L'éveil

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Flocon
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Subarys a écrit :Après il y a aussi une mode dans certaines traditions bouddhistes à rabaisser l’Éveil à une forme de simple bien être ou de conscience dans l’instant présent et c'est tout.
Dans quelles traditions? Je ne parle pas de ce qu'on peut lire dans les forums, évidemment...

Sinon je suis d'accord avec vous, cette idée que le Theravada récuserait la nature de Bouddha me paraît être un faux problème.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
Lupka

Subarys a écrit :Dans le Bouddhisme (toutes écoles confondues sauf erreur), l’Éveil est un évènement en ce sens qu'il est tout à fait possible de préciser où et quand cela a eu lieu. C'est le cas également des étapes vers l’Éveil tel que Sotapanna, Anagami, Sakagami et Arahant. Mais, et je crois que c'est indispensable à comprendre, cela ne signifie pas qu'il y a un début à l’Éveil dans le sens d'une forme d’apparition extérieure ou même intérieure. Comme l'a si bien dit Ardjopa, tout ce qui a un début a aussi une fin. C'est aussi l'une des citations du Bouddha "Tout ce qui à la nature d'apparaître à aussi la nature de cesser" l'une des plus anciennes peut être même La plus ancienne découverte en Indes à l'heure actuelle. Cette citation était inscrite dans les monastères (aujourd’hui en ruine) et gravé sur des récipients de l'époque (retrouvé). Elle est importante car lorsque l'on réalise parfaitement ce qui est conditionné on a alors une vue parfaite également de ce qui est inconditionné.

Lorsque l'on parle de début d’Éveil, il est simplement question du moment où l'ignorance se dissipe. Dans le bouddhisme ancien, on donne l'analogie du soleil. Celui ci brille et continue à rayonner de la même manière y compris si il a devant lui des nuages. Il est parfois invisible et la chaleur de ses rayons sont difficilement perceptible. Le moment où le soleil perce les nuages correspond à ce que beaucoup appelle "apparition" est ce à dire que le soleil est vraiment apparut à ce moment là ? Non ! Le soleil a toujours été présent mais le nuages faisaient obstacles.

L'Éveil est à mon sens identiique, le soleil (rayonnement naturel) est toujours présent mais caché à l'heure actuelle sous une couche d'ignorance, d'illusion ou même de méprise (avijja). Le but de la pratique est de prendre conscience et de réaliser la nature de cette couche d'ignorance mais surtout la nature profonde du soleil. Néanmoins cette réalisation n'est pas du domaine du discursif alors il ne suffit pas de le savoir pour être libérer. C'est clairement une réalisation non duelle donc méditative (dans le Théravada en tout cas).

Après il y a aussi une mode dans certaines traditions bouddhistes à rabaisser l’Éveil à une forme de simple bien être ou de conscience dans l’instant présent et c'est tout. Ce n'est pas ça l’Éveil, en tout cas pas dans le Bouddhisme que les chose soient claires. Ces idées arrivent parce que ce qui est enseigné par le Bouddha parait trop élevé ou utopiques. Je me souviens d'une discussion avec un pratiquant qui me disait que les jhanas n'étaient plus atteignables aujourd'hui et que ça relevait probablement du folklore. Lorsque je lui ai dit que moi (et bien d'autres) expérimentions ce qu 'on nomme jhanas dans le Bouddhisme Théravada. C'était impossible pour lui, impossible parce que lui n'y arrivait pas. Voilà le principal problème aujourd’hui, les gens refusent de se remettre en question et préfèrent jeter d'un revers de main toute une tradition parfois même insulter des maitres, même insulter le Bouddha.

On retrouve le même problème concernant la renaissance et le kamma : Les gens ne comprennent pas (parce qu’ils ne pratiquent pas en conséquence) ces notions alors ils pensent que c'est faux mais à aucun moment ils ne se remettent en question. Peut être que leur compréhension est limitée ? Oh non ce serait un désastre c'est forcément les autres qui ont tord ! On a déjà préciser que tous les enseignements du Bouddha sont issues d'expériences directe en accord avec la réalités par conséquent que les gens se sortent de la tête l'idée qu'ils vont parfaitement comprendre le kamma ou les renaissances à travers des spéculations, opinions ou théories. Le coussin est obligatoire je sais pour certains et certaines c'est un challenge.

