Yudo
Tu organises des sesshins ce mois ci sur Montpellier ?
Sans renaissances quel est l'intérêt du Dharma ?
- Dharmadhatu
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En dépendance de quoi son individualité peut-elle exister ? En dépendance, entre autres, de la continuité de la brique: elle perdure tant qu'elle effectue sa fonction de brique. Donc une brique est vide d'existence indépendante et c'est pourquoi sa continuité non plus ne pose aucun problèmeFa a écrit :Une brique est vide d existence indépendante , son individualité conventionnelle ne pose aucun problème...
Pour qu'un phénomène opère une fonction, il faut qu'il perdure: si tu as déjà été saisonnier, ton identité a été désignée en dépendance de ta fonction de saisonnier. A moins de n'avoir été un saisonnier qu'au cours d'un seul instant sans dimensions, il n'y a donc de fonctionnement qu'au sein de la continuité, comment peut-il en être autrement ?Les vérités humaines perdurent dans la fonction pas ailleurs dans une hypothétique existence éthérée.
Qu'appelles-tu une existence éthérée ?
Bien au contraire, le grande subtilité du Buddhadharma c'est d'expliquer qu'il y a continuité sans atman. Ne continues-tu pas depuis ton enfance d'être un humain ? Cesses-tu d'être humain au cours de cette existence ? Non. Et pourtant tu n'as pas d'atman, ok ?Ça c'est le désir de l 'ego. Rien de plus.
Je suis ok, parler de transmigration dans le Bouddhisme, est une hérésie. En tout cas, je ne l'ai jamais évoquée. On parle juste de renaissances: punarbhava.L individu est vacuité et croire en sa transmigration revient a absolutiser une vérité conventionnelle.voila ou se trouve a mon sens. L hérésie.
Les agrégats s'unissent et se séparent continuellement au cours de cette existence: quand tu es dans le sommeil profond, as-tu un lien entre ta conscience et ton agrégat des formes ? de sensations ? etc . Et pourtant, ta conscience subtile a perduré, sinon tu ne te serais pas réveillé après une nuit de sommeil.Le trépas signifie la séparation des agrégats donc le terme de l existence conventionnelle de l individu.
C'est d'ailleurs ce fait d'être vides qui leur permet d'évoluer au sein d'une continuité.les agrégat eux mêmes sont vacuité.
1) L'expérience prouve que nous avons une continuité (sinon il te serait impossible de comprendre une phrase puisqu'untel lira un mot, untel le second mot, untel le troisième etc...).Il est aussi absurde se chercher une pseudo continuité de l individu que de se demander ce que devient une brique après que celle ci fut réduite en poussière.fondamentalement la brique n a jamais exister elle n était qu une apparence transitoire dans le jeu indivise de l insaisissable manifestation....
2) prendre la vacuité comme preuve de la non existence d'une continuité c'est absolutiser la première et être nihiliste au regard de la seconde. Pour qui tout est vide, tout est possible, pour qui rien n'est vide, rien n'est possible. Bref, c'est justement parce que les phénomènes produits fonctionnent dans l'impermanence, que la continuité est possible.
Impermanent (anitya) est défini comme étant instantané (kshanika): pour pouvoir changer d'instant en instant, cela implique la continuité (sans existence en soi).
Yudo a écrit :Tiens! Le Canon Pali t'intéresse quand cela t'arrange, à ce que je vois...

Et je rappelle que toutes les écritures bouddhistes se doivent d'être passées au crible du raisonnement afin de déterminer lesquelles sont à prendre au sens littéral et celles qui sont interprétables, contextuelles etc. Il y a du littéral et de l'interprétable tout autant dans le Canon pali que dans le Canon sanskrit, ça dépend selon quel sujet et au regard de quel niveau de vérité.
C'est l'association de notre expérience et de la raison valide qui doit finalement conclure sur tel ou tel aspect "moyens habiles" et tel aspect texto.

