l'oeil d'un chat, d'un humain et d'une mouche sont trois points de vues différent, alors l'on peut se poser comme question qu'est-ce que le réel sans aucun points de vue subjectif (les sens) au-delà de tout désignation "objectivité mental de la subjectivité des sens ??
Croire qu'il a rien n'a pas de sens et croire qu'il y a quelque en essence est tout aussi absurde...
Selon le Bouddhisme le réel est "vacuité/co-production conditionnelle" qui est tout aussi vide que le reste..
Derriere l'apparence il n'y a pas de decor caché "Goethe"
<<metta>>
Débat proposé
- michel_paix
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Aldous l'idée d'essence ne tient pas... Car une essence sa n'existe pas...
Dharmadhatu l'idée que les phénomènes dépendent d'une désignation pour exister ne tient pas non plus... Pour désigner un phénomène, il faut une base d'imputation.
<<metta>>
Dharmadhatu l'idée que les phénomènes dépendent d'une désignation pour exister ne tient pas non plus... Pour désigner un phénomène, il faut une base d'imputation.
<<metta>>
Dernière modification par michel_paix le 21 avril 2012, 07:16, modifié 1 fois.
:)
-
ted
Le bouddhisme reconnait 6 sens (les 5 sens classique + le mental).
Mais d'où vient l'empathie, la compassion ?
Par quels tuyaux transite cette chaude énergie que nous ressentons pour les autres ou pour la nature ?
Y a t'il besoin d'une désignation pour reconnaitre un sentiment d'amour ?
Ce sentiment d'amour peut-il être facilement décliné en une stimulation des 5 sens et en une réaction du sixième sens, le mental ?
La question initiale du débat était :
Mais je me demande comment le bouddhisme définit la compassion ?
S'agit-il d'un phénomène produit ?
Pardon pour ces questions qui s'écartent sans doute des règles du débat...
Mais d'où vient l'empathie, la compassion ?
Par quels tuyaux transite cette chaude énergie que nous ressentons pour les autres ou pour la nature ?
Y a t'il besoin d'une désignation pour reconnaitre un sentiment d'amour ?
Ce sentiment d'amour peut-il être facilement décliné en une stimulation des 5 sens et en une réaction du sixième sens, le mental ?
La question initiale du débat était :
Dharmadhatu a écrit :L'existence dépendante concerne-t-elle uniquement les phénomènes produits ?
Mais je me demande comment le bouddhisme définit la compassion ?
S'agit-il d'un phénomène produit ?
Pardon pour ces questions qui s'écartent sans doute des règles du débat...
- michel_paix
- Messages : 1188
- Inscription : 09 novembre 2008, 21:58
ted a écrit :Le bouddhisme reconnait 6 sens (les 5 sens classique + le mental).
Mais d'où vient l'empathie, la compassion ?
La compassion, l'empatie se sont des facteurs mentaux.
Par quels tuyaux transite cette chaude énergie que nous ressentons pour les autres ou pour la nature ?
comprend pas ce que tu entends par tuyaux...
Y a t'il besoin d'une désignation pour reconnaitre un sentiment d'amour ?
Oui "reconnaitre"
Ce sentiment d'amour peut-il être facilement décliné en une stimulation des 5 sens et en une réaction du sixième sens, le mental ?
Pas compris la question
La question initiale du débat était :
Dharmadhatu a écrit :L'existence dépendante concerne-t-elle uniquement les phénomènes produits ?
Non
Mais je me demande comment le bouddhisme définit la compassion ?
S'agit-il d'un phénomène produit ?
Oui
Pardon pour ces questions qui s'écartent sans doute des règles du débat...
:)
-
Aldous
Bonjour,
Si l'existence est un concept rien n'existe à ce moment là, il n'y a pas de réalité, il n'y a que des concepts et de fait vous touchez des concepts, vous voyez des concepts, vous entendez des concepts, etc... Il y a un moment il faut quand même avoir du bon sens, il existe une réalité (qui peut être vue de 2 façons) mais cette réalité (les arbres, les oiseaux, etc... ) existe, sinon vous ne seriez pas là pour en faire l'expérience!jules a écrit :Aldous :
Non la question n'est pas qu'est-ce qui existe mais existe-t-il quelque chose sans désignation? Nos sens nous disent que oui!![]()
l’existence est un concept non? La vue, l’odorat, le touché, le goût et l’ouïe n’ont pas d’opinion sur la question il me semble.