L'idée qu'il n'y a rien à faire est aussi profondément naïve même stupide, "l'effort n'est pas vain" disait le Bouddha et pour cause, toute la pratique bouddhique (Noble octuple sentier) consiste à mettre en place les conditions favorables à cette réalisation. Je me souviens d'un enseignement où de nombreux moines refusaient de pratiquer sous le prétexte qu'ils étaient déjà parfait, ou qu'il faisait trop chaud ou trop froid où que l'endroit n'était pas assez confortable. Le Bouddha disait "laisser les croire ce qu'il veulent, eux sont là pour un moment, vous, ne perdez pas de temps, pratiquez jhanas, n'ayez pas à le regrettez plus tard". Donc cette idée saugrenue, n'est pas nouvelle.

Pour Lupka : La notion de nature de Bouddha est déjà présente dans les textes anciens sous une autre appellation comme souvent. L'idée est claire, tout est naturellement pure ou Nibanné. Chacun a donc le potentiel d’Éveil. Tu fera le lien aisément avec l’analogie plus haut. Après certaines écoles y ajoutent, sans doute, certaines subtilités.

"Lumineux, ô Bhikkhus, est le citta. Et il est souillé par des souillures externes. La personne ordinaire (Puthujjana) non instruite ne perçoit pas cela comme étant [son état] réel, c'est pourquoi je vous dis que -- pour une personne ordinaire (Puthujjana) non instruite -- il n'y a aucun développement du citta."

"Lumineux, ô Bhikkhus, est le citta. Et il est libéré des souillures externes. Le disciple nôble bien instruit perçoit cela comme étant [son état] réel, c'est pourquoi je vous dis que -- pour un disciple noble bien instruit -- il y a un développement du citta."



FleurDeLotus jap_8 FleurDeLotus
Voila c'est ce que je voulais dire mais après on va dire que j'me la raconte :lol:

Merci Subarys loveeeee

Cependant et je reprends le "débat" sur la nature de Bouddha:

Citta pourrait être interprété comme le conscient/subconscient (en somme tout ou partie de l'Esprit) sur lequel se "dépose" les souillures et autres klesha all right ? On parle de citta-visuddhi soit nettoyer l'esprit ... hors le principe de tathagatagarbha ( je sens que j'vais en faire sortir de leur gonds ! ) s'apparenterai à une entité que nous aurions en nous, certes qui n'est pas anatta mais une entité collective, une graine d'éveil. C'est là ou je fais personellement et peut être me trompe-je la différence entre la vue mahayaniste et hinayaniste.

Dans l'hinaya on passe le balai sur le chapeau ... hop plus de poussières !
Dans le mahayana on sort le lapin de son chapeau ! " TADAAAAAAM ! "

J'suis clair ou ... :roll:

Après je te rejoins Flocon ... nature de bouddha ou non on s'en care un peu le fion ! tout ca n'est que débat réthorique et spéculatif ::mr yellow:: ::mr yellow:: citta citta ... cittapaslamotivationtyarriveraspas !

Tout ce que j'adore !

:arrow:


Apsara ca va tu suis ? loveeeee
Subarys

Flocon a écrit :
Subarys a écrit :Après il y a aussi une mode dans certaines traditions bouddhistes à rabaisser l’Éveil à une forme de simple bien être ou de conscience dans l’instant présent et c'est tout.
Dans quelles traditions? Je ne parle pas de ce qu'on peut lire dans les forums, évidemment...

