D
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Flocon
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ted a écrit :Est-ce que le commentaire de Vasubandhu dans l'Abhidharmakosa, s'applique aux laics ?
Il me semble bien que oui. Mais il faudrait aller regarder précisément les passages en cause pour savoir ce qu'il en est. J'ai trouvé une référence, Abhidharmakosa IV, 74 a-b, dans un article très intéressant de Leonard Zwilling, "Homosexuality as seen in Indian Buddhist texts" (qui traite surtout de Buddhagosa et peut se lire partiellement ici). A priori, le livre IV de l'Abhidharmakosa est consacré au karma, donc il devrait y être question des laïcs.

Quoiqu'il en soit, Zwilling, qui a l'air de bien connaître son sujet, confirme que le Vinaya n'établit pas de pénalité spécifique en fonction du sexe ou du genre des partenaires dans les cas d'unions sexuelles dont il traite. Il confirme également que le code monastique ne s'applique pas aux laïcs. Les textes hostiles à l'homosexualité existent dans le bouddhisme, il en parle longuement de façon passionnante, mais ils sont tous postérieurs et le fait de commentateurs.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
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tirru...
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La relation sexuelle chez un moine est considérée comme un Parajika :
pārājika
nom masculin, féminin, et neutre
1
(Traduction littérale) Ce qui entraîne la perte.
2
Faute grave entraînant la perte à vie du statut de bhikkhu.
Il y a quatre pārājika : la relation sexuelle, le vol, le meurtre, et la prétention de réalisations non obtenues.
Que dit le vinaya sur les relations sexuelles des moines :
pārājika 1
L’origine
Le pārājika 1 a été établi en raison du Vénérable Sudinna, fils d’un riche habitant du village de Kalanda, près de Vesalī, qui a commis cette faute.
Il était une fois un fils de riche famille, armé d’une foi inébranlable pour le dhamma nommé Sudinna. Ce jeune fils déploya tous ses efforts pour solliciter ses parents sans relâche jusqu’à ce que ces derniers lui donnèrent la permission de rejoindre la communauté du Parfait.
Une fois bhikkhu, le Vénérable Sudinna partit s’installer dans un vihāra de forêt. À ce moment, il ne portait qu’une robe faite de morceaux de tissus abandonnés, il ne mangeait que la nourriture qu’il obtenait lors de sa ronde quotidienne, en s’arrêtant devant chaque maison qu’il croisait sur son chemin. Ainsi, en observant les dhutaṅga que Bouddha avait enseigné, il vivait dans un village du royaume de Vajjī.
Suite à une forte sécheresse qui sévit sur le royaume de Vajjī, obtenir du riz ou du carry était devenu très difficile. Pour cette raison, le Vénérable Sudinna fut contraint de retourner sur Vesalī afin de faire sa ronde auprès de sa famille. Suite à une invitation de son père, lorsqu’il vint chercher sa nourriture chez celui-ci, il put voir dans la pièce principale de la maison un tas d’or et un tas d’argent dont la hauteur dépassait celle d’un homme. Il y avait également son ex-femme, qui était revêtue de ses plus belles parures.
