kay a écrit :Ce sont des mouvements physiques alliés à la respiration. Je suis des vidéos.Cela peut faire sourire ou sembler ridicule mais c'est bienfaisant pour moi.
Je ne trouve pas ça ridicule du tout, et d'ailleurs merci pour la vidéo!
Si je me levais à 5 heures du matin, j'aurais aussi besoin de temps pour émerger

En tout cas je vois que tu as développé une pratique assez complète, il me semble.
Le calme de la méditation se poursuit au long de la journée et j'essaie de pratiquer toutes les autres activités quotidiennes en "pleine-conscience".
Oui, ce serait ça le but, de vivre le plus possible la journée en éveil, et de dormir seulement pendant le sommeil.
d'autre fois j'ai mangé ce sacré yaourgt en appréciant presque chaque cuillerée, le silence de la pièce, le ciel dans la fenêtre, la bougie allumée, sans avoir "prémédité" cela, sans le constater pendant, mais en l'ayant vécu vraiment.
Lorsque tu dis "sans avoir "prémédité" cela", qu'entends tu? Ne pas avoir prémédité manger le yaourt, ou ne pas préméditer de le manger en pleine conscience?
Je me dis "retirée" en ville, d'abord parce que je suis en périphérie, c'est un avantage, les centres sont évidemment agités...etc Et parce que je sors très peu, une sorte "d'ermite urbaine".

Les activités de la ville m'intéressent peu pour la plupart en dehors de mes besoins nécessaires.

C'est assez agressif et oppressant parfois. Autrefois cela me donnait beaucoup de stress, d'angoisses. Mais j'aime bien être avec les gens ( et les chats ! ) quelques fois ou flâner de temps en temps. Comme je suis à pieds, j'aime mieux emprunter les petites rues calmes que les grands axes.
En fait je trouve cet aspect que tu décris très important dans la pratique. L'octuple sentier parle de moyens d'existence justes, ce qui pour moi souligne l'idée que c'est en créant des conditions de vie saines et bénéfiques que l'on peut nous même atteindre un état d'esprit sain et bienfaisant. Nous sommes conditionnés par nos conditions de vie, et c'est pour cela qu'on doit les envisager avec beaucoup de soin et réflexion. Un bon exemple de ceci est par exemple le lieu d'habitation, qui est la réciproque du lieu de travail. Si on habite loin du lieu de travail, ou des lieux dont on a besoin pour notre vie quotidienne, il devient nécessaire d'utiliser plus les moyens de transport (privés ou communs). Personnellement je n'ai pas de voiture, et j'ai toujours veillé à habiter proche de mon lieu de travail. Mais je remarque que si je séjourne dans une ville où je dois conduire régulièrement, mes niveaux de stress et d'aggressivité augmentent. Au début je conduis tranquillement, mais plus les jours passent plus les embouteillages, les signaux de traffic, les maneuvres des autres et mes erreurs m'exaspèrent. Au bout de quelque temps je me rends compte que je me fais du mal pour des broutilles. Idem pour mon entourage, la voiture est un révélateur extraordinaire de l'aggréssivité latente de certaines personnes, c'est presque caricatural.
Personnellement j'aime bien vivre en ville, et je trouve d'ailleurs la vie en ville plus paisible que celle de la campagne, à partir du moment où l'on ne vit pas dans des rues de grande circulation, qu'on dispose de pistes cyclables, de parcs et lieux de vie bien aménagés et que la pollution n'est pas trop forte. Souvent les aménagements urbains sont supérieurs dans les zones plus centrales d'une ville qu'en périphérie, de sorte que en général j'aime bien vivre plus dans le centre que en périphérie.
Pour donner un exemple, cet été j'ai séjourné deux semaines en plein centre de Madrid. L'arrivée en voiture (louée) était très stressante, non seulement à cause de la densité du trafic, mais aussi parce qu'il est très difficile de trouver une place de parking. Mais une fois arrivé à bon port et débarrassé de la voiture, le reste du séjour était très tranquille. Je pouvais marcher paisiblement dans les parcs, et même si certaines rues sont très denses et actives dans le centre, il y a toujours des rues alternatives très calmes à toute heure de la journée. J'ai passé là-bas de longues heures paisibles, tout en pouvant prendre un bain de foule en marchant 10 minutes, si je le voulais.
La ville en campagne est traditionnellement vue comme paisible, mais il faut aussi bien s'organiser, sinon on se retrouve à faire de longues heures de route, ce qui n'est pas de tout repos. Ceci étant dit je pense que bien sûr la ville en campagne est en général plus tranquille, mais que parfois ce n'est pas l'option la plus "sereine" pour tout le monde.
En tout cas j'aime bien ta description de "vie retirée en ville", qui me correspond bien.