Sinon je suis d'accord avec vous, cette idée que le Theravada récuserait la nature de Bouddha me paraît être un faux problème.
Bonjour Flocon,

Tout d'abord on se vouvoie ? Je vais me permettre de continuer à te tutoyer si tu le veux bien. En réalité j'ai oublié un mot je voulais parlez des pratiquants de certaines traditions bouddhistes. Je pense notamment à certains pratiquants vipassana qui considère l’Éveil comme une forme de conscience dans l'instant présent. C'est à mon sens limité. J'ai déjà rencontré des pratiquants du Zen Soto également qui condamnait même le Satori. Le but c'est zazen juste être assis et voir les nuages passés. Je considère que c'est limité mais c'est un avis personnel et sans but polémique.

Au plaisir de te lire chère flocon jap_8

FleurDeLotus jap_8 FleurDeLotus
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Flocon
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Aucun problème pour le tutoiement. :D
Et merci de la précision, dit comme ça je comprends mieux. On rencontre en effet couramment des pratiquants avec ce genre d'idées.

Mais tu es gentil de t'en tenir à l'adjectif "limité" pour qualifier cette tendance : c'est carrément n'importe quoi, oui. Enfin bref... :oops: :arrow:
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
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Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
Subarys

Citta pourrait être interprété comme le conscient/subconscient (en somme tout ou partie de l'Esprit) sur lequel se "dépose" les souillures et autres klesha all right ? On parle de citta-visuddhi soit nettoyer l'esprit ... hors le principe de tathagatagarbha ( je sens que j'vais en faire sortir de leur gonds ! ) s'apparenterai à une entité que nous aurions en nous, certes qui n'est pas anatta mais une entité collective, une graine d'éveil. C'est là ou je fais personellement et peut être me trompe-je la différence entre la vue mahayaniste et hinayaniste.
Une entité ? C'est sérieux ? J'avais déjà entendu parlé d'homonculus-Bouddha mais je croyais à une blague pour être honnête.

En ce qui concerne le Citta il fait référence à quelques choses de plus subtil et profond que l'esprit au sens commun. Dans la tradition pâli, il y a trois termes Manas, Viññāṇa et Citta en rapport avec le processus mental. Manas fait référence à l'aspect intellectuel, discursif, le processus cognitif en grande partie de l'esprit. Citta fait référence à l'aspect subjectif, abstrait voire sensitif de ce qu'on nomme esprit. Il met clairement en avant le ressenti de l'expérience en silence. L'aspect discursif a cessé depuis longtemps avant que le Citta ne soit expérimenté. Habituellement, le citta est expérimenté à travers le nimitta (lumière au cours de la méditation) qui n'est que son propre reflet dans une "conscience" silencieuse et immobile. Lorsque l'on est absorbé par le nimitta on expérimente plus le citta, on EST le citta en quelque sorte. C'est le royaume de la non dualité = Jhana.

A l'époque du Bouddha, le terme Citta faisait référence aux peintures et aux couleurs ce qui accentue l’aspect subjectif du terme. Ajahn Brahms donne l’explication du théâtre ou se joue les pièces. Cela correspond à mon expérience. En bref le Citta n'est pas quelque chose au sens strict mais il n'est pas rien non plus. L'idée de nettoyer ou purifier est une image, le Citta est toujours pur, parfait sans tache mais si le Bouddha le dis comme ça sans investigation personnelle personne ne pratiquerais. Même en prônant la purification de l'esprit certains ne pratiquent pas, c'est dire. Les souillures et le Citta n'ont rien à voir. Une traduction rapide d'un passage de Simply this moment peut aider à le comprendre.



Ce n'est pas ce que vous faites, mais comment vous le faites qui est important. C'est là que Mara joue. C'est là que les souillures vivent. C'est la cour de récréation où se trouvent la cupidité,
la haine et l'illusion. Trop souvent, les gens mettent leur attention sur l'objet ou sur celui qui observe. Ils ne regardent pas au milieu - entre les deux. C'est la raison pour laquelle j'ai raconté à quelqu'un aujourd'hui l'histoire d'Ajahn Sumedho. Quand il fut le premier à Wat Pah Pong, il a eu un moment difficile, et Ajahn Chah lui a demandé, "Est ce Wat Pah Pong la souffrance? Est ce Wat Pah Pong dukkha, Sumedho? "Ajahn Sumedho n'était pas un Ajahn à cette époque mais il était bien évident que pour Ajahn Sumedho Wat Pah Pong n'était pas la souffrance.