Le père du Vénérable Sudinna, en présentant à son fils les impressionnants tas d’or et d’argent, lui a dit : « Ô fils ! Une fois que vous serez revenu à la vie laïque, tout en jouissant du luxe et de la richesse, vous aurez l’occasion de faire des dons qui vous permettront de parvenir au monde des deva. » Le Vénérable Sudinna dévoila alors sa pensée : « Il faudrait mettre ces tas d’or et d’argent dans des grands sacs et les jeter au milieu du Gange. De cette façon, nous serions débarrassés des nombreux soucis et problèmes qu’exigent la surveillance et l’entretien de ces possessions. » L’ex-femme du Vénérable Sudinna, en se jetant aux pieds de son ex-mari, usant de toute sa séduction, tenta de le persuader en le questionnant de la sorte : « En portant la robe de bhikkhu, parmi les délicieuses créatures devī qui peuplent le monde des deva, combien belles sont celles que vous comptez obtenir ? »
La mère du Vénérable Sudinna, n’avait pas de petit-fils pour transmettre son héritage. Ne souhaitant pas que sa fortune et ses bijoux aboutissent dans les coffres du roi, elle pria son fils d’ensemencer un enfant — à l’époque de Bouddha, les rois de certains royaumes avaient tradition de s’accaparer les biens de ceux qui disparaissaient sans laisser de descendance. Le Vénérable Sudinna accepta de faire le nécessaire pour cela. Une fois que sa belle-fille fut dans sa période de flux menstruel, la mère l’envoya vers son ex-mari, le Vénérable Sudinna. Comme le pārājika 1 n’avait pas encore été établi en ce temps-là, le Vénérable Sudinna ne pensait pas commettre de faute en copulant. Il conduisit son ex-femme dans la forêt de Mahāvhana et pratiqua le coït à trois reprises. En conséquence, l’ex-femme tomba enceinte.
Les deva vivant sur le sol et dans les arbres ayant assisté aux ébats, informèrent les autres deva, depuis ceux qui habitaient dans la plus basse couche jusqu’à ceux qui habitaient dans la plus haute. L’acte du Vénérable Sudinna fit ainsi l’objet d’un grand scandale. Quelque temps plus tard, l’ex-femme donna naissance à un garçon, que la mère du Vénérable Sudinna nomma « Bhījaka » qui signifie : petite graine.
Quelques années plus tard, cet enfant et sa mère sont rejoignirent la communauté du sāsana et parvinrent à l’état d’arahant. Le Vénérable Sudinna, empli de remords, demeura très perturbé. Dans son désespoir, il se retrouva défiguré par une maigreur extrême et fut considérablement affaibli. Son acte passé n’étant pas encore une restriction du pātimokkha, il n’avait de ce fait pas commis de pārājika. Néanmoins il resta très tourmenté par le regret quant à ces faits. Cela à tel point qu’il demeura en permanence perdu dans ses pensées. De ce fait, il ne put pas obtenir de réalisations telles que des jhāna ou des magga.
Un jour, lorsque des bhikkhu questionnèrent le Vénérable Sudinna sur son passé, celui-ci leur confia ce qui le tourmentait. Les bhikkhu le conduisirent auprès de Bouddha afin de lui faire part de cette histoire. Après avoir donné une leçon de morale au Vénérable Sudinna, en le blâmant, Bouddha établit le pārājika 1.
pārājika 1 en pāḷi
« yo pana bhikkhu bikkhūnaṃ sikkhāsājīva samāpanno sikkhaṃ appaccakkhaya dubbalyaṃ anāvikatvā methunaṃ dhammaṃ paṭiseveyya, antamaso tiracchāna gatāyapi, pārājiko hoti asaṃvāso. »
Définition
Ne pas avoir de rapport sexuel. Si un bhikkhu insère son sexe dans le sexe, l’anus ou la bouche d’un être humain, homme ou femme — y compris dans son propre anus ou dans sa propre bouche —, d’un animal (mâle ou femelle) ou d’un cadavre de ne serait-ce que la longueur d’un grain de sésame, il perd son statut de bhikkhu (à vie).
Même s’il fait cela en ayant le sexe dans un plâtre, dans un préservatif, en portant des vêtements laïcs, en étant tout nu ou en ne ressentant rien (suite à une déficience de perception tactile au niveau du sexe, par exemple), il perd son statut de bhikkhu.

