passagère a écrit :Je te donne un exemple : Quand tu as été à l'enseignement récemment de ton Maitre . Tu l'as écouté , qui plus est avec foi , confiance , c'est ton Maitre . Tu as donc fait une étude du Dharma . Etudier au sens bouddhiste n'est pas manipulé des livres même si cela peut y conduire pour mémoriser mais avec foi , ETUDIER c'est ECOUTER AVEC FOI . Le Dharma de la doctrine , objet d'étude est de la nature du SON . Là pas de concept mais perception directe auditive .Ensuite ,tu retiens ses instructions , tu mets en pratique , là tu as fait naitre une sagesse de l'étude ... tu vois donc que tu as toi même utilisé l'Etude . Pour la méditation analytique c'est encore autre chose .
Très intéressant comme réflexion !
La façon dont j'appréhende un enseignement du type de celui que tu prends pour exemple est diamétralement opposée. Je n'écoute pas de façon habituelle, pour apprendre, accumuler des données, analyser, déduire et ensuite mettre en pratique. Ce qui serait filtrer un nectar à l'aide de mon ego, de mon cinéma intérieur.
Il y a écoute qui se place dans la dimension, dans l'espace qui est directement introduit par le maître, la véritable nature du maître qui est identique à celle qui se révèle à chacun. Ensuite tout ce qui vient n'est qu'ornement de ce "placement", ce positionnement. Ce qui donne une écoute libre, ouverte et qui touche la partie vitale de l'individu (le dharmakaya, l'état naturel si tu préfères), et non l'intellect qui n'est qu'un mode d'appréhension fragmentaire.
Ca n'est pas restreint à notre fonctionnement sensoriel, comme la simple perception auditive. Donc il n'y a rien à retenir car tout "passe" directement quand il y a "écoute à partir de cet état.
C'est une toute autre façon d'accéder à ce qu'est vraiment une transmission.