Donc, c'est quoi la souffrance ? Est ce le Citta qui est souffrance ? La souffrance était de savoir comment Ajahn Sumedho considérait ou percevait la souffrance.
Nous pensons que c'est de notre faute alors nous voulons nous détruire ou entrer dans un sentiment de culpabilité. C'est parce que l'attention n'est pas posé au bon endroit. Ce n'est pas la faute du monastère, et ce n'est pas la faute de ce moine qui vous dérange. Vous mettez l'attention au mauvais endroit, si vous mettez toute votre attention sur l'objet et pensez que c'est la cause de la souffrance. Si vous pensez que la manière de trouver la libération est de mettre l'attention sur les objets de vos sens ou de les mettre sur celui qui observe ou qu'est ce qui regarde, ça ne vous mènera jamais nulle part. Nous devons posé l'attention dans l'espace entre l'observateur et l'objet observé. C'est là que vous trouverez où joue la cupidité, la haine, les désirs et les aversions, celui qui veut ou rejette et c'est là que vous commencerez à faire quelque chose de ce monde qui ne lui est pas inhérent.

Ajahn Brahm Simply this moment.

Lupka

Subarys a écrit :
lupka a écrit : Citta pourrait être interprété comme le conscient/subconscient (en somme tout ou partie de l'Esprit) sur lequel se "dépose" les souillures et autres klesha all right ? On parle de citta-visuddhi soit nettoyer l'esprit ... hors le principe de tathagatagarbha ( je sens que j'vais en faire sortir de leur gonds ! ) s'apparenterai à une entité que nous aurions en nous, certes qui n'est pas anatta mais une entité collective, une graine d'éveil. C'est là ou je fais personellement et peut être me trompe-je la différence entre la vue mahayaniste et hinayaniste.
Une entité ? C'est sérieux ? J'avais déjà entendu parlé d'homonculus-Bouddha mais je croyais à une blague pour être honnête.
C'est un interprétation ... pas une affirmation ;-)
ted

Le bouddhisme ancien, représenté par le theravada, est aussi, à travers le Canon Pali, la base, la pierre angulaire du mahayana. Dans le vajrayana, par exemple, les enseignements sur l'éthique, l'équanimité et la bienveillance, sont un préalable et doivent, en principe, être assimilés avant l'enseignement sur les yidams et les phases de génération et de perfection.

Tout ça pour dire que Subarys a raison d'insister sur ces expériences essentielles qui sont décrites dans le Canon Pali et qui sont clairement présentées comme des étapes vers l'éveil.

Ceci dit, il y a le cas de ces pratiquants qui ont des empreintes karmiques généreuses et qui font ces expériences presque spontanément. Ils peuvent, à tort, penser qu'il n'y avait rien à faire.

Ajahn Brahm disait qu'à partir du moment où on s'assied, et qu'on abandonne l'agitation, le doute et les émotions perturbatrices, on devrait aussitôt entrer en jhana, naturellement. Ce qui laisse supposer une sorte de capacité naturelle de notre esprit à plonger dans l'absorption.
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Flocon
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Je n'ai jamais entendu définir la nature de Bouddha comme une entité, pour ma part. Ce serait étrange. L'"homoncule" n'est pas une blague, il existe bien de telles formulations dans certains textes chinois, mais c'est simplement une image, empruntée au taoïsme.
ted a écrit :Ceci dit, il y a le cas de ces pratiquants qui ont des empreintes karmiques généreuses et qui font ces expériences presque spontanément. Ils peuvent, à tort, penser qu'il n'y avait rien à faire.
Il paraît que ça arrive, mais dans ce cas, s'ils déduisent de leurs expériences qu'il n'y a "rien à faire", c'est peut-être le signe que ces expériences étaient fausses (au sens bouddhiste : ce que le Zen appelle des makyô). Les maîtres les plus éminents, et même le Bouddha historique, ont toujours pratiqué sans relâche jusqu'à leur mort. :?:
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
chakyam