Il existe six cas où le pārājika 1 n’est pas commis :

lorsque le bhikkhu dort ou dans tous les cas où il ne se rend pas compte de l’acte sexuel au moment où il a lieu ;
lorsque le bhikkhu n’est pas consentant (et qu’il n’y prend pas de plaisir) ;
lorsque le bhikkhu ayant perdu conscience, est sous l’effet de la folie ;
lorsque le bhikkhu, possédé par un autre esprit, n’est plus en mesure de se maîtriser ;
lorsque le bhikkhu est en proie à une douleur insupportable ;
lorsque le bhikkhu a commis cet acte avant que la règle ne soit établie.

Remarque : cette règle correspond en partie au troisième des dix préceptes.

Développement du pārājika 1
Voir aussi :
Les thullaccaya relatifs aux pārājika
Les dukkaṭa relatifs aux pārājika
Développement du pārājika 1

Les trente voies d’une relation sexuelle
Un être féminin est doté d’un anus, d’un vagin et d’une bouche, ce qui fait trois voies. Il existe des êtres possédant à la fois un sexe masculin et un sexe féminin, ceux-là comptent également trois voies. Il existe des êtres sans sexe, ceux-là sont dotés d’un anus et d’une bouche, ce qui fait deux voies. Un être masculin, de la même manière, est doté d’un anus et d’une bouche, ce qui fait aussi deux voies. Ainsi, en regroupant ces quatre genres d’êtres, il y a dix voies possibles de relation sexuelle. En additionnant les dix voies existantes chez les humains aux dix voies existantes chez les animaux et aux dix voies existantes chez les deva, il y a au total trente voies de relation sexuelle.
Précédents et exemples
Si un bhikkhu effleure superficiellement mais volontairement une partie non humide de l’une des trente voies de relation sexuelle, il commet tout au moins un dukkaṭa.
Si, avec un esprit lubrique, un bhikkhu effleure superficiellement une partie non humide du sexe d’une femme, il ne commet pas de pārājika, néanmoins, il commet le saṃghādisesa 1.
Qu’il ait pris l’initiative ou pas, si un bhikkhu avec un esprit lubrique, en restant immobile et en se laissant faire a le sexe qui se retrouve à l’intérieur de l’une des trente voies expliquées plus haut, il commet le pārājika 1.
Avec un esprit lubrique, en introduisant son sexe dans l’une des voies de relation sexuelle d’un cadavre, un bhikkhu commet le pārājika 1. Si un animal a dévoré les deux tiers de l’orifice dans lequel le sexe a été introduit, le pārājika 1 n’est pas commise.
Si avec un esprit lubrique, un bhikkhu ayant le sexe dans un préservatif ou dans un plâtre, l’introduit dans une des trente voies de relation sexuelle, il commet le pārājika 1.
Si avec un esprit lubrique, un bhikkhu introduit son sexe dans une plaie, il commet un thullaccaya. De la même façon, si avec un esprit lubrique, un bhikkhu introduit son sexe dans la peau d’un cadavre, il commet un thullaccaya.
Si avec un esprit lubrique, un bhikkhu a une relation sexuelle en portant des vêtements laïques ou en étant tout nu, il commet le pārājika 1.
Si avec un esprit lubrique, un bhikkhu souple en se courbant le dos parvient à sucer son propre sexe, il commet le pārājika 1.
Si avec un esprit lubrique, un bhikkhu au sexe suffisamment long, parvient à l’insérer dans son propre anus, il commet le pārājika 1.
Un bhikkhu qui, se rendant dans un charnier, insère son sexe dans une tête décapitée par la bouche vide jusqu’à toucher le pharynx, commet le pārājika 1. Si le sexe ne touche pas le pharynx, il commet un dukkaṭa.
Un bhikkhu souffre d’engourdissement à cause d’une perception tactile déficiente. Qu’il ne puisse rien ressentir au niveau de son sexe ou qu’il puisse ressentir quelque chose, s’il l’introduit dans l’une des trente voies de relation sexuelle, il commet le pārājika 1.
Une fois, au milieu de la forêt en pleine journée, un bhikkhu était profondément endormi. Un coup de vent avait retourné sa robe, laissant apparaître son sexe qui demeurait durement dressé à la verticale. Une femme qui faisait paître les vaches dans les alentours, en apercevant le bhikkhu s’est assise dessus en s’arrangeant pour se faire introduire le sexe du dormeur. Le bhikkhu ne s’est réveillé qu’après que la femme était repartie. Du fait qu’en dormant, l’acte n’a pu être fait avec consentement ni avec désir lubrique, le pārājika 1 n’est pas commise.
Une fois, un jeune homme est entré dans un cabanon où vivait seule la bhikkhunī Uppalavaṇa et l’a violée. Étant donné que la bhikkhunī Uppalavaṇa était arahant, elle ne pouvait pas avoir de désir lubrique. Elle n’a donc pas commis le pārājika 1.
Il n’y a pas de faute non plus pour les bhikkhu et les bhikkhunī violés ayant encore de l’attachement aux plaisirs des sens dans la mesure où ils ne sont pas consentants.
Une fois, des jeunes princes ont saisi un bhikkhu de force et l’on contraint à commettre le coït avec une prostituée. Le bhikkhu n’ayant pas eu d’intention lubrique, il n’a pas commis le pārājika 1.
En s’appuyant sur ces récits, Bouddha a déclaré qu’il y a deux éléments qui caractérisent un pārājika 1. À savoir : Le désir du rapport sexuel et l’acte du rapport sexuel.
Source : dhammadana.org/
------------------------------------------------------------------------------ Image Sabba danam dhammadanam jinati - Le don du Dhamma surpasse tout autre don ImageDhammapada
ardjopa

