Florent a écrit:
les grandes tirade lyrique de ardjopa me font toujours un peu marrer, bon okay vous n'êtes pas bouddhistes, c'est votre droit chacun voit midi à sa porte, mais dire qu'il n' y a pas de musulman, de chrétien ou tenez vous bien de bouddhistes et soit un doux rêve, soit (pardonner l'expression) une connerie, car il y a au moins 1,5 milliard de la population mondiale qui est convaincu d'être musulmane et au moins 2 milliard qui l'est d'être chrétienne...Alors
C'est dommage de vouloir absolument catégoriser les gens; Perso je n'ai rien contre les bouddhistes, bien au contraire !
J'ai souvent dit d'ailleurs ici que je me considére "bouddhiste libre ou sympathisant"; Qu'est ce que ça veut dire ce truc ?

Rien d'important; Encore des mots.
Pour entrer sur la "voie", le pratiquant doit de mon point de vue d'abord rompre avec ses attaches; Se dire bouddhiste, c'est souvent passer d'un costume à l'autre, quand le précédent ne nous plait plus; Celui qui fait cela, c'est l'égo;
Il s'est réveillé un jour souffrant ou prisonner de ses illusions et/ou du monde; Il connait la voie, mais pour s'y engager, il doit à mon sens d'abord abandonner ce qui y fait obstacle
Je crois que la "vérité", d'un être, du monde, se tient justement "avant le mot, avant la pensée, avant la catégorisation", dans ce silence omniprésent, dont très peu d'êtres prennent pleinement conscience, tellement il est discret, tellement il est évident, simple, partout
Je suis.... stop, c'est déjà trop, ou juste assez
Il y a un "aphorisme" ou proverbe qui est peut-être attribué à Confucius ou autre, disant "Si tu donnes un poisson à un homme, il se nourrira un jour, si tu lui apprends à pêcher, il se nourrira toute sa vie"
Je considère les enseignements du Bouddha, et d'autres sages, comme des conseils de pêche pour nous aider à récolter le fruit de notre vraie nature; Le poisson donné, ça pourrait être l'étiquette, qu'elle soit bouddhiste ou autre; S'arreter au poisson, c'est ça
Si je prend un exemple essentiel, la pratique de la méditation, la respiration consciente, satipathana ou tout autre mise en chemin sur le sentier de notre réalité; Aucun être ne respire tout à fait de la même manière, aucun être ne perçoit ou ne pense tout à fait de manière identique; Mais la source est la même; Entre cette base commune, et la diversité sans fin des êtres et des chemins, libre à chacun de suivre ou non des panneaux indicateurs; L'être souffrant cherche des sécurités : l'ordre, les définitions, les concepts, il préfère des certitudes, ce que disent les gens, les religions, la société, les médias, ou eux-meme, tout ce qui le fait rentrer dans des catégories, et l'éloigne en fait de sa tendance à l'infini
Les mots, le langage, les phrases (comme les miennes !) s'évertuent à fixer des idées sur une réalité sans cesse en mouvement et intangible; et les idées n'existent pas
Une pensée ou une institution qui se réfèrent à "ce qui est" , ce qui est toujours "vivant", et réel, ne peut être que subversive et déjà dans l'erreur
; Et cette réalité absolue, ne peut jamais s'y laisser saisir, ni s'inscrire dans aucun système de valeur, ou système tout court
delphinus