Subarys,

citation : On retrouve le même problème concernant la renaissance et le kamma : Les gens ne comprennent pas (parce qu’ils ne pratiquent pas en conséquence) ces notions alors ils pensent que c'est faux mais à aucun moment ils ne se remettent en question. Peut être que leur compréhension est limitée ? Oh non ce serait un désastre c'est forcément les autres qui ont tord ! On a déjà préciser que tous les enseignements du Bouddha sont issues d'expériences directe en accord avec la réalités par conséquent que les gens se sortent de la tête l'idée qu'ils vont parfaitement comprendre le kamma ou les renaissances à travers des spéculations, opinions ou théories. Le coussin est obligatoire je sais pour certains et certaines c'est un challenge.

Enfin, j'ai trouvé celui qui va pouvoir m'éclairer si j'en juge par cette déclaration très prometteuse. Depuis des semaines, si ce n'est des mois, j'essaie d'obtenir des laudateurs karmiques et réincarnationnistes qui s'expriment à longueur de pages (je sais on dit : renaissance) des précisions sur leurs expériences et non une compilation des écrits de tel ou tel Rimpotché qui, à leur niveau, ne sont que spéculation, opinions ou théories.

Dans la mesure où effectivement les expériences directes constituent la pierre angulaire du bouddhisme et que la mienne (d'expérience) m'incitent à penser que les renaissances sont illusoires, j'attends avec sérénité le récit et le protocole d'expérimentation qui t'ont permis de les vivre et d'exprimer leur véracité.

Le coussin (zafu), je l'ai déjà. Tu vois, je suis sur la bonne voie, progressive forcément alors que d'instinct je préfère la voie abrupte. Ce n'est pas grave puisque nous avions convenu qu'elles étaient de même nature.

FleurDeLotus Butterfly_tenryu
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Dharmadhatu
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:D Chakyam, je t'ai déjà parlé de cet épisode où Sa Sainteté le XIVème Dalaï Lama désigne un meuble qu'il voit pour la première fois au cours de cette existence en disant que s'y trouvent ses dents; quand un moine ouvre le meuble, il y trouve le dentier du XIIIème Dalaï Lama. Que tu t'agrippes à une opinion au point d'ignorer cet épisode est une chose mais de là à dire qu'il s'agit de spéculations.... nous n'avons alors pas les mêmes définitions concernant ces dernières.

Comme je te l'ai déjà dit et répété, ce n'est pas parce que tu n'as aucune expérience des renaissances et du karma que ceux-ci sont inexistants: "raison valide de non observation de ce qui n'apparaît pas" de manière évidente pour nous, êtres ordinaires, mais qui apparaît à une autorité valide comme l'omniscient Bouddha (le fait qu'une éminence indienne comme Dharmakirti soit ignoré est assez triste pour des pratiquants se réclamant du Mahayana, je trouve).
Tu ne nous as jamais prouvé que le corps puisse être la cause substantielle de l'esprit. Je t'ai pourtant déjà lancé ce défi et tu l'as toujours dédaigné. Aveu de faiblesse caché derrière de sempiternelles rhétoriques ? ;-)
Apsara a écrit :Dhamadhatu à préciser que : « Tous les mahayanistes n'acceptent pas la nature de Bouddha, comme l'école Chittamatra qui suit les écritures pour laquelle il y a des "familles"» , ce qui impliquent que les autres écoles l'acceptent.

Comment, dans ces conditions, comprendre ce quatrain présenté comme étant de Maitreya :

La nature d'ainsité est partout
Présente dans sa pureté,
C'est pourquoi tous les êtres errants
Possèdent cette essence.
jap_8 Oui, c'est étrange parce qu'Asanga, qui a compilé les 5 Traités de Maitreya, fait pourtant partie des chittamatrins qui suivent les écritures. Or l'Abhisamayalamkara (ainsi que l'Uttaratantra) évoque clairement cette nature de Bouddha présente en chaque être conscient.

Peut-être que la solution est qu'Asanga suit d'abord et surtout les Sutras du 3ème Tour de roue...

FleurDeLotus
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
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