Tirru écrit : Définition
Ne pas avoir de rapport sexuel. Si un bhikkhu insère son sexe dans le sexe (...)
Même s’il fait cela en ayant le sexe dans un plâtre, dans un préservatif, en portant des vêtements laïcs, en étant tout nu ou en (...), il perd son statut de bhikkhu.(...)

T'es sur que c'est pas le kama sutra plutot qu'un sutra bouddhiste ? :lol:


pārājika
nom masculin, féminin, et neutre
1
(Traduction littérale) Ce qui entraîne la perte.
2
Faute grave entraînant la perte à vie du statut de bhikkhu.
Il y a quatre pārājika : la relation sexuelle, le vol, le meurtre, et la prétention de réalisations non obtenues.
Ca déconne pas quand meme dans le bouddhisme le sexe, regroupé avec le meurtre, le vol etc, heureusement que je n'ai rien à me reprocher et bien sous tous rapports :lol:
Subarys

Flocon a écrit : J’espère que Subarys apportera des compléments (la référence des passages en cause de l’Abhidharmakosa m’intéresserait beaucoup). De mon côté, je vais creuser la question plus sérieusement avant d’éventuellement poster à nouveau.
Page 302 et 307 de l'Abhidharma kosa (Volume 2) :
Illicit sexuality arisen from desire. Sexual intercourse with the wife of another, either through love, or in order to obtainhonor and respect, or in order to defend oneself and one's friends.Illicit sexuality arisen through hatred, in order to satiate hostility.Illicit sexuality arisen from ignorance. The Persians, etc, haveintercourse with their mothers
and other forbidden womea In the gosava sacrifice, a Brahmin drinks water in the manner of an animal,grazes through the grass,has intercourse with his mother,his sister, or awoman of his gotta;he must copulate with them wherever he findsthem: in this manner this bull will triumph over the world And such too are those that say, Women are like rice mortars, flowers, fruits, cooked
food, ladders, roads, and ferryboats: they are there to be used"

Illicit sexuality, fourfold, is intercourse with a woman with whom one should not have intercourse. Intercourse with a forbidden woman, that is, the wife of another Intercourse with one's own wife through a forbidden way; in anunsuitable place: an uncovered spot, a caitya (endroit sacré),an aranya (endroit vide, silencieux); at anunsuitable time: when the wife is pregnant, when she is nursing, or when she has taken a vow. Some say: when she has taken a vow only with the consent of her husband.
Il n'y a pas d'interdiction explicite à ma connaissance dans l'ouvrage du type "relation entre homme" mais implicite (souligné).

http://fr.scribd.com/doc/55945551/Abhid ... ruden-1991 (page 302/307)
http://fr.scribd.com/collections/318333 ... dharmakosa (Ouvrage complet mais en Anglais)
http://ia700404.us.archive.org/3/items/ ... suuoft.pdf (Ouvrage incomplet mais en Français)



Shantideva dans le Śikā samuccaya, mentionne le Saddharmopasthana Sutra (je pense que ça fait référence à "L'Aide Mémoire de la Vraie Loi" ou Saddharmasmṛtyupasthāna)
http://www.maisonneuve-adrien.com/descr ... g_aide.htm
Likewise, endless varieties of punishments in a future life are described for the wrong deed of sexual intercourse between two men.The one who commits misconduct with boys sees boys being swept away in the Acid River who cry out to him, and owing to the suffering and pain born of his deep affection for them, plunges in after them.

