La compassion et la vie

ardjopa

Pourquoi venir ici, perso je ne viens que pour échanger sur ce sentier absolu, et peut-être aussi pour "revoir" le pseudo "axiste" ! entre autres, que je ne connais d'ailleurs pas, mais qui a l'air sympa
Lutter contre le désir, ça me semble être souvent le renforcer aussi, l'entretenir avec des pensées, des blocages, tout comme lorsqu'on le poursuit ou qu'il nous guide à notre insu; Il s'en va quand on le laisse aller sans nous
L'idéal est surement de le voir, l'observer de manière neutre et dissocié, comme on regarde une vague déferler sur la grêve : sans lui opposer une digue ou un barrage, sans non plus se laisser noyer par elle; Peut-être surfer dessus ? :lol:
Lorsqu'on l'observe, on est déjà plus "le désir", on s'en détache, on s'en libère; Mais pour cela, encore faut-il en prendre conscience;
La force des habitudes se libèrent souvent, non pas quand on les perpétue, ou qu'on essaye de les réprimer, mais simplement quand on emprunte un autre chemin; Elles se détachent alors de nous, comme l'eau sur les plumes d'un oiseau qui s'envole

Butterfly_tenryu
kay

Bonjour,

Je crois que ce qui peut-être le problème, plus encore que le désir, c'est le plaisir et toute la culpabilité autour de ça. Le plaisir peut-être à sa juste place, sa juste valeur, lui aussi. Et il est lié au bonheur, au bien-être depuis longtemps.
Mais si le plaisir va de la mesquinerie au sadisme, celui qui comble les pulsions négatives et égo-tiques et au-delà des limites où il est nocif, mortel ; il y a dans la vie, du plaisir, de la vie dans le plaisir, si je puis dire, source de vie... du plaisir parfois mêlé à la joie profonde. On peut avoir du plaisir à méditer, à écouter un enseignement, à prier, à lire, à garder le silence pour mieux écouter... du plaisir à à offrir, à partager sans attendre de retour, du plaisir avec la personne qu'on aime vraiment, plaisir d'une présence, d'avoir chaud quand on a froid. Après la tempête le beau temps. L'apaisement, la liberté, dans la paix, le calme.
Le malheur c'est la carence et le manque, il faut sortir de cette spirale ou ne pas s'y laisser tomber. Spirale turbulente et destructrice avec toutes la gamme des émotions de souffrance. Ce n'est pas qu'affaire de "vilain égo", "pas beau, méchant égo". C'est un peu "le ciel m'attire, la terre me tiraille". Alors qu'on peut marcher entre ciel et terre, doucement calmement et respirer librement.
Il y a le plaisir et le non-plaisir, le désagréable et l'agréable. Le tout est de ne pas rechercher le plaisir à tout prix ( ce qui est la soif et l'avidité ) et ne pas rejeter, fuir le non-plaisir à tout prix ( ce qui est l'aversion, la haine.) Apprécier sans excès ce qui vient, le plus sain et en tirer un bon enseignement pour être heureux et rendre heureux.
A partir de là, je crois qu'on peut savoir quoi faire du désir ( et de l'égo ) avant de faire tomber la sentence irrévocable.
Ce n'est qu'un avis.
Iskander

kay a écrit :Ce n'est qu'un avis.
Que je partage complétement.

C'est une des choses qui m'attire dans le Bouddhisme, l'absence de tourments, la voie du milieu. On ne doit pas tuer l'égo, parce qu'il n'existe pas. Les préceptes sont des injonctions, pas des lois. On ne doit rien couper, amputer ou bouturer, c'est la pratique et la compréhension qui apportent la cessation ou la création. Je pense que ce n'est qu'ainsi qu'on peut vraiment obtenir une quelconque sérénité et plénitude.
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