Dernière modification par Dharmadhatu le 07 août 2012, 18:24, modifié 2 fois.
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
C'est pas là-dessus que je vais te contredire.Dharmadhatu a écrit :Yudo a écrit :Tiens! Le Canon Pali t'intéresse quand cela t'arrange, à ce que je vois...Connaissant un peu Ted, je sais qu'il ne s'intéresse pas moins au Canon pali qu'au mahayaniste.
Et je rappelle que toutes les écritures bouddhistes se doivent d'être passées au crible du raisonnement afin de déterminer lesquelles sont à prendre au sens littéral et celles qui sont interprétables, contextuelles etc. Il y a du littéral et de l'interprétable tout autant dans le Canon pali que dans le Canon sanskrit, ça dépend selon quel sujet et au regard de quel niveau de vérité.
C'est l'association de notre expérience et de la raison valide qui doit finalement conclure sur tel ou tel aspect "moyens habiles" et tel aspect texto.
La responsabilité des élèves est d'empêcher le maître de se "prendre pour un maître".
- Dharmadhatu
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yudo a écrit :C'est pas là-dessus que je vais te contredire.Dharmadhatu a écrit :Yudo a écrit :Tiens! Le Canon Pali t'intéresse quand cela t'arrange, à ce que je vois...Connaissant un peu Ted, je sais qu'il ne s'intéresse pas moins au Canon pali qu'au mahayaniste.
Et je rappelle que toutes les écritures bouddhistes se doivent d'être passées au crible du raisonnement afin de déterminer lesquelles sont à prendre au sens littéral et celles qui sont interprétables, contextuelles etc. Il y a du littéral et de l'interprétable tout autant dans le Canon pali que dans le Canon sanskrit, ça dépend selon quel sujet et au regard de quel niveau de vérité.
C'est l'association de notre expérience et de la raison valide qui doit finalement conclure sur tel ou tel aspect "moyens habiles" et tel aspect texto.