Si je vous parle de quelquechose c'est bien parce que d'abord mes sens ont constaté qu'il existe quelque chose... (nous avons déjà évoqué cela avec l'objectivation)jules a écrit :Je vous renvoi à mon post de 18h34 auquel vous n’avez pas répondu et qui est une tentative de comprendre ce qu'est ce "quelque chose" dont vous parlez.Je n'ai pas dit "cet arbre existe", je dis que premièrement il existe quelque chose que nos sens perçoivent (sans désignation) et que secondement nous désignons arbre.
De plus comme rappel : Parler de "quelque chose" est le fait d'une abstraction; ce "quelque chose" n'est pas à proprement parler expérimentable par les sens exclusivement. Il faut là encore le support du mental pour parler "d'une chose". C'est déjà une désignation.
Je n'ai pas parlé d'idée d'essence!michel_paix a écrit :Aldous l'idée d'essence ne tient pas... Car une essence sa n'existe pas...
Selon TWR (qui se réfère à sa tradition), la Compassion prend sa source dans la Vacuité, dans la Base ; par contre les différents types d’amours que nous expérimentons ne prennent pas leur source dans la Vacuité.ted a écrit :Le bouddhisme reconnait 6 sens (les 5 sens classique + le mental).
Mais d'où vient l'empathie, la compassion ?
Pardon pour cette digression.
<<metta>>
L’instant présent 
- Dharmadhatu
- Messages : 3690
- Inscription : 02 juillet 2008, 18:07
Aldous a écrit :Mais biensûr que je touche, vois, sens, entends (grace au vent quand il y en a ) son existence, sa réalité, sa substance, sa matérialité... (je fais par les sens l'expérience de son existence)
Si tes doigts peuvent toucher l'existence, peuvent-ils aussi toucher l'absence ? Peuvent-ils toucher l'impermanence subtile, la vacuité, la nature végétale d'un arbre ?
Michel a écrit :Dharmadhatu l'idée que les phénomènes dépendent d'une désignation pour exister ne tient pas non plus... Pour désigner un phénomène, il faut une base d'imputation.
Ted a écrit :Mais je me demande comment le bouddhisme définit la compassion ?
S'agit-il d'un phénomène produit ?
L'existence est une caractéristique abstraite d'un phénomène. Une caractéristique abstraite ça existe, mais comment peut-elle être appréhendée par des sens concrets ?Aldous a écrit :Si l'existence est un concept rien n'existe à ce moment là,
La réalité et le bon sens ne s'arrêtent pas à des conceptions grossières de la réalité et du bon sens. Les choses sont plus nuancées qu'elles semblent l'être, Aldous.Il y a un moment il faut quand même avoir du bon sens, il existe une réalité (qui peut être vue de 2 façons) mais cette réalité (les arbres, les oiseaux, etc... ) existe, sinon vous ne seriez pas là pour en faire l'expérience!
Cette réalité qui peut être vue de deux façons, examinons la façon conventionnelle: même au sein de celle-ci, on peut avoir des perceptions valides et des perceptions fausses. Nier que parmi les phénomènes, il puisse y avoir des abstractions, bref, autre chose que ce que nos sens grossiers peuvent appréhender, est une perception fausse de la réalité. A moins que tu n'arrives à prouver que les sens peuvent appréhender l'existence, l'impermanence subtile, la vacuité, la différence de nature entre deux objets, etc....
Attention avec ces phrases à l'emporte pièce ! Il faut définir les "quelque chose", sinon, on peut très bien dire: J'ai réalisé l'absence de quelque chose en comprenant l'existence de quelque chose. Compliqué, non ?Si je vous parle de quelquechose c'est bien parce que d'abord mes sens ont constaté qu'il existe quelque chose... (nous avons déjà évoqué cela avec l'objectivation)
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
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Aldous
Si vos sens sentent quelque chose, c'est bien parce que quelque chose existe, sinon vous ne sentiriez rien.Dharmadhatu a écrit :Aldous a écrit :Mais biensûr que je touche, vois, sens, entends (grace au vent quand il y en a ) son existence, sa réalité, sa substance, sa matérialité... (je fais par les sens l'expérience de son existence)C'est ce que les gens qui ne font aucune introspection pensent en effet. Mais il est impossible de percevoir sensoriellement l'existence d'un arbre. L'existence (tout court ou d'un arbre, etc.) est une abstraction métaphysique que seule la conception peut appréhender.
par la sensation (vedanas, deuxième agrégat)Dharmadhatu a écrit :L'existence est une caractéristique abstraite d'un phénomène. Une caractéristique abstraite ça existe, mais comment peut-elle être appréhendée par des sens concrets ?Aldous a écrit :Si l'existence est un concept rien n'existe à ce moment là,
Justement je m'écarte des conceptions de la réalité, je m'en tiens à son existence constatée par les sens.Dharmadhatu a écrit :La réalité et le bon sens ne s'arrêtent pas à des conceptions grossières de la réalité et du bon sens. Les choses sont plus nuancées qu'elles semblent l'être, Aldous.Il y a un moment il faut quand même avoir du bon sens, il existe une réalité (qui peut être vue de 2 façons) mais cette réalité (les arbres, les oiseaux, etc... ) existe, sinon vous ne seriez pas là pour en faire l'expérience!
