
Kunshi, la base de toute existence, aussi bien de la matière que de l'esprit des êtres, est l'unité inséparable de la vacuité et de la luminosité. On les appelle aussi claire et lumière, la même claire lumière que dans le yoga du sommeil. (Kunshi n'est pas, dans les enseignements dzogchèn, le synonyme du kunshi utilisé par l'école Cittamatra sous le nom d'alayavijnana pour décrire un état neutre mais non-éveillé de la conscience mentale qui contient toutes les catégories de pensée et d'empreintes karmiques.
L'essence de kunshi est la vacuité (sunyata). C'est l'espace illimité, absolu. Il est vide d'entités, d'existence inhérente, de concepts et de limites.
Tenzin Wangyal Rinpoché, Yogas tibétains du rêve et du sommeil (Claire Lumière, p. 199).
Voilà qui montre que des gens se posant comme connaisseurs du Madhyamaka et du Dzogchen (comme un certain Yamantaka) se trompent complètement en disant que les vues sont différentes entre le Madhyamaka employé dans l'Anuttarayoga Tantra et le samaya dzogchèn nommé Mépa par exemple (j'ai déjà donné une citation de Namkhaï Norbu Rinpotché, entre autres, disant que seule la méthode change).
L'essence est d'une seule saveur, celle de la vacuité. C'est ce que rappelle Sa Sainteté le Dalaï Lama dans un commentaire du Samten Nielso de Gyelwa Longchenpa (Cf. La Grande paix de l'esprit).
De plus, Yamantaka confond complètement le kunshi chittamatrin et le kunshi dzogchen, et, tout comme avec l'imaginaire apophatisme prasangika, il se trompe une nouvelle fois car 1) le Madhyamaka ne réfute aucunement le kunshi dzogchen, et 2) s'il était seulement question de l'alayavijñana chittamatrine, tous les madhyamikas ne sont pas unanimes à la réfuter, il y a des débats là-dessus. Pour preuve, le IIIème Karmapa, ainsi que le Vénérable Thrangu Rinpotché, par exemple, sont madhyamikas et pourtant Le Traité des 5 sagesses et des 8 consciences est très clair sur leur acceptation de l'alayavijñana.
Yamantaka est donc très érudit, reconnaissons-le, cependant, il n'est pas immaculé par rapport aux erreurs de compréhension. Si j'ai pu permettre de relativiser son autorité ès invective critique à l'égard de pratiquants bouddhistes sincères, alors me voilà satisfait.
Pour ce qui est de l'attitude de Zendo envisageant une analyse sur "Anuttarayoga Tantra vs Dzogchen" comme étant fantaisiste tout en avouant ne connaître ni l'Anuttarayoga Tantra ni le Dzogchen...

Plus d'infos ici: http://www.berzinarchives.com/web/en/ar ... re_02.html
Namo Arya Yamantakaya ! (le vrai