Mais quelle(s) réponse(s) peux-tu apporter à ce passage ?:
Merci.Dhatu a écrit :Si nous considérons que l'état de Bouddha implique une réalisation bien supérieure à ces simples expériences méditatives,
alors un Bouddha n'a plus de douleur.
Sauf si:
ton école et/ou toi affirmez qu'une douleur advient sans cause,
que s'il y a une cause, ça peut être autre chose que le karma, (quoi ?)
sinon, qu'il peut y avoir karma pour un Bouddha ayant éradiqué l'ignorance fondamentale,
ce qui fait que: - ou bien la cause du karma est autre chose que l'ignorance fondamentale,
- ou bien un Bouddha n'a pas éradiqué l'ignorance fondamentale.
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apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
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Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
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Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
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Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Plus précisément, il est maître de sa douleur.Dharmadhatu a écrit : Mais quelle(s) réponse(s) peux-tu apporter à ce passage ?:Dhatu a écrit :Si nous considérons que l'état de Bouddha implique une réalisation bien supérieure à ces simples expériences méditatives,
alors un Bouddha n'a plus de douleur.
Toute douleur a une cause, cela me paraît bien évident.Sauf si:
ton école et/ou toi affirmez qu'une douleur advient sans cause,
que s'il y a une cause, ça peut être autre chose que le karma, (quoi ?)
Dans le cas de la blessure au pied, elle était conséquence de l'attaque de Devadatta, qui avait tenté de le tuer avec un rocher. (Si on prend cela au sérieux: il semble que, dans les premiers siècles, l'histoire n'était pas si tranchée.)
Dans le cas de l'infarctus mésentérique: la vieillesse. Et, non, je ne suis pas preneur du délire à l'effet que, s'il l'avait voulu, il aurait pu vivre éternellement. Comme le disait si bien Michel_Paix, si le Bouddha n'était pas un être humain, alors sa réalisation nous devient inaccessible.
Je ne pense pas qu'un Bouddha puisse échapper à la loi de causalité. Si tu (vous) limites/z le karma à la loi de causalité, effectivement, nous avons un problème. Mais je me souviens d'avoir lu l'un des discours où il spécifie bien que le karma comprend l'intention. S'il est un être humain, il est soumis à la loi de causalité d'un être humain: vieillir, tomber malade, mourir. Mais, n'ayant plus aucun intention d'éviter ces choses inévitables, il n'en souffre pas. La souffrance physique qui, je le rappelle, est un mécanisme d'avertissement biologique, il la transcende, parce qu'il ne la refuse pas. Il l'élimine pratiquement, parce qu'il ne la rejette pas. Ce qui correspond à mon expérience personnelle, avant même d'avoir entrepris la pratique/étude du bouddhadharma.sinon, qu'il peut y avoir karma pour un Bouddha ayant éradiqué l'ignorance fondamentale,
Sachant ce qu'elle est, il ne lui donne pas d'autre valeur que la sienne et il peut vivre avec, comme dans sa réponse à Mara, alors qu'il se repose de sa blessure:
Où l'on voit que, d'une part, on nous rapporte un rêve. Car Mâra (et autres divinités) n'apparaît pas autrement aux hommes. Ce qui ne veut pas dire que cette apparition ne soit pas vraie!"Ici je repose, ni gagné par la stupeur, ni ivre de poésie. Mon but est atteint, je suis sans chagrin. Seul et reclus dans mon logement, je repose en sympathie pour tous les êtres. Même ceux qui ont la poitrine percée d'une flèche, leur coeur battant si vite, si vite: même eux avec leurs flèches arrivent à dormir. Pourquoi ne le pourrais-je, ma flèche enlevée? Les soucis ne me tiennent pas éveillé, et je n'ai pas peur de dormir. Les jours et les nuits ne me pèsent pas. Je ne vois aucune menace de déclin en quelque monde que ce soit. C'est pourquoi je dors en sympathie pour tous les êtres."
Un bouddha qui n'aurait pas éradiqué l'ignorance fondamentale n'en serait pas un, soyons clairs! Ma thès est tout simplement qu'il n'y a pas de karma, même s'il y a cause et conséquence, tout simplement parce qu'un être humain n'est pas à l'abri de l'Univers et de ce qui s'y passe. Ce qui compte, c'est , comme sus-mentionné, l'intention. Un bouddha se maîtrise lui-même et n'est pas la victime de ce qui lui arrive.ce qui fait que: - ou bien la cause du karma est autre chose que l'ignorance fondamentale,
- ou bien un Bouddha n'a pas éradiqué l'ignorance fondamentale.
La responsabilité des élèves est d'empêcher le maître de se "prendre pour un maître".
- Dharmadhatu
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Yudo a écrit :Plus précisément, il est maître de sa douleur.