Je l'ai déjà dit: quelque chose c'est ce qui constatée par les sens, par une sensation!Dharmadhatu a écrit :Attention avec ces phrases à l'emporte pièce ! Il faut définir les "quelque chose", sinon, on peut très bien dire: J'ai réalisé l'absence de quelque chose en comprenant l'existence de quelque chose. Compliqué, non ?Si je vous parle de quelquechose c'est bien parce que d'abord mes sens ont constaté qu'il existe quelque chose... (nous avons déjà évoqué cela avec l'objectivation)
Il faut bien comprendre que le mot n'est pas la chose -le mot arbre, par exemple n'est pas l'arbre, il n'est pas la réalité de l'arbre. La réalité c'est lorsqu'on touche l'arbre, pas à travers le mot, mais en ayant avec lui un contact réel.
Krishnamurti
- Dharmadhatu
- Messages : 3690
- Inscription : 02 juillet 2008, 18:07
Aldous a écrit :Si vos sens sentent quelque chose, c'est bien parce que quelque chose existe, sinon vous ne sentiriez rien.
Non, l'agrégat des sensations n'appréhende que trois types d'objets: Vedana se voit alors partagé en trois types : les sensations agréables, désagréables, ou neutres - et ces sensations sont respectivement associées aux états de conscience (pali Vijñāna) bénéfiques, pernicieux et neutres. http://fr.wikipedia.org/wiki/Vedan%C4%81par la sensation (vedanas, deuxième agrégat)
Et désigner "agréable", "désagréable" ou "neutre" une sensation est le rôle des samskaras, formations mentales.
Ceci est une conception, nullement un constat sensoriel. Tu théorises des choses sans tenir compte de ton propre fonctionnement. Si tu pratique sathipatana, tu verras que les sensations et les formations mentales ne sont pas la même chose.Justement je m'écarte des conceptions de la réalité, je m'en tiens à son existence constatée par les sens.
Ce n'est que la moitié de la phrase.Je l'ai déjà dit: quelque chose c'est ce qui constatée par les sens, par une sensation!
Le fait que tu cites Krishnamurti, qui malgré son éloignement des religions officielles, avait des tendances théistes, ne peut qu'aller dans le sens d'un attachement à une forme d'essentialisme plus ou moins prononcée.
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
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Aldous
Mais pour déduire que quelque chose existe il faut bien qu'elle existe!Dharmadhatu a écrit :Aldous a écrit :Si vos sens sentent quelque chose, c'est bien parce que quelque chose existe, sinon vous ne sentiriez rien.C'est ta conception qui déduit que quelque chose existe.
l'agrégat des sensations n'appréhende que trois types d'objets etc... mais pour cela il faut bien que les objets existent!Dharmadhatu a écrit :Non, l'agrégat des sensations n'appréhende que trois types d'objets: Vedana se voit alors partagé en trois types : les sensations agréables, désagréables, ou neutres - et ces sensations sont respectivement associées aux états de conscience (pali Vijñāna) bénéfiques, pernicieux et neutres. http://fr.wikipedia.org/wiki/Vedan%C4%81par la sensation (vedanas, deuxième agrégat)
Et désigner "agréable", "désagréable" ou "neutre" une sensation est le rôle des samskaras, formations mentales.
Mais cette conception découle d'un constat sensoriel!Dharmadhatu a écrit :Ceci est une conception, nullement un constat sensoriel. Tu théorises des choses sans tenir compte de ton propre fonctionnement. Si tu pratique sathipatana, tu verras que les sensations et les formations mentales ne sont pas la même chose.Justement je m'écarte des conceptions de la réalité, je m'en tiens à son existence constatée par les sens.
Alors je vais citer un philosophe contemporain qui n'est pas théiste:Dharmadhatu a écrit :Le fait que tu cites Krishnamurti, qui malgré son éloignement des religions officielles, avait des tendances théistes, ne peut qu'aller dans le sens d'un attachement à une forme d'essentialisme plus ou moins prononcée.
L'être (exister) n'est pas d'abord un concept, qu'on pourrait définir; il est une expérience, une présence, un acte, que toute définition suppose et qu'aucune ne saurait contenir. Par quoi l'être est silence, et conditions du discours.
André Comte-Sponville
(Dictionnaire philosophique)