Likewise the hell called Mahā-paduma is said to come into existence if by the prayer of a heavenly nymph one brings one's chaste life to an end. There flows the river called Kshāranadītaraṅginī, the Stream of Brine. All the stones of this river are bones, its weeds are hair, its mud is flesh, its water is molten copper, and its fishes are prisoners in hell, etc. Likewise, endless
varieties of punishments are described for the sin of sodomy. Likewise as the result of misconduct with children he beholds boys floating about in the River of Brine. They cry out to him, and he plunges into the river through the impulse of grief and pain arising from his keen affection and attachment to them.
Texte se rapportant à la conduite des Laïcs :

http://www.buddha-vacana.org/fr/sutta/digha/dn31.html

FleurDeLotus
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Flocon
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Merci de ces précisions. :)
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Kong Tseu
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Flocon
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Pour revenir sur le Singala Sutta, (un texte magnifique qui mériterait certainement un sujet à part), même si la "méconduite sexuelle" y est très peu traitée, et se réduit à ce qui en est précisé dans le Cunda Sutta que j'avais déjà cité, on y voit bien à quel point le bouddhisme, au moins sous la forme véhiculée par le canon pali, est une spiritualité austère, voire sévère.
L'acquisition d'une bonne renaissance, promise au maître de maison qui respectera les conseils du Bouddha, repose sur une discipline de vie stricte, fondée sur le travail (la paresse est fortement stigmatisée), la tempérance (pas de sorties nocturnes, pas de fêtes), les bonnes fréquentations et l'accomplissement des devoirs sociaux (il faut révérer ses parents, ses maîtres, ses supérieurs et ses inférieurs, conserver les traditions familiales, veiller au bien de sa femme et de ses enfants). On est aux antipodes d'une morale libertaire.
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Kong Tseu
ted

Baah ! Je vois ce que tu veux dire... :D
Mais il n'y a pas d'obligations pour un laïc... Ce sont juste des conseils... :oops:
De plus, je soupçonne qu'il fallait tenir ce discours au peuple pour pouvoir survivre dans les sociétés de l'époque, qui étaient tenus par des rois autoritaires, prompts à percevoir des taxes etc...:D

Travaillez, ne paressez pas, ne trompez pas votre femme, ne passez pas votre temps dans des lieux de divertissement, ne jouez pas votre patrimoine au jeu, levez vous tôt, méfiez vous des flatteurs et des mauvaises fréquentations.

Bof ! Rien de bien méchant... :)
Tu dis austère ? sévère ? C'est un peu exagéré, je trouve...

Les homosexuels ne s'y trompent pas. Et il me semble que beaucoup viennent au Bouddhisme.
A tort ? peut être ? :roll: Avec la perception d'une plus grande liberté ? :roll:
Je pense que cette liberté existe du fait même que l'objectif du bouddhisme n'est pas de s'inscrire dans la société civile.
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Dharmadhatu
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jap_8 Coucou les amis,
Ted a écrit :Je pense que cette liberté existe du fait même que l'objectif du bouddhisme n'est pas de s'inscrire dans la société civile.
En fait, le Bouddhisme, comme toute autre religion, implique des règles de bonne conduite qui permettent, comme tu l'as dit, de vivre en harmonie avec la société. Le Bouddha ainsi que nombre de ses disciples comme Arya Nagarjuna ont conseillé des personnages politiques (des rajas souvent), dans le même but. D'autres règles relevant plus du cadre spirituel que civil en effet.

Sa Sainteté le Dalaï Lama a écrit des Conseils du coeur qui s'adressent à plusieurs catégories de personnes et il rappelle que même si selon le Vinaya certains actes sont proscrits, il rappelle que les gays peuvent vivre leur sexualité du moment qu'ils ne blessent personne.

Ca rappelle aussi le fait que le Bouddha, avant d'atteindre le mahaparinirvana, avait évoqué le fait que certains règles mineures du Vinaya auront à changer au fil des temps.

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Amitié FleurDeLotus
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
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