Donc, tu nies que si le Bouddha eu une blessure, elle est un fruit karmique ?Toute douleur a une cause, cela me paraît bien évident.
Dans le cas de la blessure au pied, elle était conséquence de l'attaque de Devadatta, qui avait tenté de le tuer avec un rocher. (Si on prend cela au sérieux: il semble que, dans les premiers siècles, l'histoire n'était pas si tranchée.)
Entre parenthèses, il n'y a aucune certitude sur cet infarctus.Dans le cas de l'infarctus mésentérique: la vieillesse.
En réponse: toujours la raison valide de non observation de ce qui n'est pas susceptible d'apparaître. Ce n'est pas parce qu'on n'arrive pas soi-même à avoir le pouvoir sur la durée de vie que celui-ci n'existe pas. Il faut pour cela connaître l'exposé du Trikaya.Et, non, je ne suis pas preneur du délire à l'effet que, s'il l'avait voulu, il aurait pu vivre éternellement. .
Le Bouddha se dit, dans le Mahaparinibbana Sutta: « Il ne serait pas juste que j’atteigne le nibbāna ultime sans m’adresser auparavant à mes disciples ni prendre congé de la communauté des moines. Je dois employer mon énergie à contenir cette maladie et m’appliquer à renforcer la vie. » C’est ce qu’il fit et la maladie perdit du terrain.
Il est un être humain, mais un être humain qui a pleinement actualisé son potentiel, un être humain parfait. Si ce n'était pas le cas, si c'était seulement un sage et un méditant parmi tant d'autres, alors les êtres humains actuels sont bien supérieurs avec leurs connaissances, leur technologie et leurs progrès médicaux.Comme le disait si bien Michel_Paix, si le Bouddha n'était pas un être humain, alors sa réalisation nous devient inaccessible.
Euh non. J'ai souvent rappelé ici que la causalité ne se réduit pas à la loi karmique. Mais dès qu'il y a ressenti agréable ou désagréable, c'est un fruit karmique, or tu dis que le Bouddha souffrait de cette blessure ou de sa maladie: c'est donc un fruit karmique.Je ne pense pas qu'un Bouddha puisse échapper à la loi de causalité. Si tu (vous) limites/z le karma à la loi de causalité, effectivement, nous avons un problème.
Ne pas confondre un acte karmiquement accumulé (avec une intention) et un fruit karmique (qui n'est pas intentionnel au moment où il advient, sinon nous serions tous épargnés par les fruits karmiques douloureux et n'éprouverions que des fruits karmiques agréables simplement en en ayant l'intention). Un acte est karmiquement accumulé mais il n'y a aucune obligation d'en éprouver les fruits du moment que des causes contraires sont engendrées. Sinon ce serait un déterminisme absolu.Mais je me souviens d'avoir lu l'un des discours où il spécifie bien que le karma comprend l'intention.
Un être humain ordinaire réalise-t-il le Dharmakaya ? Le Bouddha n'est pas son corps ni sa parole, rappelle-t-il dans le Vajracchedika Sutra, mais il est avant tout le Dharmakaya.S'il est un être humain, il est soumis à la loi de causalité d'un être humain: vieillir, tomber malade, mourir.
La loi de causalité n'a rien à voir avec cela: le corps d'émanation suprême du Bouddha a bien eu une naissance, une vieillesse, la maladie et la mort, mais s'il en a éprouvé des souffrances, c'est un être ordinaire comme les autres et n'est pas un Bouddha. C'est le fond du problème.
Peut-il l'éprouver tout en la transcendant ? S'il l'éprouve à quoi sert de la transcender ?La souffrance physique qui, je le rappelle, est un mécanisme d'avertissement biologique, il la transcende, parce qu'il ne la refuse pas.
S'il y a élimination de la souffrance, il n'y a pas ressenti de la souffrance, donc le Bouddha ne souffrait pas. CQFD.Il l'élimine pratiquement, parce qu'il ne la rejette pas. Ce qui correspond à mon expérience personnelle, avant même d'avoir entrepris la pratique/étude du bouddhadharma.
Ceci n'est pas en accord avec le Buddhadharma car il y a karma dès qu'il y a ressenti agréable ou désagréable. Bref, s'il y a sensations douloureuses, entre autres, c'est un fruit karmique. Ce n'est pas la même chose que casser une tasse: là c'est la causalité physique. Si une souffrance advient (par attachement à la tasse perdue), c'est karmique.Un bouddha qui n'aurait pas éradiqué l'ignorance fondamentale n'en serait pas un, soyons clairs! Ma thès est tout simplement qu'il n'y a pas de karma, même s'il y a cause et conséquence,
Toute autre assertion est hérétique et ne trouve aucun appui dans les textes.
Pour en revenir aux renaissances, le Bouddha dit clairement:
Du fait d’une non-compréhension de la noble éthique, du fait d’une non-compréhension de la noble concentration, du fait d’une non-compréhension de la noble sagesse, du fait d’une non-compréhension de la noble libération, j’ai erré longtemps, tout comme vous, dans le cycle des renaissances. Et c’est en comprenant et en pénétrant la noble éthique, la noble concentration, la noble sagesse et la noble libération que le désir de devenir a été brisé, la tendance au devenir a été épuisée et il n’y aura plus de renaissance. »
Mahaparinibbanasutta.
Il est en parfait accord avec les 12 nidanas revus de manière inverse: en gros, pas de naissances implique pas de devenir, pas de devenir implique pas de saisie, pas de saisie implique pas conscience contaminée, pas de conscience contaminée implique pas de karmas, pas de karmas implique pas d'ignorance.
Si un Bouddha n'a plus le 1er nidana, comment pourrait-il avoir le 2ème ? Mes questions reviennent au même: comment un Bouddha peut-il éprouver des fruits karmiques puisqu'il n'a plus ce qui permet leur existence (avidya)


apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
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Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
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Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Mais si tu supposes que le Bouddha historique n'éprouvait aucune sensation douloureuse, comment interprètes-tu le début du Sakalika Sutta cité par Yudo?

Il est bien dit que des sensations pénibles se développent en lui, dans son corps : donc il les éprouve, non?En une occasion, le Bhagavā séjournait près de Rājagaha, dans le parc aux cerfs de Maddakucchi. En cette occasion, il avait eu le pied percé par un éclat de roche. Intolérables étaient les sensations corporelles qui se développèrent alors en lui - douloureuses, violentes, aiguës, déchirantes, tourmentantes, désagréables - mais il les endurait, attentif et sampajāno, imperturbable.

Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Kong Tseu
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Kong Tseu
Dathu,
La continuité du Tout n implique pas la continuité de tout...La fonction apparaît quand les causes et conditions sont réunies et cesse quands elles ne le sont plus.lorsque les pièces d un moteur sont usées le moteur cesse de fonctionner..Fa
La continuité du Tout n implique pas la continuité de tout...La fonction apparaît quand les causes et conditions sont réunies et cesse quands elles ne le sont plus.lorsque les pièces d un moteur sont usées le moteur cesse de fonctionner..Fa
- Dharmadhatu
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Flocon a écrit :Mais si tu supposes que le Bouddha historique n'éprouvait aucune sensation douloureuse, comment interprètes-tu le début du Sakalika Sutta cité par Yudo?
Il est bien dit que des sensations pénibles se développent en lui, dans son corps : donc il les éprouve, non?En une occasion, le Bhagavā séjournait près de Rājagaha, dans le parc aux cerfs de Maddakucchi. En cette occasion, il avait eu le pied percé par un éclat de roche. Intolérables étaient les sensations corporelles qui se développèrent alors en lui - douloureuses, violentes, aiguës, déchirantes, tourmentantes, désagréables - mais il les endurait, attentif et sampajāno, imperturbable.

Donc, soit on considère le Sakalika Sutta comme littéral, soit on considère le Maharatnakuta Sutra comme littéral.
Et comme nombre de pratiquants ont pu observer une atténuation, voire une cessation de sensation douloureuse en méditation, il est cohérent de voir le Ratnakuta comme littéral car si nous, êtres ordinaires, pouvons le faire, alors ô combien un samyak-sambuddha.
Tout comme l'enseignement des 4 vérités du Dharmachakrapravartana Sutra est interprétable et l'absence de souffrance, d'origine etc. du Hridaya Sutra est littéral au regard de la vérité ultime.
Fa a écrit :La continuité du Tout n implique pas la continuité de tout...

Et être continu ne signifie pas "sans fin". Par exemple, le samsara continue depuis un temps sans commencement mais il s'arrête avec le nirvana, comme le moteur cesse quand ses conditions favorables cessent.
Bref, il y a 4 possibilités pour une continuité:
pas de début et pas de fin (comme un continuum de conscience),
pas de début et une fin (comme le samsara pour un Arhat),
un début et pas de fin (comme l'Eveil d'un Bouddha),
un début et une fin (comme un moteur de voiture).

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Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
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Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).